L’été indien joue les prolongations et ça a plus d’impact qu’on ne le pense
([Environnement, Société] 2022-10-01 (Het Nieuwsblad))
- Reference: 2022-10_timothy-eberly-HUiNRjXr-bQ-unsplash-scaled
- News link: https://daardaar.be/rubriques/environnement/lete-indien-joue-les-prolongations-et-ca-a-plus-dimpact-quon-ne-le-pense/
- Source link: https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20221024_97353683
À cette époque de l’année, on sort généralement les bonnets et les coussins de noyaux de cerises. Mais ça, c’était avant car, en cette fin octobre, le mercure atteint des sommets sans précédent. Quel est l’impact sur la faune et la flore de cet automne qui tarde à s’installer ? Et sur nous ?
« Il y a deux jours, j’ai observé un undulatus asperatus », souligne la météorologue Jill Peeters. « Quand j’étais enfant, on ne voyait jamais ce type de nuage. Ces dernières années, il apparaît occasionnellement en été, lorsque l’air est plus chargé en énergie en raison de la chaleur. Il indique une instabilité et précède souvent une averse estivale. Associé à un temps pluvieux et à des températures élevées, il n’est pas vraiment typique d’une fin octobre. »
« La nature n’est pas encore remise de l’été extrêmement sec et chaud », explique Dominique Verbelen de Natuurpunt. Et les températures actuelles n’apportent aucune amélioration à cet égard. « La sécheresse perdure dans de nombreux points d’eau en raison de l’évaporation importante due aux températures élevées. »
[1]Pénurie d’eau: faut-il augmenter le prix pour limiter la demande?
Les oiseaux migrateurs qui hivernent en Afrique subsaharienne ont normalement déjà quitté nos régions à cette époque de l’année. Mais on en observe encore certains, comme le martinet fauve, dans notre pays, selon Dominique Verbelen de Natuurpunt. « Ils n’ont aucun mal à remplir leur estomac car les insectes sont présents en nombre par cette chaleur . »
En raison du prolongement de l’été indien, certains animaux reportent leur hibernation. « Les hérissons, les chauves-souris et les loirs ne se pressent pas pour entrer en hibernation », poursuit Dominique Verbelen de Natuurpunt. « Une hibernation plus courte n’est pas tellement grave en soi. Mais si la chaleur les pousse à en sortir prématurément, ça pourrait engendrer des problèmes. Cette imprévisibilité croissante représente un risque certain pour eux. »
[2]Climat : une urgence qu’il est temps d’apprécier à sa juste valeur
« Nous voyons encore beaucoup de moustiques et même des mouches à fruits », précise Luc De Bruyn, expert en insectes à l’Institut de recherche sur la nature et les forêts. « Ce sont des insectes qui ont besoin de chaleur et ne dépendent pas de certaines plantes pour se nourrir. Les moustiques n’ont besoin que de sang, et les mouches à fruits sont attirées par l’odeur des fruits pourris. Tant que les températures sont élevées, ils restent présents. »
« La crise climatique offre peu d’avantages, mais pouvoir s’installer en terrasse à la fin du mois d’octobre, c’est tout simplement agréable », déclare le docteur Jaap van der Stel. Ce maître de conférences émérite en santé mentale mène des recherches sur l’adaptation au changement climatique à la Hogeschool Leiden. « En cette fin d’année, bon temps et bonne humeur vont de pair. » Mais tout le monde n’est pas égal face au changement climatique. « Certains s’en inquiètent encore plus. D’autres combinent les deux émotions : ils profitent de la douceur de ce mois d’octobre tout en s’alarmant des conséquences à long terme. C’est mon cas : en tant que grand-père, je me fais du souci pour l’avenir de mes petits-enfants. »
[3]Sauver le climat? Commençons par les espaces à vélos dans les trains
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/penurie-deau-faut-il-augmenter-le-prix-pour-limiter-la-demande/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/climat-une-urgence-quil-est-temps-dapprecier-a-sa-juste-valeur/
[3] https://daardaar.be/rubriques/societe/sauver-le-climat-commencons-par-les-espaces-a-velos-dans-les-trains/
Des formes inhabituelles dans le ciel
« Il y a deux jours, j’ai observé un undulatus asperatus », souligne la météorologue Jill Peeters. « Quand j’étais enfant, on ne voyait jamais ce type de nuage. Ces dernières années, il apparaît occasionnellement en été, lorsque l’air est plus chargé en énergie en raison de la chaleur. Il indique une instabilité et précède souvent une averse estivale. Associé à un temps pluvieux et à des températures élevées, il n’est pas vraiment typique d’une fin octobre. »
Des points d’eau toujours à sec
« La nature n’est pas encore remise de l’été extrêmement sec et chaud », explique Dominique Verbelen de Natuurpunt. Et les températures actuelles n’apportent aucune amélioration à cet égard. « La sécheresse perdure dans de nombreux points d’eau en raison de l’évaporation importante due aux températures élevées. »
[1]Pénurie d’eau: faut-il augmenter le prix pour limiter la demande?
La migration des oiseaux prend du retard
Les oiseaux migrateurs qui hivernent en Afrique subsaharienne ont normalement déjà quitté nos régions à cette époque de l’année. Mais on en observe encore certains, comme le martinet fauve, dans notre pays, selon Dominique Verbelen de Natuurpunt. « Ils n’ont aucun mal à remplir leur estomac car les insectes sont présents en nombre par cette chaleur . »
Les hivernants sont toujours debout
En raison du prolongement de l’été indien, certains animaux reportent leur hibernation. « Les hérissons, les chauves-souris et les loirs ne se pressent pas pour entrer en hibernation », poursuit Dominique Verbelen de Natuurpunt. « Une hibernation plus courte n’est pas tellement grave en soi. Mais si la chaleur les pousse à en sortir prématurément, ça pourrait engendrer des problèmes. Cette imprévisibilité croissante représente un risque certain pour eux. »
[2]Climat : une urgence qu’il est temps d’apprécier à sa juste valeur
Les mouches à fruits pullulent toujours
« Nous voyons encore beaucoup de moustiques et même des mouches à fruits », précise Luc De Bruyn, expert en insectes à l’Institut de recherche sur la nature et les forêts. « Ce sont des insectes qui ont besoin de chaleur et ne dépendent pas de certaines plantes pour se nourrir. Les moustiques n’ont besoin que de sang, et les mouches à fruits sont attirées par l’odeur des fruits pourris. Tant que les températures sont élevées, ils restent présents. »
On en profite (ou du moins on essaie)
« La crise climatique offre peu d’avantages, mais pouvoir s’installer en terrasse à la fin du mois d’octobre, c’est tout simplement agréable », déclare le docteur Jaap van der Stel. Ce maître de conférences émérite en santé mentale mène des recherches sur l’adaptation au changement climatique à la Hogeschool Leiden. « En cette fin d’année, bon temps et bonne humeur vont de pair. » Mais tout le monde n’est pas égal face au changement climatique. « Certains s’en inquiètent encore plus. D’autres combinent les deux émotions : ils profitent de la douceur de ce mois d’octobre tout en s’alarmant des conséquences à long terme. C’est mon cas : en tant que grand-père, je me fais du souci pour l’avenir de mes petits-enfants. »
[3]Sauver le climat? Commençons par les espaces à vélos dans les trains
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/penurie-deau-faut-il-augmenter-le-prix-pour-limiter-la-demande/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/climat-une-urgence-quil-est-temps-dapprecier-a-sa-juste-valeur/
[3] https://daardaar.be/rubriques/societe/sauver-le-climat-commencons-par-les-espaces-a-velos-dans-les-trains/