La Flandre lance des formations pour apprendre à réagir face à la violence
([Société] 2022-10-01 (Het Belang Van Limburg))
- Reference: 2022-10_charl-folscher-0d3sN22lH0c-unsplash-scaled
- News link: https://daardaar.be/rubriques/societe/la-flandre-lance-des-formations-pour-apprendre-a-reagir-face-a-la-violence/
- Source link: https://www.hbvl.be/cnt/dmf20221017_96745827
Treize communes limbourgeoises proposeront désormais des formations aux citoyens et aux professionnels, tels que des entraîneurs de football ou des enseignants, afin de leur apprendre comment intervenir face à des actes de racisme, de violence sexuelle ou d’agression.
« Que faire ? Voici cinq conseils très simples : aller droit au but ou agir de manière brève et énergique, enregistrer en filmant la scène, par exemple, détourner l’attention ou faire diversion, temporiser ou attendre la fin de l’incident pour parler à la victime et lui offrir son soutien, et enfin déléguer ou agir collectivement, avec l’aide de la police ou du conducteur de train « , explique Yasemin Yilmaz, qui travaille à l’égalité des chances dans la ville de Genk.
Aux côtés de Heusden-Zolder, Houthalen-Helchteren, Beringen, Maasmechelen et Pelt, dans un peloton de tête qui inclut également Lommel, Hamont-Achel, Bree, Peer, Bocholt, Oudsbergen et Hechtel-Eksel, Genk a reçu le feu vert du ministre flamand Bart Somers (Open Vld) afin de lancer une « formation destinée aux témoins d’actes violents « . L’objectif, d’ici l’année prochaine, est d’apprendre à près de 5 000 citoyens, fonctionnaires et professionnels des quatre coins de la Flandre à adopter les bons réflexes devant une situation de violence, d’intimidation ou de racisme.
[1]Discrimination au foot : les parents ne veulent pas devenir « fair-play »
Gand, où les premières de formation ont vu le jour il y a deux ans, a fait office de pionnier. « Nous avons eu des échanges avec des habitants, des entraîneurs de football, des enseignants, du personnel d’accueil, etc. qui souhaitaient agir, sans savoir comment s’y prendre « , indique Katrien Staelens, du service local de politique sociale de Gand. Afin de pallier à ce problème, les autorités ont décidé de collaborer avec la société britannique « The Active Bystander Training Company ». « Nous avons fait une étude de marché, et cette entreprise tenait le pompon. Nous voulions aller au-delà des seuls incidents racistes, en nous attaquant également au harcèlement sexuel, aux comportements transgressifs, aux agressions… »
« Ces formations citoyennes s’inscrivent dans le cadre notre plan Société. Auparavant, on comptait quelque 380 projets et 313 formations visant à améliorer la vie commune en Flandre. Ces initiatives, pétries de bonnes intentions, n’avaient souvent qu’un impact limité. Nous avons sélectionné 24 projets qui ont fait leurs preuves au niveau local et qui apportent une grande valeur ajoutée « , précise un cabinettard de M. Somers.
Les communes peuvent choisir leurs partenaires, tandis que plusieurs organisations ont également développé leurs propres formations en Flandre. « Quand les passants n’interviennent pas en cas de problème, la victime est doublement touchée : elle commence à douter d’elle-même, s’interroge, voire culpabilise. Mais la situation peut également se révéler traumatisante pour les témoins eux-mêmes, car ils sont désemparés et, dans l’inaction générale, ils ne savent pas s’ils sont dans l’erreur ou non. Nous voulons apprendre aux gens à s’opposer de manière adaptée à une situation donnée « , souligne Dorien Schraepen, spécialiste des questions de société au sein de la ville de Beringen.
[2]Football et harcèlement: nouvelles normes et valeurs à l’Antwerp ?
Ainsi, vous ne devez pas nécessairement intervenir vous-même si vous n’êtes pas à l’aise. « Mais vous pouvez signaler le problème ou aller voir la victime après coup, et lui dire que vous n’approuviez pas du tout les agissements de l’agresseur. Une telle démarche peut s’avérer d’une grande aide pour la victime « , insiste-t-on dans les 13 communes limbourgeoises qui lanceront les formations (gratuites) en 2023.
La plupart des communes vont certainement aussi organiser des formations destinées à leur propre personnel et aux professionnels, afin qu’ils puissent jouer le rôle de « formateurs » à leur tour et faire passer le message. « Quoi qu’il en soit, nous allons impliquer les citoyens. Un appel ouvert sera lancé : tout le monde est invité à participer « , fait-on savoir à Maasmechelen.
