Élections 2024 : ces slogans simplistes des partis radicaux qui font mouche
([Opinions, Politique] 2024-01-01 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2024-01_Belgaimage-83947898-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/elections-2024-ces-slogans-simplistes-des-partis-radicaux-qui-font-mouche/
- Source link: https://www.hln.be/opinie/column-men-kan-niet-ontkennen-dat-zowel-vlaams-belang-als-pvda-duwen-waar-het-pijn-doet-en-relevante-themas-op-de-agenda-zetten~a04b07f9/
Les réceptions de Nouvel An des partis politiques sont bien plus courues que les années précédentes. C’est que les différentes formations appellent déjà à la mobilisation générale : les sections dormantes s’échauffent, les nouveaux candidats cherchent à se montrer, la diaspora affiliée lance ses lignes. Le coup d’envoi de la campagne est lancé, mais c’est à peine si les électeurs lèvent les yeux. Des cris se perdent dans le vide — certains propos se font entendre, mais le plus souvent, malheureusement, lorsqu’ils sont fabriqués de toutes pièces.
Commençons par Raoul Hedebouw, le président du PTB, qui s’est indigné de ce que Colruyt ne paierait que 0,27 % d’impôts, alors que l’entreprise s’en acquitte, en bonne et due forme, à hauteur de près de 25 %. Le service d’études du parti a fait une erreur, a-t-il expliqué en guise d’excuses. Si les électeurs ne sont pas tenus de savoir lire un bilan, on est tout de même en droit d’attendre d’un service d’études qu’il sache ce qu’est un bilan consolidé. Si ce n’est pas le cas, le PTB ferait mieux de réduire quelque peu le budget de ses campagnes sur les réseaux sociaux pour augmenter celui de son service d’études. « Pourquoi les entreprises ne paient-elles pas 50 % d’impôts, comme les particuliers ?! », a-t-on ainsi pu lire dans les commentaires de cette publication. Rappelons que les actionnaires de Colruyt se voient appliquer ce même taux, à peu de choses près, s’ils font sortir un bénéfice de la société : celui de 25 % ne vaut que lorsque le bénéfice reste dans l’entreprise.
[1]La théorie du grand remplacement banalisée sur une chaîne publique flamande
Passons ensuite à Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang. Dimanche, lors de la réception de Nouvel An de son parti, il a employé l’expression controversée « grand remplacement », une théorie selon laquelle des populations immigrées viendraient peu à peu se substituer à la population belge. D’ailleurs, on entend çà et là qu’il y aurait 30 % d’étrangers en Belgique. Mais ce chiffre englobe avant tout les ressortissants néerlandais, allemands et français ainsi que ceux en provenance d’autres pays européens. Remettons les pendules à l’heure : actuellement, notre pays compte 6 % de musulmans — un nombre qui, selon les projections, devrait atteindre les 10 % au maximum, principalement à Bruxelles. Ce « grand remplacement » est donc largement exagéré.
« Quand les autres partis proposeront-ils des solutions à ces défis ? Dans l’intervalle, il ne faut pas s’étonner que des slogans simplistes fassent mouche. »
On ne peut cependant pas nier que le Vlaams Belang et le PTB appuient là où ça fait mal et mettent en avant des thématiques qui méritent que l’on s’y intéresse. La migration a existé de tout temps et elle peut être gérée, mais seulement si elle est contrôlée et qu’elle contribue à notre prospérité. Or, à l’heure actuelle, les migrations se résument encore trop souvent à une absence de perspectives organisée. Du reste, l’extrême gauche a raison de souligner que la pauvreté est en hausse et que certaines entreprises internationales — plutôt que nationales — ne paient pas leur juste part et contribuent ainsi à accroître les inégalités dans le monde. Quand les autres partis proposeront-ils des solutions à ces défis ? Dans l’intervalle, il ne faut pas s’étonner que des slogans simplistes fassent mouche.
[2]On ne parle pas du VB, le PTB entre dans la danse… ce qu’il faut retenir des réceptions politiques du Nouvel An
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-theorie-du-grand-remplacement-banalisee-sur-une-chaine-publique-flamande/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/on-ne-parle-pas-du-vb-le-ptb-entre-dans-la-danse-ce-quil-faut-retenir-des-receptions-politiques-du-nouvel-an/
Commençons par Raoul Hedebouw, le président du PTB, qui s’est indigné de ce que Colruyt ne paierait que 0,27 % d’impôts, alors que l’entreprise s’en acquitte, en bonne et due forme, à hauteur de près de 25 %. Le service d’études du parti a fait une erreur, a-t-il expliqué en guise d’excuses. Si les électeurs ne sont pas tenus de savoir lire un bilan, on est tout de même en droit d’attendre d’un service d’études qu’il sache ce qu’est un bilan consolidé. Si ce n’est pas le cas, le PTB ferait mieux de réduire quelque peu le budget de ses campagnes sur les réseaux sociaux pour augmenter celui de son service d’études. « Pourquoi les entreprises ne paient-elles pas 50 % d’impôts, comme les particuliers ?! », a-t-on ainsi pu lire dans les commentaires de cette publication. Rappelons que les actionnaires de Colruyt se voient appliquer ce même taux, à peu de choses près, s’ils font sortir un bénéfice de la société : celui de 25 % ne vaut que lorsque le bénéfice reste dans l’entreprise.
[1]La théorie du grand remplacement banalisée sur une chaîne publique flamande
Passons ensuite à Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang. Dimanche, lors de la réception de Nouvel An de son parti, il a employé l’expression controversée « grand remplacement », une théorie selon laquelle des populations immigrées viendraient peu à peu se substituer à la population belge. D’ailleurs, on entend çà et là qu’il y aurait 30 % d’étrangers en Belgique. Mais ce chiffre englobe avant tout les ressortissants néerlandais, allemands et français ainsi que ceux en provenance d’autres pays européens. Remettons les pendules à l’heure : actuellement, notre pays compte 6 % de musulmans — un nombre qui, selon les projections, devrait atteindre les 10 % au maximum, principalement à Bruxelles. Ce « grand remplacement » est donc largement exagéré.
« Quand les autres partis proposeront-ils des solutions à ces défis ? Dans l’intervalle, il ne faut pas s’étonner que des slogans simplistes fassent mouche. »
On ne peut cependant pas nier que le Vlaams Belang et le PTB appuient là où ça fait mal et mettent en avant des thématiques qui méritent que l’on s’y intéresse. La migration a existé de tout temps et elle peut être gérée, mais seulement si elle est contrôlée et qu’elle contribue à notre prospérité. Or, à l’heure actuelle, les migrations se résument encore trop souvent à une absence de perspectives organisée. Du reste, l’extrême gauche a raison de souligner que la pauvreté est en hausse et que certaines entreprises internationales — plutôt que nationales — ne paient pas leur juste part et contribuent ainsi à accroître les inégalités dans le monde. Quand les autres partis proposeront-ils des solutions à ces défis ? Dans l’intervalle, il ne faut pas s’étonner que des slogans simplistes fassent mouche.
[2]On ne parle pas du VB, le PTB entre dans la danse… ce qu’il faut retenir des réceptions politiques du Nouvel An
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-theorie-du-grand-remplacement-banalisee-sur-une-chaine-publique-flamande/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/on-ne-parle-pas-du-vb-le-ptb-entre-dans-la-danse-ce-quil-faut-retenir-des-receptions-politiques-du-nouvel-an/