Aéroport de Zaventem : vers l’interdiction des vols de nuit à partir de 2028 ?
([Economie] 2024-03-01 (Het Laatste Nieuws))
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- News link: https://daardaar.be/rubriques/economie/aeroport-de-zaventem-vers-linterdiction-des-vols-de-nuit-a-partir-de-2028/
- Source link: https://www.hln.be/binnenland/vlaams-advies-maakt-nachtvluchten-op-zaventem-onmogelijk-met-de-huidige-technologie-is-er-geen-enkel-vliegtuig-dat-zo-stil-kan-opstijgen-of-landen~a2dc82ae/
Dans dix jours, la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), devra se prononcer sur l’octroi d’un permis d’environnement à l’aéroport de Zaventem. À cette fin, le dernier avis de l’administration flamande recommande d’imposer des conditions particulièrement dures, dont une interdiction indirecte des vols de nuit dès 2028.
Commençons par la bonne nouvelle : l’avis « favorable sous condition » de la GOVC, la commission régionale flamande du permis d’environnement. Cette commission, composée de tous les départements de la Région flamande, ne considère plus la question de l’azote comme un obstacle, maintenant qu’un décret a été voté à ce sujet. L’année passée, ce dossier épineux aurait pu torpiller l’existence même de l’aéroport national. Mais depuis lors, une nouvelle bombe menace d’exploser : les normes de bruit pour les riverains. Pour répondre à leurs préoccupations, notamment en matière de santé, la GOVC propose que dès 2028, le volume sonore soit limité à 60 décibels pendant la nuit, autrement dit de 23 heures à 7 heures du matin. Pour donner une idée : 60 décibels, c’est ce qu’émet un climatiseur ou une machine à laver.
Pour Wouter Dewulf, professeur d’économie de l’aviation à l’Université d’Anvers, cette condition est particulièrement dure, car elle entraînerait une interdiction de facto des vols de nuit. Dans l’état actuel de la technologie, aucun avion ne pourrait décoller ni atterrir, à l’exception de quelques petits modèles électriques destinés à transporter dix à vingt passagers. Il est important que nos autorités encouragent les compagnies aériennes à renouveler leur flotte, mais les objectifs imposés doivent rester réalistes : en quatre ans, elles n’auront pas le temps de relever un défi d’une telle ampleur et des sociétés de fret comme DHL risquent tout simplement de s’en aller.
La limitation du bruit ne concerne pas que les avions-cargo, précise M. Dewulf : « Je m’inquiète aussi pour un de nos atouts, à savoir les liaisons avec l’Afrique. Ce sont des vols de passagers qui atterrissent avant 7 heures du matin à Zaventem pour permettre des correspondances avec d’autres vols continentaux plus tard dans la matinée. Mais avec le durcissement des normes environnementales, ces vols entrants de Brussels Airlines sont en péril. »
[1]Le « plan azote » flamand va-t-il paralyser l’aéroport de Bruxelles ?
Interrogée sur ses intentions, la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) prend bien soin de ne pas encore dévoiler ses cartes. Le 29 mars au plus tard, c’est elle qui devra trancher : « Nous devons trouver un équilibre entre cette activité importante pour notre économie et les répercussions acceptables sur l’environnement et sur les riverains. » Ben Weyts (N-VA), ministre responsable de la périphérie flamande de Bruxelles, regarde par-dessus l’épaule de sa collègue avec circonspection. Pour limiter les nuisances sonores sur son territoire, la Région de Bruxelles-Capitale impose déjà des normes de bruit strictes. La barre y a été placée à 70 ou à 90 décibels, en fonction des lieux survolés dans la ville. La VOGC, dans son avis, se montre encore plus exigeante.
Zuhal Demir a la possibilité de négliger l’avis de la commission, mais dans ce cas, elle devra dûment motiver sa décision, sous peine d’une nouvelle querelle administrative. Dans le passé, la ministre s’était déjà fait remarquer en refusant l’attribution d’un permis à une centrale au gaz à Vilvorde, contre l’avis positif de l’administration flamande. Si Zaventem obtient un nouveau permis, celui-ci sera valable pour une durée indéterminée.
