kuisine: l’interview food de l’autrice Annelies Verbeke
([kuisine] 2023-04-01 (DaarDaar))
- Reference: 2023-04_annelies_cover-255x170
- News link: https://daardaar.be/kuisine/kuisine-linterview-food-de-lautrice-annelies-verbeke/
- Source link:
Par ici la bonne soupe (froide)
Autrice de plusieurs romans traduits notamment en français, la Flamande Annelies Verbeke s’est également fait remarquer à travers ses recueils de nouvelles et ses pièces de théâtre. Afin de faire connaissance, nous lui avons soumis un questionnaire food express.
Végétarienne ou viandarde ?
« En principe, je suis végétarienne, mais je mange du poulet ou du poisson au moins une fois par semaine, notamment pour mon compagnon et mes beaux-enfants qui sont fans de viande. Il m’arrive également d’en cuisiner spécialement pour eux. J’ai décidé de ne plus manger de viande (poulet compris) vers l’âge de 16 ans. Je n’ai jamais aimé les steaks saignants ou la viande de porc, ce n’est donc pas un effort de ne pas en manger. À l’époque, ce n’était pas courant. Je devais me justifier en permanence, alors que ceux qui consomment de la viande ne se sont absolument pas tenus de le faire. Hormis les croquettes de fromage, les végétariens n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent au restaurant. Heureusement, au gré des mentalités, l’offre a beaucoup évolué, au restaurant comme au supermarché. Petit à petit, j’ai recommencé à manger du poulet, notamment parce que je ne peux pas résister à la délicieuse odeur du poulet rôti. Une ou deux fois par an, je mange aussi du canard laqué et de la dinde. Bref, je peux craquer pour de la volaille. Mais je mange moins de poisson qu’autrefois. Le véganisme me semble un peu trop strict, même si j’opte volontiers pour un plat végane. Mais j’ai réduit ma consommation de fromage. »
Sucré ou salé ?
« Ça dépend de mes hormones, je le crains. À plusieurs reprises, j’ai arrêté la cigarette, puis je me suis remise à fumer. Aujourd’hui, je ne fume plus depuis quelques mois, et je ne bois plus d’alcool. Résultat : je mange plus de chocolat, alors que je n’en ressentais pas vraiment le besoin auparavant. On m’a expliqué que je compensais sans doute le manque de sucre de l’alcool (même si je ne buvais pas tant que ça). C’est étrange que notre corps réclame une substance nocive. »
Si vous deviez participer à une émission culinaire, vous seriez candidate ou membre du jury ?
« Je ne sais pas. Je ne suis pas une experte, même si je cuisine presque tous les jours. Par chance, mes deux parents sont de très bons cuisiniers. Ils n’ont jamais privilégié un mode d’alimentation sain au détriment du goût, et m’ont transmis cette habitude. Mais de là à participer à une émission culinaire… »
Quel est votre plat préféré ?
« C’est très difficile à dire. Ça dépend du moment, du pays, du contexte et de la météo. J’aime particulièrement les cuisines italienne, grecque, turque, thaïlandaise et japonaise. Mais les plats typiquement belges me goûtent aussi, comme de simples moules-frites. J’aime la justesse et la simplicité de la cuisine italienne, ce n’est pas pour rien qu’elle a conquis le monde. Vous ne me verrez donc jamais bouder une assiette de pâtes. Truffés de légumes, d’huile d’olive et d’ail, les plats grecs et turcs sont réconfortants et nourrissants. Au Japon, j’ai également vécu des expériences gustatives incroyables. C’est une cuisine tellement raffinée. »
Votre spécialité ?
« Un plat que j’aime préparer moi-même, délicieux par temps froid, c’est le gratin de pommes de terre, de céleri-rave et de noix (très finement hachées), dans une sauce réduite à base de crème et de lait entier avec de l’ail et du fromage par-dessus. À placer 40 minutes au four. Ce gratin peut se suffire à lui-même ou être servi en accompagnement. »
Qu’y a-t-il toujours dans votre frigo ?
« La base pour moi, ce sont les légumes. J’aime leur goût, mais aussi leurs formes et leurs couleurs. Chaque semaine, je vais chercher un panier de légumes dans une coopérative biologique. Tout est cultivé sur place et il y a souvent des légumes oubliés. Je trouve ça génial, il existe tellement de variétés différentes. Parfois, je rêve de tenir un magasin de fruits et légumes que je baptiserais Verbeke Vers. »
Avez-vous une Madeleine de Proust ?
« Le ragoût de ma grand-mère. Ou ses asperges à la sauce blanche. »
Quelle nourriture vous inspire sur le plan créatif ?
