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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Dans son nouveau podcast, Mr Gay Belgium veut en finir avec la pensée cloisonnée

([Culture et Médias, Société] 2025-04-01 (Het Belang Van Limburg))


Dans la série en huit épisodes [1]Hallo, 21ste Eeuw?! (« Bonjour, le XXI e siècle ?! ») qu’il a lancée le 10 avril, Imran Nawaz (36 ans) aborde différents thèmes de société qui touchent la communauté LGBT+, comme la religion, l’ethnicité, les années qui passent, le sida, la transidentité ou l’inclusion dans le sport. Imran Nawaz débat de ces sujets avec des personnalités telles que l’évêque Johan Bonny, le journaliste de la VRT Riadh Bahri, la chanteur Koen Crucke ou la star de téléréalité Lennie Blockmans.

Messages haineux



Le titre fait allusion au contraste entre la période que nous traversons et la réalité des personnes LGBT+, telle qu’elles la vivent aujourd’hui. « Nous avons soi-disant évolué, mais la haine, l’incompréhension et la polarisation sont encore bien vivaces. On ne peut plus l’accepter en 2025 », estime Imran Nawaz.

Celui qui a été élu Mr Gay Belgium 2024 reçoit lui aussi régulièrement des messages de haine, dont certains vont même jusqu’à souhaiter sa mort! « Il arrive que mon partenaire et ma famille soient visés eux aussi. Qu’on ne soit pas d’accord et qu’on l’exprime est une chose, qu’on répande la haine en est une autre, ce n’est pas acceptable. »

Selon Imran, l’influence de personnages tels que Trump et Poutine est perceptible chez nous également. « Ils inspirent les gens d’une manière que nous voulons précisément éviter. À cela s’ajoutent les réseaux sociaux, où les théories du complot circulent librement et où des semeurs de haine à la Andrew Tate peuvent cracher leur fiel à l’envi. Nous pouvons difficilement envisager d’en arriver à une interdiction de ces plateformes, mais nous devons armer nos jeunes contre les algorithmes et les images déformées de la réalité. »

A relire

[2]Une version gay de l’Amour est dans le pré: la Flandre saute le pas

Pas de filtres, mais des témoignages



À travers son podcast, Imran Nawaz veut faire contrepoids à cette déferlante de haine et d’intolérance. « Je cherchais des témoignages qui ne rentrent pas dans une case. Moi-même, j’échappe à toute étiquette : je suis attiré par les hommes, j’ai des racines pakistanaises et la religion est importante pour moi. Combiner ces différentes identités ne va pas de soi, mais c’est possible. Il faut que ce soit possible. »

Pourquoi un podcast, au fait ? « Parce que c’est un format qui permet un vrai dialogue. Pas de phrases chocs ou de déclarations fracassantes, mais de la nuance. Pas de filtres, mais des témoignages. Des témoignages parfois difficiles à entendre – comme celui où Lennie Blockmans, une femme transgenre, s’exprime sur la violence verbale qu’elle subit au quotidien -, mais qui donnent également de l’espoir. » Quant à la conversation qu’il a eue avec l’évêque Bonny, Imran retient qu’ « elle a été la plus difficile à préparer, mais qu’elle a également débouché sur l’un des épisodes les plus inspirants. »

La série s’adresse naturellement à la communauté LGBT+, mais pas qu’à elle. « Nous voulons élargir le débat et c’est la raison pour laquelle nous inviterons également des personnes n’appartenant pas à cette communauté à s’entretenir avec nous. Nous ne voulons pas seulement parler de nous, mais également débattre avec d’autres. »

Version européenne



Son objectif à travers cette série ? « Si elle peut nous amener à faire preuve d’un peu plus de bienveillance les uns envers les autres, ce sera déjà un grand pas en avant. Normalement, chacun devrait pouvoir être lui-même, mais cela ne se passe pas comme cela dans la réalité. »

Le podcast se veut un appel à l’action, mais également à la nuance et à l’union. « Nous voulons briser les stéréotypes, mais aussi montrer que la vie des membres de la communauté LGBT+ n’est pas que souffrance, mais également amour, fierté et espoir. »

La série connaîtra-t-elle une suite ? Pour Imran, il est trop tôt pour répondre à cette question. « Je vais d’abord voir comment elle sera accueillie, mais il est clair que j’ai d’autres idées, comme une version européenne de Mister Gay Belgium. Activiste un jour, activiste toujours ! »

A relire

[3]Coming out de Conner Rousseau: même en 2023, assumer son orientation sexuelle reste difficile



[1] https://toppodcasts.be/podcast/hallo-21ste-eeuw

[2] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/une-version-gay-de-lamour-est-dans-le-pre-la-flandre-saute-le-pas/

[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/coming-out-de-conner-rousseau-meme-en-2023-assumer-son-orientation-sexuelle-reste-difficile/



18th Rule of Friendship:
A friend will let you hold the ladder while he goes up on the roof
to install your new aerial, which is the biggest son-of-a-bitch you
ever saw.
-- Esquire, May 1977