[2]Brussels Airlines est-elle digne de tant de largesses?
[1] https://daardaar.be/rubriques/opinions/le-plan-azote-flamand-va-t-il-paralyser-laeroport-de-bruxelles/
[2] https://daardaar.be/rubriques/opinions/brussels-airlines-est-elle-digne-de-tant-de-largesses/
Commençons par la bonne nouvelle : l’avis « favorable sous condition » de la GOVC, la commission régionale flamande du permis d’environnement. Cette commission, composée de tous les départements de la Région flamande, ne considère plus la question de l’azote comme un obstacle, maintenant qu’un décret a été voté à ce sujet. L’année passée, ce dossier épineux aurait pu torpiller l’existence même de l’aéroport national. Mais depuis lors, une nouvelle bombe menace d’exploser : les normes de bruit pour les riverains. Pour répondre à leurs préoccupations, notamment en matière de santé, la GOVC propose que dès 2028, le volume sonore soit limité à 60 décibels pendant la nuit, autrement dit de 23 heures à 7 heures du matin. Pour donner une idée : 60 décibels, c’est ce qu’émet un climatiseur ou une machine à laver.
Les vols africains en danger
Pour Wouter Dewulf, professeur d’économie de l’aviation à l’Université d’Anvers, cette condition est particulièrement dure, car elle entraînerait une interdiction de facto des vols de nuit. Dans l’état actuel de la technologie, aucun avion ne pourrait décoller ni atterrir, à l’exception de quelques petits modèles électriques destinés à transporter dix à vingt passagers. Il est important que nos autorités encouragent les compagnies aériennes à renouveler leur flotte, mais les objectifs imposés doivent rester réalistes : en quatre ans, elles n’auront pas le temps de relever un défi d’une telle ampleur et des sociétés de fret comme DHL risquent tout simplement de s’en aller.
La limitation du bruit ne concerne pas que les avions-cargo, précise M. Dewulf : « Je m’inquiète aussi pour un de nos atouts, à savoir les liaisons avec l’Afrique. Ce sont des vols de passagers qui atterrissent avant 7 heures du matin à Zaventem pour permettre des correspondances avec d’autres vols continentaux plus tard dans la matinée. Mais avec le durcissement des normes environnementales, ces vols entrants de Brussels Airlines sont en péril. »
[1]Le « plan azote » flamand va-t-il paralyser l’aéroport de Bruxelles ?
Des normes plus sévères qu’à Bruxelles
Interrogée sur ses intentions, la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) prend bien soin de ne pas encore dévoiler ses cartes. Le 29 mars au plus tard, c’est elle qui devra trancher : « Nous devons trouver un équilibre entre cette activité importante pour notre économie et les répercussions acceptables sur l’environnement et sur les riverains. » Ben Weyts (N-VA), ministre responsable de la périphérie flamande de Bruxelles, regarde par-dessus l’épaule de sa collègue avec circonspection. Pour limiter les nuisances sonores sur son territoire, la Région de Bruxelles-Capitale impose déjà des normes de bruit strictes. La barre y a été placée à 70 ou à 90 décibels, en fonction des lieux survolés dans la ville. La VOGC, dans son avis, se montre encore plus exigeante.
Un permis à durée indéterminée
Zuhal Demir a la possibilité de négliger l’avis de la commission, mais dans ce cas, elle devra dûment motiver sa décision, sous peine d’une nouvelle querelle administrative. Dans le passé, la ministre s’était déjà fait remarquer en refusant l’attribution d’un permis à une centrale au gaz à Vilvorde, contre l’avis positif de l’administration flamande. Si Zaventem obtient un nouveau permis, celui-ci sera valable pour une durée indéterminée.
[2]Brussels Airlines est-elle digne de tant de largesses?
[1] https://daardaar.be/rubriques/opinions/le-plan-azote-flamand-va-t-il-paralyser-laeroport-de-bruxelles/
[2] https://daardaar.be/rubriques/opinions/brussels-airlines-est-elle-digne-de-tant-de-largesses/