Comment traiter la dépression collective des citoyens envers la politique? Une seule méthode…
([Opinions, Politique] 2023-05-01 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2023-05_absolutvision-82TpEld0_e4-unsplash-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/opinions/comment-traiter-la-depression-collective-des-citoyens-envers-la-politique-une-seule-methode/
- Source link: https://www.hln.be/opinie/onze-opinie-de-collectieve-depressie-in-de-wetstraat-kent-maar-een-uitweg~aa6cd8d3/?cb=80fe4715698b57d685aaac8bca9ce0e5&auth_rd=1
Il ne se passe pas un jour sans qu’un cadavre tombé d’un placard ne fasse trébucher le monde politique. Après Petra De Sutter (Groen) et les membres de son cabinet détachés et payés par bpost, place à la N-VA : le ministre-président Jan Jambon a entraîné dans les coulisses du gouvernement flamand un autre cabinettard payé par bpost. Grâce à l’emprise du CD&V, l’ex-ministre Jo Vandeurzen a pu revenir en douce fréquenter le ministère du Bien-Être, cette fois en qualité de consultant grassement rémunéré. [1]Lydia Peeters (Open Vld) aussi a eu droit à sa volée de bois vert . À qui le tour demain ? Au Parlement, [2]l’affaire des pensions est encore loin d’être réglée . Bpost — dont nous sommes tous actionnaires — apparaît de plus en plus comme un parangon de mauvaise gestion et d’ingérence politique.
Les hommes politiques ont bien pris soin de leurs propres intérêts — au grand dam de nombreux citoyens : « C’est nous qui en payons le prix ! » Malgré le grand soin pris à aider les citoyens lors de diverses crises. Malgré l’augmentation des pensions les plus basses. Tout cela relève de l’erreur d’arrondi par comparaison à la ribambelle de scandales qui éclaboussent la rue de la Loi. C’est le prix que les partis au pouvoir doivent payer pour avoir négligé de réformer en profondeur.
De nos jours, la population juge chaque personnage politique pour toutes ses erreurs, et même pour celles de ses prédécesseurs. De nos jours, le citoyen ne se méfie pas seulement des politiques menées, mais de la classe politique traditionnelle dans sa totalité. Trop de discours n’ont pas été suivis d’actes. S’éponger le front au terme d’une séance animée de questions parlementaires pour se murer ensuite dans le silence ne suffit pas à apaiser les esprits. Pour susciter l’enthousiasme, il ne suffit pas de déverser des idées fracassantes à l’occasion de congrès de parti menés tambour battant : encore faut-il ne pas devoir attendre des mois et des mois avant d’agir. Trop de paroles, pas d’action.
« Pour traiter la dépression collective qui frappe la rue de la Loi, une seule méthode : que chaque homme et femme politique balaie devant sa porte. »
La réalité d’aujourd’hui, c’est que pour remettre notre pays sur les rails, le monde politique doit affronter d’immenses défis — dans un contexte de défiance généralisée. D’autant plus que ce faisant, il ne laissera pas indemne le citoyen, déjà bien méfiant. Réduire un déficit budgétaire de plus de 20 milliards d’euros ? Comment fait-on ? Pour prendre une métaphore cycliste, cela revient à s’attaquer à un col de montagne. Bien raide. Pas facile quand on n’est pas en forme, voyez Remco Evenepoel. D’autant qu’en même temps, l’État manque à certaines missions essentielles : la défense, la police, la justice. La Région flamande aussi. Le système d’enseignement y est pris dans un cercle vicieux : le déficit de professeurs cause un excès d’heures d’étude, au détriment du niveau d’apprentissage, qui recule de façon vertigineuse. Encore et toujours.
Comment sortir d’un tel bourbier ? Sûrement pas en pratiquant la langue de bois. Et encore moins en attendant que la colère s’apaise, comme s’il ne s’agissait que d’une passade. Pour traiter la dépression collective qui frappe la rue de la Loi, une seule méthode : que chaque homme et femme politique balaie devant sa porte. Pratique des réformes. À son niveau de pouvoir et dans le cadre de ses pouvoirs. À l’échelon local, provincial, régional ou national. Au Parlement. Au sein du gouvernement. Que chacun trime, s’échine, dans son pré carré. Comme le disait le philosophe Voltaire dans Candide : « Il faut cultiver notre jardin ».
