Qui sont les électeurs du Vlaams Belang ?
([Politique] 2024-05-01 (De Morgen))
- Reference: 2024-05_Belgaimage-68122032-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-sont-les-electeurs-du-vlaams-belang/
- Source link: https://www.demorgen.be/verkiezingen-9-juni/de-ruk-naar-extreemrechts-wie-zijn-die-vlaams-belang-kiezers-eigenlijk~b57cc57e/
Les sondages prévoient une victoire du Vlaams Belang le 9 juin. Mais qui sont les partisans de ce parti d’extrême droite ? En quoi se distinguent-ils du reste de la population ? Et pourquoi votent-ils noir ? De Morgen et Humo ont sondé ces électeurs pour mieux comprendre leur vision du monde et de leurs voisins.
L’institut de sondage iVox a sélectionné deux mille Flamands en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur diplôme et de leurs choix lors des derniers scrutins. Les questionnaires ont été rendus fin avril, et il en ressort que 38,6 pour cent des Flamands estiment avoir plus de 50 pour cent de chances de voter pour le Vlaams Belang dans les prochaines années. Vingt-huit pour cent d’entre eux envisagent activement de voter VB aux élections du 9 juin. La marge d’erreur du sondage s’élève à 2 pour cent. Mais qui sont ces partisans du Vlaams Belang, au juste ?
Les sympathisants du VB ont une vision négative de l’immigration : 55 pour cent jugent qu’on ne peut pas faire confiance aux immigrés en général, contre 13 pour cent dans le reste de la population. Pour 79 pour cent d’entre eux, l’immigration représente une menace pour notre culture, contre 31 pour cent chez les autres électeurs. Cette méfiance vis-à-vis de l’immigration s’observe à travers tout le spectre politique. En effet, 60 pour cent de tous les sondés estiment que les immigrés choisissent la Flandre pour profiter de la sécurité sociale. En outre, 65 pour cent, dont la moitié des sympathisants de Vooruit, du cd&v, de l’Open Vld et du PVDA (PTB) pensent qu’il n’y a physiquement plus de place en Flandre pour les immigrés.
[1]Qui est Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang qui a ressuscité un parti à l’agonie ?
Les partisans du VB se montrent plus méfiants envers l’islam que les autres Flamands. Cinquante-neuf pour cent d’entre eux trouvent plaident en faveur d’une interdiction du port du voile dans l’espace public (contre 25 pour cent dans les autres partis) et 40 pour cent veulent une interdiction de l’islam (contre 12 pour cent). À ce sujet, nous pouvons observer l’existence d’un fossé entre les générations : la moitié des plus de 55 ans souhaitent interdire le port du voile dans l’espace public, contre seulement un quart chez les plus jeunes. Aux antipodes de l’électeur VB, nous retrouvons l’électeur Groen, dont 91 pour cent des électeurs voient en l’immigration une richesse pour la société, contre 10 pour cent au Vlaams Belang.
Septante-neuf pour cent des partisans du Vlaams Belang expriment de lourdes critiques contre la démocratie. Ils estiment que voter n’a aucun sens, car les politiques font quand même ce qu’ils veulent, et seulement 36 pour cent d’entre eux pensent que la plupart des responsables politiques travaillent dans l’intérêt de la société (contre 65 pour cent dans les autres partis). Ajoutons que 86 pour cent d’entre eux se sentent abandonnés par le politique.
Du côté de la N-VA aussi, une majorité d’électeurs trouvent que le vote est inutile, contre 40 pour cent chez les électeurs de Vooruit et de l’Open Vld, et 30 pour cent chez les verts. Pour 79 pour cent des sondés, les politiciens parlent beaucoup mais ne réalisent rien, tandis que 78 pour cent jugent que le gouvernement ne s’occupe pas des vrais problèmes. La moitié de la population flamande croit qu’un leader fort permettrait de mieux s’y prendre, mais ils sont 65 pour cent chez les électeurs du VB.
Ce cynisme apporte de l’eau au moulin des partis extrémistes, qui, d’après notre sondage, pourraient encore grandir au fil des ans. En effet, plus de 55 pour cent des personnes interrogées pourraient donner leur voix à un candidat VB dans les prochaines années.
