Considérons l’immigration comme une assurance-vie pour protéger la prospérité de la Flandre
([Opinions, Politique] 2023-11-01 (Het Nieuwsblad))
- Reference: 2023-11_miles-peacock-1gh6oD6aDhs-unsplash-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/considerons-limmigration-comme-une-assurance-vie-pour-proteger-la-prosperite-de-la-flandre/
- Source link: https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20231120_97671257
Dès qu’un squelette disparaît du placard, un autre fait son apparition. Des études tendent à démontrer que notre pays se dirigera encore plus vers la faillite si aucun plan n’est élaboré d’urgence pour pallier les conséquences du vieillissement accéléré de notre population. Il importe donc que nos politiques s’apprêtent à oser discuter d’un sujet particulièrement sensible.
Les dossiers qui s’empilent sont légion. Celui des émissions d’azote en faisait partie, et encore, il n’a pas été totalement résolu. Le malaise continue de régner dans l’enseignement, les listes d’attente pour des logements sociaux ne se raccourcissent pas vraiment, le nombre de places dans les crèches est insuffisant, et la question des zones inondables est restée bloquée au stade des analyses, sans qu’elle ne débouche sur la moindre décision. Ces dossiers sont en train de prendre la poussière. Ils traînent depuis des décennies. Le plus menaçant de tous demeure celui du vieillissement. Nous le savons depuis la création du Fonds de vieillissement, à une date oubliée de tous.
Comme l’ont démontré hier certains chiffres, nous allons vite manquer de places dans les maisons de retraite. Pas besoin de boule de cristal pour le savoir, car il n’y a tout simplement pas de plan. Vu le vieillissement rapide de la population, les caisses de l’État auront encore besoin de plus d’oxygène. En effet, comme les générations vieillissantes ne seront plus actives, notre économie aura besoin de main-d’œuvre supplémentaire.
[1]La « superdiversité », ce phénomène qui redessine le paysage de la Flandre
Nous ne pourrons pas continuer indéfiniment à multiplier les flexi-jobs pour nier la réalité. Si nous voulons nous assurer d’un avenir prospère pour la Flandre, il va falloir importer de la main-d’œuvre. Nous le savons depuis longtemps. D’ici 2070, nous ne compterons plus que deux personnes actives par pensionné. Il y a trente ans, il y en avait encore quatre. Ce modèle n’est pas viable. La seule solution ? L’immigration. Une immigration qui ne se limite pas aux génies du web ukrainiens, ou aux infirmières indiennes. C’est dans presque tous les secteurs que de nouveaux arrivants, quel que soit leur niveau de diplôme, devront venir colmater les brèches pour que l’économie continue de tourner.
S’il existe bien un tabou en politique, c’est l’immigration. C’est un sujet qui ne s’aborde qu’en des termes négatifs. Cette perception s’explique par les discours des partis extrémistes ou populistes, mais elle se répand un peu trop facilement dans les autres partis. Si nous voulons protéger la prospérité de la Flandre, il va falloir faire preuve de courage politique et oser considérer l’immigration non comme une nuisance, mais comme une assurance-vie.
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/la-superdiversite-ce-phenomene-qui-redessine-le-paysage-de-la-flandre/
Les dossiers qui s’empilent sont légion. Celui des émissions d’azote en faisait partie, et encore, il n’a pas été totalement résolu. Le malaise continue de régner dans l’enseignement, les listes d’attente pour des logements sociaux ne se raccourcissent pas vraiment, le nombre de places dans les crèches est insuffisant, et la question des zones inondables est restée bloquée au stade des analyses, sans qu’elle ne débouche sur la moindre décision. Ces dossiers sont en train de prendre la poussière. Ils traînent depuis des décennies. Le plus menaçant de tous demeure celui du vieillissement. Nous le savons depuis la création du Fonds de vieillissement, à une date oubliée de tous.
Comme l’ont démontré hier certains chiffres, nous allons vite manquer de places dans les maisons de retraite. Pas besoin de boule de cristal pour le savoir, car il n’y a tout simplement pas de plan. Vu le vieillissement rapide de la population, les caisses de l’État auront encore besoin de plus d’oxygène. En effet, comme les générations vieillissantes ne seront plus actives, notre économie aura besoin de main-d’œuvre supplémentaire.
[1]La « superdiversité », ce phénomène qui redessine le paysage de la Flandre
Nous ne pourrons pas continuer indéfiniment à multiplier les flexi-jobs pour nier la réalité. Si nous voulons nous assurer d’un avenir prospère pour la Flandre, il va falloir importer de la main-d’œuvre. Nous le savons depuis longtemps. D’ici 2070, nous ne compterons plus que deux personnes actives par pensionné. Il y a trente ans, il y en avait encore quatre. Ce modèle n’est pas viable. La seule solution ? L’immigration. Une immigration qui ne se limite pas aux génies du web ukrainiens, ou aux infirmières indiennes. C’est dans presque tous les secteurs que de nouveaux arrivants, quel que soit leur niveau de diplôme, devront venir colmater les brèches pour que l’économie continue de tourner.
S’il existe bien un tabou en politique, c’est l’immigration. C’est un sujet qui ne s’aborde qu’en des termes négatifs. Cette perception s’explique par les discours des partis extrémistes ou populistes, mais elle se répand un peu trop facilement dans les autres partis. Si nous voulons protéger la prospérité de la Flandre, il va falloir faire preuve de courage politique et oser considérer l’immigration non comme une nuisance, mais comme une assurance-vie.
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/la-superdiversite-ce-phenomene-qui-redessine-le-paysage-de-la-flandre/