[3]Les présidents des partis flamands se dévoilent dans une série vidéo made in DaarDaar
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-ce-lydia-peeters-la-ministre-qui-a-pris-lavion-entre-bruxelles-et-anvers/
[2] https://daardaar.be/rubriques/opinions/pensions-exuberantes-des-politiques-il-faut-mettre-un-terme-aux-privileges-indus/
[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/les-presidents-des-partis-flamands-se-devoilent-dans-une-serie-video-made-in-daardaar/
Les hommes politiques ont bien pris soin de leurs propres intérêts — au grand dam de nombreux citoyens : « C’est nous qui en payons le prix ! » Malgré le grand soin pris à aider les citoyens lors de diverses crises. Malgré l’augmentation des pensions les plus basses. Tout cela relève de l’erreur d’arrondi par comparaison à la ribambelle de scandales qui éclaboussent la rue de la Loi. C’est le prix que les partis au pouvoir doivent payer pour avoir négligé de réformer en profondeur.
De nos jours, la population juge chaque personnage politique pour toutes ses erreurs, et même pour celles de ses prédécesseurs. De nos jours, le citoyen ne se méfie pas seulement des politiques menées, mais de la classe politique traditionnelle dans sa totalité. Trop de discours n’ont pas été suivis d’actes. S’éponger le front au terme d’une séance animée de questions parlementaires pour se murer ensuite dans le silence ne suffit pas à apaiser les esprits. Pour susciter l’enthousiasme, il ne suffit pas de déverser des idées fracassantes à l’occasion de congrès de parti menés tambour battant : encore faut-il ne pas devoir attendre des mois et des mois avant d’agir. Trop de paroles, pas d’action.
« Pour traiter la dépression collective qui frappe la rue de la Loi, une seule méthode : que chaque homme et femme politique balaie devant sa porte. »
La réalité d’aujourd’hui, c’est que pour remettre notre pays sur les rails, le monde politique doit affronter d’immenses défis — dans un contexte de défiance généralisée. D’autant plus que ce faisant, il ne laissera pas indemne le citoyen, déjà bien méfiant. Réduire un déficit budgétaire de plus de 20 milliards d’euros ? Comment fait-on ? Pour prendre une métaphore cycliste, cela revient à s’attaquer à un col de montagne. Bien raide. Pas facile quand on n’est pas en forme, voyez Remco Evenepoel. D’autant qu’en même temps, l’État manque à certaines missions essentielles : la défense, la police, la justice. La Région flamande aussi. Le système d’enseignement y est pris dans un cercle vicieux : le déficit de professeurs cause un excès d’heures d’étude, au détriment du niveau d’apprentissage, qui recule de façon vertigineuse. Encore et toujours.
Comment sortir d’un tel bourbier ? Sûrement pas en pratiquant la langue de bois. Et encore moins en attendant que la colère s’apaise, comme s’il ne s’agissait que d’une passade. Pour traiter la dépression collective qui frappe la rue de la Loi, une seule méthode : que chaque homme et femme politique balaie devant sa porte. Pratique des réformes. À son niveau de pouvoir et dans le cadre de ses pouvoirs. À l’échelon local, provincial, régional ou national. Au Parlement. Au sein du gouvernement. Que chacun trime, s’échine, dans son pré carré. Comme le disait le philosophe Voltaire dans Candide : « Il faut cultiver notre jardin ».
[3]Les présidents des partis flamands se dévoilent dans une série vidéo made in DaarDaar
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/qui-est-ce-lydia-peeters-la-ministre-qui-a-pris-lavion-entre-bruxelles-et-anvers/
[2] https://daardaar.be/rubriques/opinions/pensions-exuberantes-des-politiques-il-faut-mettre-un-terme-aux-privileges-indus/
[3] https://daardaar.be/rubriques/politique/les-presidents-des-partis-flamands-se-devoilent-dans-une-serie-video-made-in-daardaar/