« Rien de spécial. Mais vu que je mange beaucoup de légumes et deux fruits par jour, je pense que c’est bon pour tout, même pour mon travail d’écrivaine. »
]
Autrice de plusieurs romans traduits notamment en français, la Flamande Annelies Verbeke s’est également fait remarquer à travers ses recueils de nouvelles et ses pièces de théâtre. Afin de faire connaissance, nous lui avons soumis un questionnaire food express.
Végétarienne ou viandarde ?
« En principe, je suis végétarienne, mais je mange du poulet ou du poisson au moins une fois par semaine, notamment pour mon compagnon et mes beaux-enfants qui sont fans de viande. Il m’arrive également d’en cuisiner spécialement pour eux. J’ai décidé de ne plus manger de viande (poulet compris) vers l’âge de 16 ans. Je n’ai jamais aimé les steaks saignants ou la viande de porc, ce n’est donc pas un effort de ne pas en manger. À l’époque, ce n’était pas courant. Je devais me justifier en permanence, alors que ceux qui consomment de la viande ne se sont absolument pas tenus de le faire. Hormis les croquettes de fromage, les végétariens n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent au restaurant. Heureusement, au gré des mentalités, l’offre a beaucoup évolué, au restaurant comme au supermarché. Petit à petit, j’ai recommencé à manger du poulet, notamment parce que je ne peux pas résister à la délicieuse odeur du poulet rôti. Une ou deux fois par an, je mange aussi du canard laqué et de la dinde. Bref, je peux craquer pour de la volaille. Mais je mange moins de poisson qu’autrefois. Le véganisme me semble un peu trop strict, même si j’opte volontiers pour un plat végane. Mais j’ai réduit ma consommation de fromage. »
Sucré ou salé ?
« Ça dépend de mes hormones, je le crains. À plusieurs reprises, j’ai arrêté la cigarette, puis je me suis remise à fumer. Aujourd’hui, je ne fume plus depuis quelques mois, et je ne bois plus d’alcool. Résultat : je mange plus de chocolat, alors que je n’en ressentais pas vraiment le besoin auparavant. On m’a expliqué que je compensais sans doute le manque de sucre de l’alcool (même si je ne buvais pas tant que ça). C’est étrange que notre corps réclame une substance nocive. »
Si vous deviez participer à une émission culinaire, vous seriez candidate ou membre du jury ?
« Je ne sais pas. Je ne suis pas une experte, même si je cuisine presque tous les jours. Par chance, mes deux parents sont de très bons cuisiniers. Ils n’ont jamais privilégié un mode d’alimentation sain au détriment du goût, et m’ont transmis cette habitude. Mais de là à participer à une émission culinaire… »
Quel est votre plat préféré ?
« C’est très difficile à dire. Ça dépend du moment, du pays, du contexte et de la météo. J’aime particulièrement les cuisines italienne, grecque, turque, thaïlandaise et japonaise. Mais les plats typiquement belges me goûtent aussi, comme de simples moules-frites. J’aime la justesse et la simplicité de la cuisine italienne, ce n’est pas pour rien qu’elle a conquis le monde. Vous ne me verrez donc jamais bouder une assiette de pâtes. Truffés de légumes, d’huile d’olive et d’ail, les plats grecs et turcs sont réconfortants et nourrissants. Au Japon, j’ai également vécu des expériences gustatives incroyables. C’est une cuisine tellement raffinée. »
Votre spécialité ?
« Un plat que j’aime préparer moi-même, délicieux par temps froid, c’est le gratin de pommes de terre, de céleri-rave et de noix (très finement hachées), dans une sauce réduite à base de crème et de lait entier avec de l’ail et du fromage par-dessus. À placer 40 minutes au four. Ce gratin peut se suffire à lui-même ou être servi en accompagnement. »
Qu’y a-t-il toujours dans votre frigo ?
« La base pour moi, ce sont les légumes. J’aime leur goût, mais aussi leurs formes et leurs couleurs. Chaque semaine, je vais chercher un panier de légumes dans une coopérative biologique. Tout est cultivé sur place et il y a souvent des légumes oubliés. Je trouve ça génial, il existe tellement de variétés différentes. Parfois, je rêve de tenir un magasin de fruits et légumes que je baptiserais Verbeke Vers. »
Avez-vous une Madeleine de Proust ?
« Le ragoût de ma grand-mère. Ou ses asperges à la sauce blanche. »
Quelle nourriture vous inspire sur le plan créatif ?
« Rien de spécial. Mais vu que je mange beaucoup de légumes et deux fruits par jour, je pense que c’est bon pour tout, même pour mon travail d’écrivaine. »