[2]Tom Van Grieken (VB) : « Notre programme n’a pas changé, il fallait juste le présenter différemment »
La justice représente une autre grande source de mécontentement. À peine un tiers des partisans du VB (34 pour cent) pensent que les juges sont impartiaux. Dans les partis du centre, cette proportion s’élève à trois quarts. Aussi, seul un tiers des électeurs du Vlaams Belang trouvent qu’il faut mieux accompagner les prisonniers, contre trois quarts chez les Flamands modérés.
Les électeurs du Vlaams Belang ont un point commun avec le PVDA : ils affichent tous un certain cynisme vis-à-vis des riches. La moitié d’entre eux pensent qu’il est impossible de s’enrichir honnêtement, contre 29 pour cent dans les partis modérés. Soixante-huit pour cent des électeurs VB considèrent que les pauvres doivent travailler pour s’en sortir, et pour 71 pour cent d’entre eux, l’État ne doit pas trop assister les gens. Seuls les partisans de la N-VA s’affichent plus durs encore envers les pauvres et les chômeurs.
Les électeurs VB partagent une vision particulière de la vie de famille. Trente-trois pour cent d’entre eux trouvent qu’il est mieux, pour les enfants, que la femme reste à la maison pour s’occuper d’eux, contre 17 pour cent dans le reste de la population. Un tiers d’entre eux trouvent que seuls les couples hétérosexuels devraient pouvoir avoir des enfants. Ils trouvent également les relations LGBTQ+ bizarres, contre 14 pour cent chez les autres électeurs.
[3]La stratégie du Vlaams Belang pour 2024: le Parlement flamand avant tout et place aux jeunes
L’opposition au wokisme est très vive dans l’ensemble de la société : 57 pour cent des électeurs estiment cette tendance aberrante, mais c’est au Vlaams Belang que les chiffres sont les plus élevés, avec 73 pour cent d’électeurs qui ne veulent pas en entendre parler. Cinquante-huit pour cent des partisans du VB estiment qu’un homme ne peut plus être un homme s’il craint de faire l’objet d’une plainte, contre 30 pour cent dans le reste de l’électorat. Pour 72 pour cent d’entre eux, les femmes qui mettent des années à porter plainte pour harcèlement auraient dû le faire directement. Cette position divise les générations : une proportion significative des plus de 55 ans (68 pour cent) se disent d’accord, contre 36 pour cent chez les jeunes. Étonnamment, plus de la moitié des femmes se disent d’accord avec cette affirmation.
Cependant, la moitié des Flamands jugent positif que, grâce aux questions de wokisme, on réfléchit davantage avant de parler. La proportion est moindre chez les partisans du VB (37 pour cent) que dans le reste de l’électorat (55 pour cent).
Le climat : ce n’est pas un problème
Une vaste majorité des Flamands s’inquiètent du changement climatique : 60 pour cent considèrent même que nous devrons faire face à de graves problèmes si nous n’adaptons pas notre mode de vie. Toutefois, un tiers des sympathisants du VB ne croient pas que le changement climatique constitue un problème important (contre 13 pour cent dans les autres partis), 25 pour cent estiment que le politique n’a pas à agir en la matière (contre 9 pour cent ailleurs), et 50 pour cent que les médias exagèrent (contre 22 pour cent). On retrouve aussi de nombreux climato-relativistes dans les rangs de la N-VA et du PVDA, alors que les verts et les socialistes sont ceux qui s’inquiètent le plus de l’état de notre planète.
Une majorité d’indépendantistes
Si une majorité (57 pour cent) de sympathisants du Vlaams Belang sont favorables à l’indépendance de la Flandre, il faut remarquer que 22 pour cent, en revanche, expriment leur désaccord, pour 21 pour cent sans opinion. Un tiers des partisans du VB (32 pour cent) se sentent davantage belges que flamands, et 44 pour cent se disent fiers de la Belgique. Dans les autres partis, on trouve moins d’enthousiasme pour l’indépendance de la Flandre, avec seulement 20 pour cent de partisans.
