Zizanie à la VRT : le feuilleton de l’été
([Culture et Médias, Opinions] 2024-09-01 (Het Belang Van Limburg))
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À quoi bon encore regarder Thuis , alors que la VRT est devenue un véritable feuilleton à part entière ? Voilà des mois que la chaîne publique est en proie à des querelles internes. Dans le dernier épisode en date, vendredi dernier, le directeur de la programmation, Ricus Jansegers, et la directrice de réseau de la VRT et de VRT Canvas, Lotte Vermeir, ont été poussés vers la sortie. Le bras de fer qu’ils se livraient a fini par semer la zizanie au sein de l’équipe éditoriale. Selon la version officielle, le conflit a conduit à une « situation dangereuse ».
De l’extérieur, il est difficile de faire la part des choses. De nos jours, des notions telles que « le sentiment d’insécurité » ou « les comportements abusifs » sont parfois utilisées à tort et à travers en cas de problème au sein d’une organisation. Que les choses ne tournent pas rond au sein de la VRT n’est un secret pour personne. Mais si nous sommes en droit, en tant que contribuables, d’attendre un service de qualité, nous n’avons pas à mettre le nez dans la cuisine interne de l’entreprise publique pour autant. Après tout, le linge sale se lave en famille, et la VRT ne devrait pas déroger à la règle.
Quelle est l’utilité de régler ses comptes sur la place publique à coups de lettres ouvertes, alors que l’observateur extérieur n’est pas en mesure de démêler le vrai du faux ? Il serait plus judicieux, en revanche, de chercher à savoir si le conflit entre Ricus Jansegers et Lotte Vermeir a des causes structurelles, ce qui semble bien être le cas.
Il s’avère que la VRT est la cible d’une politisation insidieuse depuis un certain temps déjà. Lorsque Frederik Delaplace a pris les rênes du groupe en 2020, il a engagé Ricus Jansegers, qui avait déjà diffusé K2 zoekt K3 et The Masked Singer sur les antennes de VTM. Ce choix a soulevé des questions quant à la vocation première de la VRT : divertir ou informer ? Et jusqu’où laisser la politique s’immiscer dans la programmation ? Si l’ingérence est en théorie exclue, les programmes diffusés à la demande du gouvernement flamand ( Het verhaal van Vlaanderen , Knappe Koppen ), la suspension du documentaire Het proces dat niemand wou et les pressions exercées pour reporter la diffusion de Godvergeten ont montré à quel point la VRT n’y est pas tout à fait imperméable.
Le sacrifice de la trublionne Lotte Vermeir a tout du Jugement de Salomon, et constitue l’arbre qui cache la forêt : Frederik Delaplace a ouvert la vanne – volontairement ou non – à la pression extérieure. Il a suivi les instructions du gouvernement flamand à la lettre, en atteignant tous les objectifs de l’accord de gestion. Tous, sauf un. En guise de remerciement pour les 25 millions d’euros d’économies réalisées et le licenciement de 10 % du personnel, il jouit à présent d’un bouclier d’immunité. Mais à force, la confiance au sein même de la VRT et la liberté journalistique risquent tout de même d’en prendre un coup. Ce que tous les partis ne voient pas nécessairement d’un mauvais œil.
De l’extérieur, il est difficile de faire la part des choses. De nos jours, des notions telles que « le sentiment d’insécurité » ou « les comportements abusifs » sont parfois utilisées à tort et à travers en cas de problème au sein d’une organisation. Que les choses ne tournent pas rond au sein de la VRT n’est un secret pour personne. Mais si nous sommes en droit, en tant que contribuables, d’attendre un service de qualité, nous n’avons pas à mettre le nez dans la cuisine interne de l’entreprise publique pour autant. Après tout, le linge sale se lave en famille, et la VRT ne devrait pas déroger à la règle.
Quelle est l’utilité de régler ses comptes sur la place publique à coups de lettres ouvertes, alors que l’observateur extérieur n’est pas en mesure de démêler le vrai du faux ? Il serait plus judicieux, en revanche, de chercher à savoir si le conflit entre Ricus Jansegers et Lotte Vermeir a des causes structurelles, ce qui semble bien être le cas.
Il s’avère que la VRT est la cible d’une politisation insidieuse depuis un certain temps déjà. Lorsque Frederik Delaplace a pris les rênes du groupe en 2020, il a engagé Ricus Jansegers, qui avait déjà diffusé K2 zoekt K3 et The Masked Singer sur les antennes de VTM. Ce choix a soulevé des questions quant à la vocation première de la VRT : divertir ou informer ? Et jusqu’où laisser la politique s’immiscer dans la programmation ? Si l’ingérence est en théorie exclue, les programmes diffusés à la demande du gouvernement flamand ( Het verhaal van Vlaanderen , Knappe Koppen ), la suspension du documentaire Het proces dat niemand wou et les pressions exercées pour reporter la diffusion de Godvergeten ont montré à quel point la VRT n’y est pas tout à fait imperméable.
Le sacrifice de la trublionne Lotte Vermeir a tout du Jugement de Salomon, et constitue l’arbre qui cache la forêt : Frederik Delaplace a ouvert la vanne – volontairement ou non – à la pression extérieure. Il a suivi les instructions du gouvernement flamand à la lettre, en atteignant tous les objectifs de l’accord de gestion. Tous, sauf un. En guise de remerciement pour les 25 millions d’euros d’économies réalisées et le licenciement de 10 % du personnel, il jouit à présent d’un bouclier d’immunité. Mais à force, la confiance au sein même de la VRT et la liberté journalistique risquent tout de même d’en prendre un coup. Ce que tous les partis ne voient pas nécessairement d’un mauvais œil.