Le choix cornélien de la nouvelle présidence de Groen
([Opinions, Politique] 2024-11-01 (De Standaard))
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- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/le-choix-cornelien-de-la-nouvelle-presidence-de-groen/
- Source link: https://www.standaard.be/cnt/dmf20241118_96511067
Quel que soit le duo désigné à la présidence de Groen, une chose est sûre : le choix d’une stratégie pour le parti mobilisera beaucoup de temps et d’énergie dans les semaines à venir. Le débat est d’ailleurs lancé, à modeste échelle. Dans les médias, les questions stratégiques animent les ténors du parti. Le climat doit-il rester au centre du programme et quelle place accorder aux autres thématiques ? Avec quelle vigueur le parti doit-il défendre ses positions ? Comment Groen peut-il se départir de son image élitiste ? Faut-il prendre les décisions du sommet vers la base ou de la base vers le sommet ? Autant de questions pour lesquelles les candidats à la présidence sont attendus au tournant.
Mais au fond, le succès de Groen dépend-il tellement de ces choix stratégiques ? Car le revers électoral des écologistes ne s’observe pas uniquement en Belgique, mais dans toute l’Europe. Aux élections européennes, le groupe des Verts a accusé une perte de 24 pour cent, passant de 70 à 53 sièges. En Allemagne, le parti écologiste Die Grünen a perdu 43 pour cent des suffrages. L’électorat avait moyennement apprécié le pragmatisme et la propension aux compromis des verts allemands dans la coalition du gouvernement Scholz. En France, Les Ecologistes y ont laissé la moitié de leurs députés, la stratégie d’opposition à la politique du président Emmanuel Macron s’est révélée un échec.
À relire
[1]Nadia Naji (Groen) : “Je ne fais pas partie des électeurs ‘classiques’ de Groen”
À l’heure où les effets des changements climatiques sont de plus en plus palpables, le recul du vote écologiste est l’un des grands paradoxes de la démocratie contemporaine. Le climat dégringole dans le classement des priorités électorales. Il apparaît aujourd’hui secondaire par rapport à l’immigration, au pouvoir d’achat et à la sécurité, des thématiques que l’électeur ne préfère pas confier à un parti vert. Le constat est simple : les priorités des écologistes ne correspondent pas à celles de l’électeur. Comment expliquer sinon la débâcle d’Ecolo trois ans après la pire catastrophe climatique que la Wallonie ait jamais connue ?
Groen est face à un dilemme. Soit il tente de se maintenir comme un parti valable qui gouverne, en acceptant une bonne dose de compromis et de contorsions idéologiques. Un choix qui n’est pas forcément payant dans les urnes. Soit il défend un programme à la mesure de la crise climatique, dont la radicalité ne séduira probablement qu’un électorat restreint. Influence ou crédibilité : le choix cornélien de la future présidence de Groen.
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/nadia-naji-groen-je-ne-fais-pas-partie-des-electeurs-classiques-de-groen/
Mais au fond, le succès de Groen dépend-il tellement de ces choix stratégiques ? Car le revers électoral des écologistes ne s’observe pas uniquement en Belgique, mais dans toute l’Europe. Aux élections européennes, le groupe des Verts a accusé une perte de 24 pour cent, passant de 70 à 53 sièges. En Allemagne, le parti écologiste Die Grünen a perdu 43 pour cent des suffrages. L’électorat avait moyennement apprécié le pragmatisme et la propension aux compromis des verts allemands dans la coalition du gouvernement Scholz. En France, Les Ecologistes y ont laissé la moitié de leurs députés, la stratégie d’opposition à la politique du président Emmanuel Macron s’est révélée un échec.
À relire
[1]Nadia Naji (Groen) : “Je ne fais pas partie des électeurs ‘classiques’ de Groen”
À l’heure où les effets des changements climatiques sont de plus en plus palpables, le recul du vote écologiste est l’un des grands paradoxes de la démocratie contemporaine. Le climat dégringole dans le classement des priorités électorales. Il apparaît aujourd’hui secondaire par rapport à l’immigration, au pouvoir d’achat et à la sécurité, des thématiques que l’électeur ne préfère pas confier à un parti vert. Le constat est simple : les priorités des écologistes ne correspondent pas à celles de l’électeur. Comment expliquer sinon la débâcle d’Ecolo trois ans après la pire catastrophe climatique que la Wallonie ait jamais connue ?
Groen est face à un dilemme. Soit il tente de se maintenir comme un parti valable qui gouverne, en acceptant une bonne dose de compromis et de contorsions idéologiques. Un choix qui n’est pas forcément payant dans les urnes. Soit il défend un programme à la mesure de la crise climatique, dont la radicalité ne séduira probablement qu’un électorat restreint. Influence ou crédibilité : le choix cornélien de la future présidence de Groen.
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/nadia-naji-groen-je-ne-fais-pas-partie-des-electeurs-classiques-de-groen/