Vlaams Belang vs Vooruit : d’un point de vue juridique, les racistes ont quasi disparu
([Opinions, Politique] 2024-02-01 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2024-02_justice-6983006_1280-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/vlaams-belang-vs-vooruit-dun-point-de-vue-juridique-les-racistes-ont-quasi-disparu/
- Source link: https://www.hln.be/binnenland/politieke-analyse-tom-van-grieken-maakt-handig-gebruik-van-de-antiracismewet-br~a83d0f40/
Il faudra patienter jusqu’à la Saint-Nicolas pour savoir si tous les enfants de Flandre ont été sages cette année. En revanche, nous pouvons dès à présent annoncer avec joie que la Flandre ne compte plus de racistes – ou presque.
Autrefois, ils étaient plus nombreux, mais depuis que le racisme est devenu une infraction pénale, on peut compter les coupables sur les doigts d’une seule main. À titre d’exemple, la première condamnation pour diffusion de mèmes à caractère haineux et raciste a eu lieu en 2022 seulement. Une militante d’extrême droite avait alors écopé d’une peine de prison de 6 mois avec sursis, d’une amende de 320 euros et d’une visite à la caserne Dossin. Depuis, quelques condamnations ont été prononcées pour un salut hitlérien ou des propos racistes. Mais, d’un point de vue juridique, 99,99 % de notre population n’est pas raciste. Y compris, donc, Tom Van Grieken ainsi que l’écrasante majorité des membres et mandataires de son parti, le Vlaams Belang.
Melissa Depraetere n’est pas près de l’oublier. Dans une interview accordée au quotidien De Tijd , lorsqu’on lui a demandé si Tom Van Grieken était raciste, elle n’a pas eu à réfléchir longtemps : « Oui. Je trouve étonnant de poser cette question », a-t-elle répondu. Van Grieken a aussitôt fait savoir qu’il porterait plainte pour diffamation et calomnie. Les politiques menacent régulièrement d’intenter des actions en justice, mais celles-ci aboutissent rarement à des poursuites devant les tribunaux. Elles font partie du jeu politique. Néanmoins, Van Grieken aurait une chance de gagner un tel procès. En effet, ni lui ni son parti n’ont été condamnés pour racisme. Contrairement au Vlaams Blok – mais d’après le Belang ce parti n’existe plus depuis qu’il se présente sous un nouveau nom.
[1]Congrès du Vlaams Belang sur l’immigration : entre radicalité et acceptabilité
Van Grieken exploite habilement la loi contre le racisme : nul ne peut l’accuser d’une infraction en toute impunité, de sorte que nul n’a le droit de le traiter, lui ou son parti, de raciste. Ce qui montre à quel point cette loi s’avère contre-productive. Une nouvelle législation n’était absolument pas nécessaire pour lutter contre les comportements racistes. En outre, pénaliser les réflexions et les opinions est rarement une bonne idée. Cela ne fait qu’encourager les gens à dissimuler leurs convictions, ou à user de stratagèmes plus subtils et plus intelligents pour propager des accusations et des discours de haine. Les mêmes conséquences ont été observées après la pénalisation de la négation et de la banalisation de la Shoah. À partir de là, les mensonges ont quitté la sphère publique, rendant impossible tout débat avec des personnes crédules.
La déclaration de Melissa Depraetere s’inscrit dans le cadre de sa défense contre les supposées sorties racistes au sein de son parti. Ces derniers mois, Conner Rousseau, puis l’échevin anversois Tom Meeuws ont tous deux tenu le genre de propos que les mandataires lambda du Vlaams Belang se gardent bien de prononcer, de nos jours. Il est donc difficile de comprendre pourquoi les socialistes visent ainsi le Vlaams Belang. Après les déclarations de Rousseau, et maintenant de Meeuws, on pourra accuser Vooruit de voir la paille dans l’œil de son voisin roublard plutôt que la poutre dans le sien.
[2]Qui est Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang qui a ressuscité un parti à l’agonie ?
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/congres-du-vlaams-belang-sur-limmigration-entre-radicalite-et-acceptabilite/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-tom-van-grieken-le-president-du-vlaams-belang-qui-a-ressuscite-un-parti-a-lagonie/
Autrefois, ils étaient plus nombreux, mais depuis que le racisme est devenu une infraction pénale, on peut compter les coupables sur les doigts d’une seule main. À titre d’exemple, la première condamnation pour diffusion de mèmes à caractère haineux et raciste a eu lieu en 2022 seulement. Une militante d’extrême droite avait alors écopé d’une peine de prison de 6 mois avec sursis, d’une amende de 320 euros et d’une visite à la caserne Dossin. Depuis, quelques condamnations ont été prononcées pour un salut hitlérien ou des propos racistes. Mais, d’un point de vue juridique, 99,99 % de notre population n’est pas raciste. Y compris, donc, Tom Van Grieken ainsi que l’écrasante majorité des membres et mandataires de son parti, le Vlaams Belang.
Melissa Depraetere n’est pas près de l’oublier. Dans une interview accordée au quotidien De Tijd , lorsqu’on lui a demandé si Tom Van Grieken était raciste, elle n’a pas eu à réfléchir longtemps : « Oui. Je trouve étonnant de poser cette question », a-t-elle répondu. Van Grieken a aussitôt fait savoir qu’il porterait plainte pour diffamation et calomnie. Les politiques menacent régulièrement d’intenter des actions en justice, mais celles-ci aboutissent rarement à des poursuites devant les tribunaux. Elles font partie du jeu politique. Néanmoins, Van Grieken aurait une chance de gagner un tel procès. En effet, ni lui ni son parti n’ont été condamnés pour racisme. Contrairement au Vlaams Blok – mais d’après le Belang ce parti n’existe plus depuis qu’il se présente sous un nouveau nom.
[1]Congrès du Vlaams Belang sur l’immigration : entre radicalité et acceptabilité
Van Grieken exploite habilement la loi contre le racisme : nul ne peut l’accuser d’une infraction en toute impunité, de sorte que nul n’a le droit de le traiter, lui ou son parti, de raciste. Ce qui montre à quel point cette loi s’avère contre-productive. Une nouvelle législation n’était absolument pas nécessaire pour lutter contre les comportements racistes. En outre, pénaliser les réflexions et les opinions est rarement une bonne idée. Cela ne fait qu’encourager les gens à dissimuler leurs convictions, ou à user de stratagèmes plus subtils et plus intelligents pour propager des accusations et des discours de haine. Les mêmes conséquences ont été observées après la pénalisation de la négation et de la banalisation de la Shoah. À partir de là, les mensonges ont quitté la sphère publique, rendant impossible tout débat avec des personnes crédules.
La déclaration de Melissa Depraetere s’inscrit dans le cadre de sa défense contre les supposées sorties racistes au sein de son parti. Ces derniers mois, Conner Rousseau, puis l’échevin anversois Tom Meeuws ont tous deux tenu le genre de propos que les mandataires lambda du Vlaams Belang se gardent bien de prononcer, de nos jours. Il est donc difficile de comprendre pourquoi les socialistes visent ainsi le Vlaams Belang. Après les déclarations de Rousseau, et maintenant de Meeuws, on pourra accuser Vooruit de voir la paille dans l’œil de son voisin roublard plutôt que la poutre dans le sien.
[2]Qui est Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang qui a ressuscité un parti à l’agonie ?
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/congres-du-vlaams-belang-sur-limmigration-entre-radicalite-et-acceptabilite/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-tom-van-grieken-le-president-du-vlaams-belang-qui-a-ressuscite-un-parti-a-lagonie/