OTAN: le plan de défense de la Flandre aidera-t-il la Belgique?
([Opinions, Politique] 2025-04-01 (De Standaard))
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Les négociations en cours sur le plan de défense du ministre-président flamand Matthias Diependaele (N-VA) ont été qualifiées de «laborieuses». En effet, le plan en question fut l’une des principales pierres d’achoppement d’une réunion interminable de l’exécutif flamand. Un compromis est en vue, avons-nous appris vendredi soir, alors que les ministres ont décidé de céder le dossier à leurs cabinets.
Par ce plan, Matthias Diependaele espère donner un nouvel élan à l’industrie flamande de la défense. Plusieurs ministres ont proposé leur coopération, dans le cadre de leurs compétences respectives. Ainsi, le ministre de l’Environnement, Jo Brouns (CD&V), a promis d’accélérer la procédure d’octroi des permis pour l’industrie de l’armement. La ministre de l’Intérieur, Hilde Crevits (CD&V), envisagerait de son côté « un volet important pour les pouvoirs locaux ».
Le plan de défense comporte entre autres un nouveau décret sur les armes, mais le sujet s’avère particulièrement sensible pour Vooruit. Les socialistes réclament que soit posée une limite claire : hors de question de livrer des armes à Israël. Le CD&V et la N-VA refusent toutefois de parler d’une « exigence » de Vooruit.
L’accord de gouvernement prévoit en effet l’actualisation du décret sur les armes, avec l’ambition explicite de veiller à un « contrôle plus efficace de l’utilisation finale des armes et des biens à double usage (militaire et civil, NDLR) », tout en reconfirmant « l’interdiction d’exporter des armes à destination d’Israël ». Cependant, cette mesure, bien qu’en vigueur depuis 2006, n’a pas toujours été appliquée à la lettre par le passé.
A relire
[1]Les universités flamandes vont former les étudiants en médecine aux situations de guerre
Ce qui ressort le plus dans le plan de défense de Diependaele, c’est son volet financier. Il prévoit la création d’un fonds de défense, doté « au maximum » d’un demi-milliard d’euros d’argent public. Un autre demi-milliard d’euros proviendrait d’investisseurs privés. « La clé de répartition ne fait pas encore l’unanimité », entend-on dans les rangs du gouvernement, qui souligne ne pas vouloir s’endetter davantage. Il s’agit d’une « réorientation » dans le cadre du budget, notamment par la réaffectation des moyens alloués à la PMV, société de participation et outil d’investissement de la Flandre.
Les partenaires de coalition ont convenu de « mettre tout en œuvre » pour que les dépenses de la Flandre contribuent à atteindre la norme imposée par l’OTAN à ses membres. Les États doivent consacrer 2 pour cent de leur PIB à la défense, bien que certains, à l’international, exercent une pression pour placer la barre plus haut encore. Actuellement, l’alliance militaire reste insensible aux efforts des régions, et nul ne sait comment la Flandre parviendra à attirer l’attention du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. « Nous pouvons écrire un courrier », suggère un ministre. Reste à savoir si une lettre suffira à émouvoir l’ancien président néerlandais. Au sommet de l’OTAN de Bruxelles, l’homme ne s’était pas montré enclin à remettre en question les accords sur les dépenses à comptabiliser.
La réaction de Rutte fait remonter la pression au niveau du fédéral, où l’équipe de De Wever (N-VA) doit encore dénicher 4 milliards d’euros pour atteindre le niveau minimal établi par l’OTAN. La troisième concertation à ce sujet entre vice-premiers ministres était encore en cours vendredi soir. Autant dire que l’on ne s’attend pas à un accord de sitôt.
A relire
[2]Recrutement de femmes dans un shopping: le ‘fail’ de l’armée belge
[1] https://daardaar.be/rubriques/travail-sante/les-universites-flamandes-vont-former-les-etudiants-en-medecine-aux-situations-de-guerre/
[2] https://daardaar.be/rubriques/societe/recrutement-de-femmes-dans-un-shopping-le-fail-de-larmee-belge/
Par ce plan, Matthias Diependaele espère donner un nouvel élan à l’industrie flamande de la défense. Plusieurs ministres ont proposé leur coopération, dans le cadre de leurs compétences respectives. Ainsi, le ministre de l’Environnement, Jo Brouns (CD&V), a promis d’accélérer la procédure d’octroi des permis pour l’industrie de l’armement. La ministre de l’Intérieur, Hilde Crevits (CD&V), envisagerait de son côté « un volet important pour les pouvoirs locaux ».
Le plan de défense comporte entre autres un nouveau décret sur les armes, mais le sujet s’avère particulièrement sensible pour Vooruit. Les socialistes réclament que soit posée une limite claire : hors de question de livrer des armes à Israël. Le CD&V et la N-VA refusent toutefois de parler d’une « exigence » de Vooruit.
L’accord de gouvernement prévoit en effet l’actualisation du décret sur les armes, avec l’ambition explicite de veiller à un « contrôle plus efficace de l’utilisation finale des armes et des biens à double usage (militaire et civil, NDLR) », tout en reconfirmant « l’interdiction d’exporter des armes à destination d’Israël ». Cependant, cette mesure, bien qu’en vigueur depuis 2006, n’a pas toujours été appliquée à la lettre par le passé.
A relire
[1]Les universités flamandes vont former les étudiants en médecine aux situations de guerre
Un courrier à l’OTAN
Ce qui ressort le plus dans le plan de défense de Diependaele, c’est son volet financier. Il prévoit la création d’un fonds de défense, doté « au maximum » d’un demi-milliard d’euros d’argent public. Un autre demi-milliard d’euros proviendrait d’investisseurs privés. « La clé de répartition ne fait pas encore l’unanimité », entend-on dans les rangs du gouvernement, qui souligne ne pas vouloir s’endetter davantage. Il s’agit d’une « réorientation » dans le cadre du budget, notamment par la réaffectation des moyens alloués à la PMV, société de participation et outil d’investissement de la Flandre.
Les partenaires de coalition ont convenu de « mettre tout en œuvre » pour que les dépenses de la Flandre contribuent à atteindre la norme imposée par l’OTAN à ses membres. Les États doivent consacrer 2 pour cent de leur PIB à la défense, bien que certains, à l’international, exercent une pression pour placer la barre plus haut encore. Actuellement, l’alliance militaire reste insensible aux efforts des régions, et nul ne sait comment la Flandre parviendra à attirer l’attention du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. « Nous pouvons écrire un courrier », suggère un ministre. Reste à savoir si une lettre suffira à émouvoir l’ancien président néerlandais. Au sommet de l’OTAN de Bruxelles, l’homme ne s’était pas montré enclin à remettre en question les accords sur les dépenses à comptabiliser.
La réaction de Rutte fait remonter la pression au niveau du fédéral, où l’équipe de De Wever (N-VA) doit encore dénicher 4 milliards d’euros pour atteindre le niveau minimal établi par l’OTAN. La troisième concertation à ce sujet entre vice-premiers ministres était encore en cours vendredi soir. Autant dire que l’on ne s’attend pas à un accord de sitôt.
A relire
[2]Recrutement de femmes dans un shopping: le ‘fail’ de l’armée belge
[1] https://daardaar.be/rubriques/travail-sante/les-universites-flamandes-vont-former-les-etudiants-en-medecine-aux-situations-de-guerre/
[2] https://daardaar.be/rubriques/societe/recrutement-de-femmes-dans-un-shopping-le-fail-de-larmee-belge/