Tom Ongena, président de l’Open VLD : pourquoi un illustre inconnu ?
([Politique] 2023-07-01 (Het Nieuwsblad))
- Reference: 2023-07_Belgaimage-70096771-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/politique/tom-ongena-president-de-lopen-vld-pourquoi-un-illustre-inconnu/
- Source link: https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20230704_96471171
Même en Flandre, peu ont entendu parler de lui. Tom Ongena, illustre inconnu, a été désigné président de l’Open VLD par le Premier ministre Alexander De Croo. Ongena est évidemment très heureux de cette nomination. Il s’agit pourtant d’un cadeau empoisonné. De Croo a cherché, sans succès, un candidat prêt à rester sur le côté du terrain et à jouer les pom-pom girls d’une équipe qui ne peut plus échapper à la relégation.
Que le Premier ministre jette son dévolu sur Tom Ongena en dit long sur le personnel disponible au sein de ce parti anémique. Les groupes parlementaires sont paralysés, et les ministres, fédéraux comme régionaux, s’arrachent les cheveux. Ils pourraient tout aussi bien représenter d’autres partis. L’Open VLD, autrefois pourvoyeur d’hommes d’État, en est réduit à se faire présider par quelqu’un qui, malgré vingt ans de déambulations du côté de la Rue de la Loi, ne s’est jamais plus approché du pouvoir que depuis le dernier banc du parlement.
En principe, lancer un nouveau visage pourrait s’avérer rafraîchissant pour un parti. Mais dans ce cas-ci, rien n’est moins vrai. En termes de contenu, rien ne changera. Au contraire. Le départ d’Egbert Lachaert montre bien qu’un président, à l’heure actuelle, n’a aucun champ d’action. Selon ses propres dires, Lachaert menaçait de mener une campagne différente, aux accents plus libéraux. Ongena, lui, en est réduit à défendre les accents de De Croo. Il n’est pas habilité à penser par lui-même, tant l’étiquette de marionnette du Premier ministre lui est irrémédiablement collée à la peau.
[1]Egbert Lachaert (Open VLD): « La N-VA n’est pas capable de gouverner sans essayer de tuer ses partenaires »
Si Ongena est le candidat du consensus, ce n’est pas pour rien. L’Open VLD ne parvient plus qu’à convaincre 8 pour cent de l’électorat flamand, d’après les derniers sondages. Manque de clarté dans les idées, idéologie à géométrie variable, pouvoir sans vision, dynasties politiques : telles sont les raisons les plus évoquées de cette crise profonde. Ces derniers jours, les grandes figures libérales, responsables de cette crise existentielle, ont recherché un profil unique. Quelqu’un qui ne leur a encore jamais causé de tort, et qui n’a pas l’intention d’en causer à l’avenir. Quelqu’un qui a vu de ses propres yeux le parti décliner, mais qui ne pose pas trop de questions. Il semble que les pontes de l’Open VLD aient trouvé celui qui éteindra la lumière à leur place. Pauvre Tom.
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Que le Premier ministre jette son dévolu sur Tom Ongena en dit long sur le personnel disponible au sein de ce parti anémique. Les groupes parlementaires sont paralysés, et les ministres, fédéraux comme régionaux, s’arrachent les cheveux. Ils pourraient tout aussi bien représenter d’autres partis. L’Open VLD, autrefois pourvoyeur d’hommes d’État, en est réduit à se faire présider par quelqu’un qui, malgré vingt ans de déambulations du côté de la Rue de la Loi, ne s’est jamais plus approché du pouvoir que depuis le dernier banc du parlement.
En principe, lancer un nouveau visage pourrait s’avérer rafraîchissant pour un parti. Mais dans ce cas-ci, rien n’est moins vrai. En termes de contenu, rien ne changera. Au contraire. Le départ d’Egbert Lachaert montre bien qu’un président, à l’heure actuelle, n’a aucun champ d’action. Selon ses propres dires, Lachaert menaçait de mener une campagne différente, aux accents plus libéraux. Ongena, lui, en est réduit à défendre les accents de De Croo. Il n’est pas habilité à penser par lui-même, tant l’étiquette de marionnette du Premier ministre lui est irrémédiablement collée à la peau.
[1]Egbert Lachaert (Open VLD): « La N-VA n’est pas capable de gouverner sans essayer de tuer ses partenaires »
Si Ongena est le candidat du consensus, ce n’est pas pour rien. L’Open VLD ne parvient plus qu’à convaincre 8 pour cent de l’électorat flamand, d’après les derniers sondages. Manque de clarté dans les idées, idéologie à géométrie variable, pouvoir sans vision, dynasties politiques : telles sont les raisons les plus évoquées de cette crise profonde. Ces derniers jours, les grandes figures libérales, responsables de cette crise existentielle, ont recherché un profil unique. Quelqu’un qui ne leur a encore jamais causé de tort, et qui n’a pas l’intention d’en causer à l’avenir. Quelqu’un qui a vu de ses propres yeux le parti décliner, mais qui ne pose pas trop de questions. Il semble que les pontes de l’Open VLD aient trouvé celui qui éteindra la lumière à leur place. Pauvre Tom.