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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Gouvernement flamand: voici venu le temps des premières querelles

([Opinions, Politique] 2024-10-01 (Gazet van Antwerpen))


« Les Flamands sont confrontés à des besoins criants : il leur faut des logements abordables, des places supplémentaires dans les crèches et des transports publics moins chers pour les jeunes. Mettre un frein aux dépenses empêcherait de s’attaquer à ces problèmes comme il se doit. C’est pourquoi nous nous y opposons. »

C’est Burak Nalli (Vooruit), fraîchement élu député, qui a relayé la position de son parti au sein du Parlement flamand ce mardi. Les socialistes se veulent intransigeants : hors de question, pour eux, de restreindre davantage les dépenses, comme le prône Ben Weyts, ministre des Finances et du Budget.

Les débats se sont échauffés à cause du montant que le gouvernement fédéral transférera à la Flandre l’année prochaine. En raison de recettes décevantes sur l’impôt des personnes physiques, la Flandre recevra 200 millions d’euros de moins que prévu. Les autres régions devront également se serrer la ceinture.

Veto



Lors du Conseil des ministres flamand de vendredi dernier, M. Weyts a proposé de redresser la barre en « freinant les dépenses ». Il souhaite ainsi tendre vers un budget à l’équilibre d’ici 2027, comme le prévoit l’accord gouvernemental, sans toutefois préciser quelles sont les dépenses visées. Avant-hier, au Parlement, Ben Weyts a évoqué une « nouvelle restriction des dépenses », sans s’épancher sur le sujet. Il n’en fallait guère plus pour que les socialistes mettent leur veto. Ces derniers estiment en effet qu’il est inacceptable de lésiner sur les dépenses « pour satisfaire des besoins nécessitant une solution structurelle », pour reprendre les propos de Burak Nalli.

À relire

[1]La Flandre a son nouveau gouvernement: quel accord pour la N-VA, Vooruit et le CD&V?

Contrôle budgétaire



Les projets de M. Weyts n’obtiennent pas non plus les faveurs du CD&V, troisième parti de la coalition. « S’il y a lieu de procéder à des ajustements, nous devrons nous y atteler lors de l’audit budgétaire de mars/avril », a indiqué Peter Van Rompuy, chef de groupe. « Pour le budget de l’année prochaine, nous nous basons sur les données recueillies le 20 septembre. Le but n’est pas de les adapter chaque mois. D’où l’intérêt d’un contrôle budgétaire. »

Si l’avenir est incertain, les trois partis ont d’ores et déjà convenu de trancher la discussion lors de l’élaboration du budget. Au Parlement, Ben Weyts s’est engagé à le boucler « en moins d’un mois ».

Point d’honneur



Nul ne s’étonnera du fait que le budget soit source de vives discussions. Durant les négociations gouvernementales de ces derniers mois, il s’agissait déjà de la pomme de la discorde. La N-VA met son point d’honneur à présenter un budget à l’équilibre à l’horizon 2027. Matthias Diependaele, ministre-président, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour y parvenir. Les deux autres partis, quant à eux, préfèrent tabler sur 2029. Vooruit a en tout cas plaidé en ce sens. L’objectif ? Réaliser des investissements plus importants dans le domaine du bien-être, par exemple. Au sein du nouveau gouvernement flamand, le sujet risque de faire couler encore beaucoup d’encre.



[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-flandre-a-son-nouveau-gouvernement-quel-accord-pour-la-n-va-vooruit-et-le-cdv/



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