Mieke Vogels, Jan Peumans, Louis Tobback sur les listes… nostalgie déplacée des partis flamands?
([Opinions, Politique] 2023-12-01 (Het Laatste Nieuws))
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- Source link: https://www.hln.be/opinie/onze-opinie-van-mieke-vogels-tot-louis-tobback-misplaatste-nostalgie-overvalt-de-partijen-in-de-strijd-om-elke-stem~a4fce927/?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=socialsharing_web
Voyez-les donc, ces alertes sexa-, septua- et octogénaires : sur les prochaines listes électorales figureront bientôt les noms de Mieke Vogels (Groen), Jan Peumans (N-VA), Louis Tobback (Vooruit). Geert Bourgeois (N-VA) ne sera pas très loin : sortant, en 2024, il pourrait bien revenir en 2029. D’autres, en revanche, n’y figureront plus : Valerie Van Peel (N-VA), Kristof Calvo (Groen), Willem-Frederik Schiltz (Open Vld), Lorin Parys (N-VA), Wouter De Vriendt (Groen)…. Et cette série de noms-là est bien plus longue que la première. Or l’une et l’autre sont pourtant révélatrices de notre système politique aujourd’hui.
Un étrange sentiment de nostalgie flotte autour de nos vieilles têtes d’affiche politiques. Bien sûr, la raison principale et logique de leur présence est qu’elles rapportent des voix. Or d’après les sondages, presque tous les partis mentionnés plus haut sont englués dans un phénomène de contraction. Il faut donc sauver ce qui peut l’être. Or en période de turbulences, les gens se cramponnent souvent à ce qu’ils connaissent. Et dans le cas présent : à ceux qu’ils connaissent. Peut-on pour autant parler de nostalgie déplacée ?
Mieke Vogels (69 ans) était – ou est – l’une des rares élues Groen à être aussi une Bekende Vlaming . Elle est par ailleurs la figure de proue d’une campagne qui a abouti à une bérézina électorale. Louis Tobback (85), lui, personnifie dans le monde socialiste une tonalité à la fois ferme et de gauche, quand même un peu entachée par cette déclaration selon laquelle tout Flamand, dans le fond, est un peu raciste. Ce qui avait incité sa coreligionnaire Caroline Gennez (48 ans), à déclarer qu’elle comptait bien ne plus accorder d’interviews à 85 ans. Plus important encore : s’ils sont élus, ces bons vieux visages familiers ne siégeront pas au Parlement. Ils sont là pour donner un souffle à la liste – comme si la démocratie était une recette de soufflé. Ceux qui, aujourd’hui, ont en main les manettes de commande jettent manifestement sur leur rétroviseur un regard plutôt indulgent.
[1]Au-delà des manœuvres électorales, voici les véritables défis qui attendent la Belgique…
Alors que justement, ce dont nous avons besoin, c’est de détermination, d’obstination et de courage. Pour remettre de l’ordre dans le budget. Pour nous donner les ressources indispensables à la lutte contre le changement climatique, pour maintenir l’activité industrielle dans nos régions et pour garantir la prospérité du plus grand nombre. Pour mener des réformes là où c’est nécessaire : l’enseignement, De Lijn, le VDAB, la SNCB, les pensions, le marché de l’emploi, le Parlement.
Alors qu’on a là une présidente du parlement, Eliane Tillieux (PS), qui n’ayant que le mot « diversité » à la bouche, se révèle incapable de gérer les temps de parole dans l’hémicycle – et moins encore d’améliorer l’image de l’institution parlementaire. Quand on est incapable de réformer l’institution qu’on a sous le nez, comment diable peut-on se croire capable de mener des réformes dans d’autres domaines ?
Dans ce genre de situation, s’il y a une chose dont personne n’a besoin, c’est que des trentenaires, des quadras et des quinquas motivés et enthousiastes jettent l’éponge. Car l’équilibre est fragile. Si certains sont dégoûtés du monde politique, il vaut évidemment mieux qu’ils se retirent plutôt que de s’incruster pour des raisons de salaire ou d’ego. C’est mieux pour eux-mêmes, et c’est certainement mieux pour la démocratie. Malheureusement, bien trop souvent, les représentants du peuple qui jettent le gant sont des députés de qualité. Et ce sont les autres qui restent.
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Un étrange sentiment de nostalgie flotte autour de nos vieilles têtes d’affiche politiques. Bien sûr, la raison principale et logique de leur présence est qu’elles rapportent des voix. Or d’après les sondages, presque tous les partis mentionnés plus haut sont englués dans un phénomène de contraction. Il faut donc sauver ce qui peut l’être. Or en période de turbulences, les gens se cramponnent souvent à ce qu’ils connaissent. Et dans le cas présent : à ceux qu’ils connaissent. Peut-on pour autant parler de nostalgie déplacée ?
Mieke Vogels (69 ans) était – ou est – l’une des rares élues Groen à être aussi une Bekende Vlaming . Elle est par ailleurs la figure de proue d’une campagne qui a abouti à une bérézina électorale. Louis Tobback (85), lui, personnifie dans le monde socialiste une tonalité à la fois ferme et de gauche, quand même un peu entachée par cette déclaration selon laquelle tout Flamand, dans le fond, est un peu raciste. Ce qui avait incité sa coreligionnaire Caroline Gennez (48 ans), à déclarer qu’elle comptait bien ne plus accorder d’interviews à 85 ans. Plus important encore : s’ils sont élus, ces bons vieux visages familiers ne siégeront pas au Parlement. Ils sont là pour donner un souffle à la liste – comme si la démocratie était une recette de soufflé. Ceux qui, aujourd’hui, ont en main les manettes de commande jettent manifestement sur leur rétroviseur un regard plutôt indulgent.
[1]Au-delà des manœuvres électorales, voici les véritables défis qui attendent la Belgique…
Alors que justement, ce dont nous avons besoin, c’est de détermination, d’obstination et de courage. Pour remettre de l’ordre dans le budget. Pour nous donner les ressources indispensables à la lutte contre le changement climatique, pour maintenir l’activité industrielle dans nos régions et pour garantir la prospérité du plus grand nombre. Pour mener des réformes là où c’est nécessaire : l’enseignement, De Lijn, le VDAB, la SNCB, les pensions, le marché de l’emploi, le Parlement.
Alors qu’on a là une présidente du parlement, Eliane Tillieux (PS), qui n’ayant que le mot « diversité » à la bouche, se révèle incapable de gérer les temps de parole dans l’hémicycle – et moins encore d’améliorer l’image de l’institution parlementaire. Quand on est incapable de réformer l’institution qu’on a sous le nez, comment diable peut-on se croire capable de mener des réformes dans d’autres domaines ?
Dans ce genre de situation, s’il y a une chose dont personne n’a besoin, c’est que des trentenaires, des quadras et des quinquas motivés et enthousiastes jettent l’éponge. Car l’équilibre est fragile. Si certains sont dégoûtés du monde politique, il vaut évidemment mieux qu’ils se retirent plutôt que de s’incruster pour des raisons de salaire ou d’ego. C’est mieux pour eux-mêmes, et c’est certainement mieux pour la démocratie. Malheureusement, bien trop souvent, les représentants du peuple qui jettent le gant sont des députés de qualité. Et ce sont les autres qui restent.