COSS : c’est quoi un Commercial Open Source Software ?
(2022/11/24)
- Reference: 2022-11-24T01_45_00Z
- News link: https://www.toolinux.com/?coss-c-est-quoi-un-commercial-open-source-software
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COSS : c’est quoi un Commercial Open Source Software ?
jeudi 24 novembre 2022
Si l’Open source des années 2020 est fondamentalement différent de celui qu’il a été au début des années 2000, c’est en grande partie du fait de l’émergence de modèles d’exploitation hybrides plus complexes et parfois plus opaques, regroupés autour du terme COSS (pour Commercial Open Source Software). De quoi parle-t-on ?
Définition
Initialement regroupés sous la bannière « freemium » (contraction de free et premium), ces modèles d’exploitation hybrides sont désormais incorporés au sein d’une catégorie plus vaste, qui répond au mouvement « COSS », pour « [1]Commercial Open Source Software ».
Exemples de sociétés
Parmi les sociétés correspondant à cette définition il est possible de citer :
Github qui ne pourrait exister sans le projet Git, qui est Open Source, en dépit du fait que la contribution de Github a Git est nettement inférieure à celle d’autres entreprises telles que Google, en dépit également du fait que Github est essentiellement un produit propriétaire
Cloudera, qui ne pourrait exister sans Hadoop
Elastic qui ne pourrait exister sans Elastic Search
Fastly, qui ne pourrait exister sans Varnish
In fine, se regroupent sous cette l’appellation « COSS » une grande diversité de modèles, que nous synthétisons ci-dessous.
Open Core et modèles
Le modèle COSS repose largement sur l’approche « [2]Open Core », qui couvre différents types de logiciels issus de différents acteurs de ce secteur. Le noyau proposé gratuitement n’est pas désigné comme un produit mais comme un projet, et l’appellation Open Core recouvre plusieurs situations radicalement différentes.
Les modèles
Ces modèles peuvent être ainsi fondés sur les situations suivantes :
Le code source est accessible mais non Open Source au sens strict (ex : licences « shared source » telle que la Microsoft reference source licence)
Le code source est incomplet , une partie n’étant pas publiée (ex : bugfixes existant uniquement sous la forme de binaires non identifiés dans la forge ouverte, rendant indispensable une souscription payante, comme le logiciel OpenAM de Forgerock)
Seules les versions anciennes ou majeures du logiciel sont Open Source , la version la plus récente et/ou les versions mineures corrigeant des bugs étant fermées et payantes (ex : le SGBD Ingres) ;
Le logiciel n’est pas totalement Open Source , les fonctionnalités présentant le plus d’intérêt étant fournies sous une licence propriétaire. Également appelé « freemium » ou « open core » (ex : les logiciels Alfresco et Talend)
Le logiciel n’est pas totalement fonctionne l, par exemple en implémentant délibérément mal des standards, ou encore en ne fournissant les scripts de mise à jour que dans le cadre d’une souscription payante (ex : Odoo).
En pratique, les conditions d’utilisation de ces logiciels sont équivalentes aux conditions d’utilisation de logiciels non Open Source , puisque ces conditions rétablissent la situation de dépendance technologique dont la licence Open Source devrait permettre de s’affranchir.
Lisez également : " [3]Montée en puissance des Fondations et organisations open source de 3e génération "
Le problème avec Open Core
Sur le fond, la principale problématique du modèle Open Core n’est pas nécessairement l’hybridation avec un modèle de type traditionnel, propriétaire, mais plutôt le fait que ce modèle n’est parfois tout simplement pas clair. Autrement dit, quand l’éditeur n’opte pas pour un marketing transparent autour de son produit, pouvant ainsi mener à une situation de vendor lock-in ou encore à de graves risques de compliance pour les clients.
C’est en particulier le cas des modèles suivants, qui imposent une vigilance toute particulière, quand l’Open Source semble être employé comme « accroche » marketing ou fonctionnelle.