La base du VB demeure très critique vis-à-vis de l’Europe. Seulement 26 pour cent jugent quel l’UE a apporté, au fil des années, paix et stabilité, contre 54 pour cent chez les électeurs des autres partis. Trente-deux pour cent trouvent que l’Europe apporte une plus-value à la Belgique, contre 64 pour cent dans les autres partis, et 75 pour cent trouvent l’Europe trop chère (contre 48 pour cent).
Les sympathisants du VB ont une vision négative du monde. Pour plus de la moitié d’entre eux, la vie est beaucoup trop complexe. Cinquante-quatre pour cent considèrent que la vie va trop vite, et 65 pour cent affirment avoir souvent l’impression d’avoir peu d’emprise sur ce qui se passe autour d’eux. Pour 72 pour cent, l’avenir sera plus sombre que le présent, contre 48 pour cent dans les autres partis. Les partisans du VB sont plus méfiants vis-à-vis de leurs prochains : 69 pour cent trouvent que la plupart des gens sont des gens bien, contre 87 pour cent dans le reste de l’électorat.
Complotisme
Finalement, une partie importante de la population accorde du crédit à des théories du complot, partisans du VB en tête. Ainsi, 27 pour cent des électeurs d’extrême droite pensent que le coronavirus a été créé par les autorités pour mieux contrôler la population. Trente pour cent croient que les vaccins ont été développés à cette fin, et 23 pour cent que les vaccins ont causé plus de morts que le virus. Seulement 9 pour cent du reste de la population croit en ces récits-là.
D’après 29 pour cent des sympathisants du VB, l’État veut contrôler les citoyens à l’aide de la 5G, et 28 pour cent pensent que les Juifs dominent le monde, par le biais des banques, des médias et des gouvernements. Ces théories du complot antisémites trouvent aussi un écho chez 17 pour cent des autres électeurs.
Notons que les jeunes sont plus perméables que les anciens aux théories du complot. Ainsi, à peine 2 pour cent des plus de 55 ans croient que l’homme n’a jamais mis le pied sur la Lune, contre 10 pour cent chez les moins de 35 ans.
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-tom-van-grieken-le-president-du-vlaams-belang-qui-a-ressuscite-un-parti-a-lagonie/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/notre-programme-na-pas-change-il-fallait-juste-le-presenter-differemment/
[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-strategie-du-vlaams-belang-pour-2024-le-parlement-flamand-avant-tout-et-place-aux-jeunes/
L’institut de sondage iVox a sélectionné deux mille Flamands en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur diplôme et de leurs choix lors des derniers scrutins. Les questionnaires ont été rendus fin avril, et il en ressort que 38,6 pour cent des Flamands estiment avoir plus de 50 pour cent de chances de voter pour le Vlaams Belang dans les prochaines années. Vingt-huit pour cent d’entre eux envisagent activement de voter VB aux élections du 9 juin. La marge d’erreur du sondage s’élève à 2 pour cent. Mais qui sont ces partisans du Vlaams Belang, au juste ?
Les sympathisants du VB ont une vision négative de l’immigration : 55 pour cent jugent qu’on ne peut pas faire confiance aux immigrés en général, contre 13 pour cent dans le reste de la population. Pour 79 pour cent d’entre eux, l’immigration représente une menace pour notre culture, contre 31 pour cent chez les autres électeurs. Cette méfiance vis-à-vis de l’immigration s’observe à travers tout le spectre politique. En effet, 60 pour cent de tous les sondés estiment que les immigrés choisissent la Flandre pour profiter de la sécurité sociale. En outre, 65 pour cent, dont la moitié des sympathisants de Vooruit, du cd&v, de l’Open Vld et du PVDA (PTB) pensent qu’il n’y a physiquement plus de place en Flandre pour les immigrés.
[1]Qui est Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang qui a ressuscité un parti à l’agonie ?
