Les nouveaux arrivants, du pain bénit pour les campagnes flamandes
([Environnement, Opinions] 2024-07-01 (De Standaard))
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Le tout premier rapport consacré à la ruralité, que vient de publier la Vlaamse Landmaatschappij (l’Agence foncière flamande), fait office de révélation. Les faits et chiffres qu’il présente sont de nature à modifier en profondeur notre représentation instinctive de la campagne. Non, la campagne flamande ne se vide pas. Non, elle n’est pas pauvre. Et elle appartient de moins en moins aux habitants ruraux, car beaucoup de citadins viennent y vivre.
Ces observations sont intéressantes. La percée du Vlaams Belang dans les communes rurales est l’une des grandes tendances politiques de ces dernières années. Alors que l’extrême droite était par le passé un phénomène essentiellement urbain, ce parti est bien installé, désormais, dans nombre de communes rurales. Dans l’isoloir, leurs habitants expriment leur peur du changement. Ils ne veulent pas que ce qui fait la spécificité de leur communauté soit menacé par une diversité croissante au sein de la population.
Le rapport montre que les communes rurales accueillent beaucoup de nouveaux habitants originaires, souvent, de l’étranger ou des grandes villes flamandes. En le lisant, on peut en outre déduire que cette migration est une bonne chose pour nos villages. Grâce à elle, les chiffres de population se stabilisent et les magasins, écoles et autres clubs sportifs ne périclitent pas. Vu sous cet angle, les nouveaux arrivants sont les alliés des habitants traditionnels de la campagne. Loin de menacer le tissu social, ils aident au contraire à le préserver.
Un deuxième lien important avec l’actualité concerne les discussions relatives à la répartition des moyens au sein du Fonds des communes. Le CD&V, surtout, plaide pour un transfert de ces moyens des grandes villes vers les communes rurales. Le rapport permet d’objectiver ces discussions. La disparition des espaces naturels, l’isolement géographique et le manque de vitalité économique sont les principaux défis auxquels est confrontée la ruralité. Autre problème : les capacités financières limitées des administrations communales. Si les moyens ne suivent pas, la qualité des services communaux risque de s’en ressentir. Cette dégradation peut être un autre élément susceptible d’expliquer l’augmentation des votes de protestation à la campagne.
Le rapport ne porte aucun jugement de valeur, il ne fait que poser des constats. Cette méthode a le mérite de nous présenter une ruralité flamande loin d’être complètement à la traîne. Tout n’est pas rose dans les campagnes flamandes, mais celles-ci possèdent également des atouts. On peut y vivre, et même très bien !
Ces observations sont intéressantes. La percée du Vlaams Belang dans les communes rurales est l’une des grandes tendances politiques de ces dernières années. Alors que l’extrême droite était par le passé un phénomène essentiellement urbain, ce parti est bien installé, désormais, dans nombre de communes rurales. Dans l’isoloir, leurs habitants expriment leur peur du changement. Ils ne veulent pas que ce qui fait la spécificité de leur communauté soit menacé par une diversité croissante au sein de la population.
Le rapport montre que les communes rurales accueillent beaucoup de nouveaux habitants originaires, souvent, de l’étranger ou des grandes villes flamandes. En le lisant, on peut en outre déduire que cette migration est une bonne chose pour nos villages. Grâce à elle, les chiffres de population se stabilisent et les magasins, écoles et autres clubs sportifs ne périclitent pas. Vu sous cet angle, les nouveaux arrivants sont les alliés des habitants traditionnels de la campagne. Loin de menacer le tissu social, ils aident au contraire à le préserver.
Un deuxième lien important avec l’actualité concerne les discussions relatives à la répartition des moyens au sein du Fonds des communes. Le CD&V, surtout, plaide pour un transfert de ces moyens des grandes villes vers les communes rurales. Le rapport permet d’objectiver ces discussions. La disparition des espaces naturels, l’isolement géographique et le manque de vitalité économique sont les principaux défis auxquels est confrontée la ruralité. Autre problème : les capacités financières limitées des administrations communales. Si les moyens ne suivent pas, la qualité des services communaux risque de s’en ressentir. Cette dégradation peut être un autre élément susceptible d’expliquer l’augmentation des votes de protestation à la campagne.
Le rapport ne porte aucun jugement de valeur, il ne fait que poser des constats. Cette méthode a le mérite de nous présenter une ruralité flamande loin d’être complètement à la traîne. Tout n’est pas rose dans les campagnes flamandes, mais celles-ci possèdent également des atouts. On peut y vivre, et même très bien !