Avec le concours de l’OSSA ( [4]Open Source Software Assurance ). Cette entité accompagne les DSI dans la gouvernance de leur catalogue de logiciels libres
[5]
[1] https://hackernoon.com/wtf-is-commercial-open-source-software-ep143e5t
[2] https://fourweekmba.com/fr/noyau-ouvert/
[3] https://www.toolinux.com/?fondations-open-source-mouvement-evolution&var_mode=calcul
[4] https://www.linagora.com/fr/ossa-et-support/open-source-software-assurance/
[5] https://www.toolinux.com/?coss-c-est-quoi-un-commercial-open-source-software#forum
jeudi 24 novembre 2022
Si l’Open source des années 2020 est fondamentalement différent de celui qu’il a été au début des années 2000, c’est en grande partie du fait de l’émergence de modèles d’exploitation hybrides plus complexes et parfois plus opaques, regroupés autour du terme COSS (pour Commercial Open Source Software). De quoi parle-t-on ?
Définition
Initialement regroupés sous la bannière « freemium » (contraction de free et premium), ces modèles d’exploitation hybrides sont désormais incorporés au sein d’une catégorie plus vaste, qui répond au mouvement « COSS », pour « [1]Commercial Open Source Software ».
Exemples de sociétés
Parmi les sociétés correspondant à cette définition il est possible de citer :
Github qui ne pourrait exister sans le projet Git, qui est Open Source, en dépit du fait que la contribution de Github a Git est nettement inférieure à celle d’autres entreprises telles que Google, en dépit également du fait que Github est essentiellement un produit propriétaire
Cloudera, qui ne pourrait exister sans Hadoop
Elastic qui ne pourrait exister sans Elastic Search
Fastly, qui ne pourrait exister sans Varnish
In fine, se regroupent sous cette l’appellation « COSS » une grande diversité de modèles, que nous synthétisons ci-dessous.
Open Core et modèles
Le modèle COSS repose largement sur l’approche « [2]Open Core », qui couvre différents types de logiciels issus de différents acteurs de ce secteur. Le noyau proposé gratuitement n’est pas désigné comme un produit mais comme un projet, et l’appellation Open Core recouvre plusieurs situations radicalement différentes.
Les modèles
Ces modèles peuvent être ainsi fondés sur les situations suivantes :
Le code source est accessible mais non Open Source au sens strict (ex : licences « shared source » telle que la Microsoft reference source licence)
Le code source est incomplet , une partie n’étant pas publiée (ex : bugfixes existant uniquement sous la forme de binaires non identifiés dans la forge ouverte, rendant indispensable une souscription payante, comme le logiciel OpenAM de Forgerock)
Seules les versions anciennes ou majeures du logiciel sont Open Source , la version la plus récente et/ou les versions mineures corrigeant des bugs étant fermées et payantes (ex : le SGBD Ingres) ;
Le logiciel n’est pas totalement Open Source , les fonctionnalités présentant le plus d’intérêt étant fournies sous une licence propriétaire. Également appelé « freemium » ou « open core » (ex : les logiciels Alfresco et Talend)
Le logiciel n’est pas totalement fonctionne l, par exemple en implémentant délibérément mal des standards, ou encore en ne fournissant les scripts de mise à jour que dans le cadre d’une souscription payante (ex : Odoo).
En pratique, les conditions d’utilisation de ces logiciels sont équivalentes aux conditions d’utilisation de logiciels non Open Source , puisque ces conditions rétablissent la situation de dépendance technologique dont la licence Open Source devrait permettre de s’affranchir.
Lisez également : " [3]Montée en puissance des Fondations et organisations open source de 3e génération "
Le problème avec Open Core
Sur le fond, la principale problématique du modèle Open Core n’est pas nécessairement l’hybridation avec un modèle de type traditionnel, propriétaire, mais plutôt le fait que ce modèle n’est parfois tout simplement pas clair. Autrement dit, quand l’éditeur n’opte pas pour un marketing transparent autour de son produit, pouvant ainsi mener à une situation de vendor lock-in ou encore à de graves risques de compliance pour les clients.
C’est en particulier le cas des modèles suivants, qui imposent une vigilance toute particulière, quand l’Open Source semble être employé comme « accroche » marketing ou fonctionnelle.
Avec le concours de l’OSSA ( [4]Open Source Software Assurance ). Cette entité accompagne les DSI dans la gouvernance de leur catalogue de logiciels libres
[5]
[1] https://hackernoon.com/wtf-is-commercial-open-source-software-ep143e5t
[2] https://fourweekmba.com/fr/noyau-ouvert/
[3] https://www.toolinux.com/?fondations-open-source-mouvement-evolution&var_mode=calcul
[4] https://www.linagora.com/fr/ossa-et-support/open-source-software-assurance/
[5] https://www.toolinux.com/?coss-c-est-quoi-un-commercial-open-source-software#forum