Les partisans du VB se montrent plus méfiants envers l’islam que les autres Flamands. Cinquante-neuf pour cent d’entre eux trouvent plaident en faveur d’une interdiction du port du voile dans l’espace public (contre 25 pour cent dans les autres partis) et 40 pour cent veulent une interdiction de l’islam (contre 12 pour cent). À ce sujet, nous pouvons observer l’existence d’un fossé entre les générations : la moitié des plus de 55 ans souhaitent interdire le port du voile dans l’espace public, contre seulement un quart chez les plus jeunes. Aux antipodes de l’électeur VB, nous retrouvons l’électeur Groen, dont 91 pour cent des électeurs voient en l’immigration une richesse pour la société, contre 10 pour cent au Vlaams Belang.
Septante-neuf pour cent des partisans du Vlaams Belang expriment de lourdes critiques contre la démocratie. Ils estiment que voter n’a aucun sens, car les politiques font quand même ce qu’ils veulent, et seulement 36 pour cent d’entre eux pensent que la plupart des responsables politiques travaillent dans l’intérêt de la société (contre 65 pour cent dans les autres partis). Ajoutons que 86 pour cent d’entre eux se sentent abandonnés par le politique.
Du côté de la N-VA aussi, une majorité d’électeurs trouvent que le vote est inutile, contre 40 pour cent chez les électeurs de Vooruit et de l’Open Vld, et 30 pour cent chez les verts. Pour 79 pour cent des sondés, les politiciens parlent beaucoup mais ne réalisent rien, tandis que 78 pour cent jugent que le gouvernement ne s’occupe pas des vrais problèmes. La moitié de la population flamande croit qu’un leader fort permettrait de mieux s’y prendre, mais ils sont 65 pour cent chez les électeurs du VB.
Ce cynisme apporte de l’eau au moulin des partis extrémistes, qui, d’après notre sondage, pourraient encore grandir au fil des ans. En effet, plus de 55 pour cent des personnes interrogées pourraient donner leur voix à un candidat VB dans les prochaines années.
[2]Tom Van Grieken (VB) : « Notre programme n’a pas changé, il fallait juste le présenter différemment »
La femme au foyer
La justice représente une autre grande source de mécontentement. À peine un tiers des partisans du VB (34 pour cent) pensent que les juges sont impartiaux. Dans les partis du centre, cette proportion s’élève à trois quarts. Aussi, seul un tiers des électeurs du Vlaams Belang trouvent qu’il faut mieux accompagner les prisonniers, contre trois quarts chez les Flamands modérés.
Les électeurs du Vlaams Belang ont un point commun avec le PVDA : ils affichent tous un certain cynisme vis-à-vis des riches. La moitié d’entre eux pensent qu’il est impossible de s’enrichir honnêtement, contre 29 pour cent dans les partis modérés. Soixante-huit pour cent des électeurs VB considèrent que les pauvres doivent travailler pour s’en sortir, et pour 71 pour cent d’entre eux, l’État ne doit pas trop assister les gens. Seuls les partisans de la N-VA s’affichent plus durs encore envers les pauvres et les chômeurs.
Les électeurs VB partagent une vision particulière de la vie de famille. Trente-trois pour cent d’entre eux trouvent qu’il est mieux, pour les enfants, que la femme reste à la maison pour s’occuper d’eux, contre 17 pour cent dans le reste de la population. Un tiers d’entre eux trouvent que seuls les couples hétérosexuels devraient pouvoir avoir des enfants. Ils trouvent également les relations LGBTQ+ bizarres, contre 14 pour cent chez les autres électeurs.
[3]La stratégie du Vlaams Belang pour 2024: le Parlement flamand avant tout et place aux jeunes
L’opposition au wokisme est très vive dans l’ensemble de la société : 57 pour cent des électeurs estiment cette tendance aberrante, mais c’est au Vlaams Belang que les chiffres sont les plus élevés, avec 73 pour cent d’électeurs qui ne veulent pas en entendre parler. Cinquante-huit pour cent des partisans du VB estiment qu’un homme ne peut plus être un homme s’il craint de faire l’objet d’une plainte, contre 30 pour cent dans le reste de l’électorat. Pour 72 pour cent d’entre eux, les femmes qui mettent des années à porter plainte pour harcèlement auraient dû le faire directement. Cette position divise les générations : une proportion significative des plus de 55 ans (68 pour cent) se disent d’accord, contre 36 pour cent chez les jeunes. Étonnamment, plus de la moitié des femmes se disent d’accord avec cette affirmation.
Cependant, la moitié des Flamands jugent positif que, grâce aux questions de wokisme, on réfléchit davantage avant de parler. La proportion est moindre chez les partisans du VB (37 pour cent) que dans le reste de l’électorat (55 pour cent).
Le climat : ce n’est pas un problème
Une vaste majorité des Flamands s’inquiètent du changement climatique : 60 pour cent considèrent même que nous devrons faire face à de graves problèmes si nous n’adaptons pas notre mode de vie. Toutefois, un tiers des sympathisants du VB ne croient pas que le changement climatique constitue un problème important (contre 13 pour cent dans les autres partis), 25 pour cent estiment que le politique n’a pas à agir en la matière (contre 9 pour cent ailleurs), et 50 pour cent que les médias exagèrent (contre 22 pour cent). On retrouve aussi de nombreux climato-relativistes dans les rangs de la N-VA et du PVDA, alors que les verts et les socialistes sont ceux qui s’inquiètent le plus de l’état de notre planète.
Une majorité d’indépendantistes
Si une majorité (57 pour cent) de sympathisants du Vlaams Belang sont favorables à l’indépendance de la Flandre, il faut remarquer que 22 pour cent, en revanche, expriment leur désaccord, pour 21 pour cent sans opinion. Un tiers des partisans du VB (32 pour cent) se sentent davantage belges que flamands, et 44 pour cent se disent fiers de la Belgique. Dans les autres partis, on trouve moins d’enthousiasme pour l’indépendance de la Flandre, avec seulement 20 pour cent de partisans.
La base du VB demeure très critique vis-à-vis de l’Europe. Seulement 26 pour cent jugent quel l’UE a apporté, au fil des années, paix et stabilité, contre 54 pour cent chez les électeurs des autres partis. Trente-deux pour cent trouvent que l’Europe apporte une plus-value à la Belgique, contre 64 pour cent dans les autres partis, et 75 pour cent trouvent l’Europe trop chère (contre 48 pour cent).
Les sympathisants du VB ont une vision négative du monde. Pour plus de la moitié d’entre eux, la vie est beaucoup trop complexe. Cinquante-quatre pour cent considèrent que la vie va trop vite, et 65 pour cent affirment avoir souvent l’impression d’avoir peu d’emprise sur ce qui se passe autour d’eux. Pour 72 pour cent, l’avenir sera plus sombre que le présent, contre 48 pour cent dans les autres partis. Les partisans du VB sont plus méfiants vis-à-vis de leurs prochains : 69 pour cent trouvent que la plupart des gens sont des gens bien, contre 87 pour cent dans le reste de l’électorat.
Complotisme
Finalement, une partie importante de la population accorde du crédit à des théories du complot, partisans du VB en tête. Ainsi, 27 pour cent des électeurs d’extrême droite pensent que le coronavirus a été créé par les autorités pour mieux contrôler la population. Trente pour cent croient que les vaccins ont été développés à cette fin, et 23 pour cent que les vaccins ont causé plus de morts que le virus. Seulement 9 pour cent du reste de la population croit en ces récits-là.
D’après 29 pour cent des sympathisants du VB, l’État veut contrôler les citoyens à l’aide de la 5G, et 28 pour cent pensent que les Juifs dominent le monde, par le biais des banques, des médias et des gouvernements. Ces théories du complot antisémites trouvent aussi un écho chez 17 pour cent des autres électeurs.
Notons que les jeunes sont plus perméables que les anciens aux théories du complot. Ainsi, à peine 2 pour cent des plus de 55 ans croient que l’homme n’a jamais mis le pied sur la Lune, contre 10 pour cent chez les moins de 35 ans.
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-tom-van-grieken-le-president-du-vlaams-belang-qui-a-ressuscite-un-parti-a-lagonie/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/notre-programme-na-pas-change-il-fallait-juste-le-presenter-differemment/
[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-strategie-du-vlaams-belang-pour-2024-le-parlement-flamand-avant-tout-et-place-aux-jeunes/