[1] https://daardaar.be/rubriques/sport/discrimination-au-foot-les-parents-ne-veulent-pas-devenir-fair-play/
[2] https://daardaar.be/rubriques/sport/football-et-harcelement-nouvelles-normes-et-valeurs-a-lantwerp/
« Que faire ? Voici cinq conseils très simples : aller droit au but ou agir de manière brève et énergique, enregistrer en filmant la scène, par exemple, détourner l’attention ou faire diversion, temporiser ou attendre la fin de l’incident pour parler à la victime et lui offrir son soutien, et enfin déléguer ou agir collectivement, avec l’aide de la police ou du conducteur de train « , explique Yasemin Yilmaz, qui travaille à l’égalité des chances dans la ville de Genk.
Aux côtés de Heusden-Zolder, Houthalen-Helchteren, Beringen, Maasmechelen et Pelt, dans un peloton de tête qui inclut également Lommel, Hamont-Achel, Bree, Peer, Bocholt, Oudsbergen et Hechtel-Eksel, Genk a reçu le feu vert du ministre flamand Bart Somers (Open Vld) afin de lancer une « formation destinée aux témoins d’actes violents « . L’objectif, d’ici l’année prochaine, est d’apprendre à près de 5 000 citoyens, fonctionnaires et professionnels des quatre coins de la Flandre à adopter les bons réflexes devant une situation de violence, d’intimidation ou de racisme.
[1]Discrimination au foot : les parents ne veulent pas devenir « fair-play »
Gand, où les premières de formation ont vu le jour il y a deux ans, a fait office de pionnier. « Nous avons eu des échanges avec des habitants, des entraîneurs de football, des enseignants, du personnel d’accueil, etc. qui souhaitaient agir, sans savoir comment s’y prendre « , indique Katrien Staelens, du service local de politique sociale de Gand. Afin de pallier à ce problème, les autorités ont décidé de collaborer avec la société britannique « The Active Bystander Training Company ». « Nous avons fait une étude de marché, et cette entreprise tenait le pompon. Nous voulions aller au-delà des seuls incidents racistes, en nous attaquant également au harcèlement sexuel, aux comportements transgressifs, aux agressions… »
Plan Société
« Ces formations citoyennes s’inscrivent dans le cadre notre plan Société. Auparavant, on comptait quelque 380 projets et 313 formations visant à améliorer la vie commune en Flandre. Ces initiatives, pétries de bonnes intentions, n’avaient souvent qu’un impact limité. Nous avons sélectionné 24 projets qui ont fait leurs preuves au niveau local et qui apportent une grande valeur ajoutée « , précise un cabinettard de M. Somers.
Les communes peuvent choisir leurs partenaires, tandis que plusieurs organisations ont également développé leurs propres formations en Flandre. « Quand les passants n’interviennent pas en cas de problème, la victime est doublement touchée : elle commence à douter d’elle-même, s’interroge, voire culpabilise. Mais la situation peut également se révéler traumatisante pour les témoins eux-mêmes, car ils sont désemparés et, dans l’inaction générale, ils ne savent pas s’ils sont dans l’erreur ou non. Nous voulons apprendre aux gens à s’opposer de manière adaptée à une situation donnée « , souligne Dorien Schraepen, spécialiste des questions de société au sein de la ville de Beringen.
[2]Football et harcèlement: nouvelles normes et valeurs à l’Antwerp ?
Ainsi, vous ne devez pas nécessairement intervenir vous-même si vous n’êtes pas à l’aise. « Mais vous pouvez signaler le problème ou aller voir la victime après coup, et lui dire que vous n’approuviez pas du tout les agissements de l’agresseur. Une telle démarche peut s’avérer d’une grande aide pour la victime « , insiste-t-on dans les 13 communes limbourgeoises qui lanceront les formations (gratuites) en 2023.
La plupart des communes vont certainement aussi organiser des formations destinées à leur propre personnel et aux professionnels, afin qu’ils puissent jouer le rôle de « formateurs » à leur tour et faire passer le message. « Quoi qu’il en soit, nous allons impliquer les citoyens. Un appel ouvert sera lancé : tout le monde est invité à participer « , fait-on savoir à Maasmechelen.
[1] https://daardaar.be/rubriques/sport/discrimination-au-foot-les-parents-ne-veulent-pas-devenir-fair-play/
[2] https://daardaar.be/rubriques/sport/football-et-harcelement-nouvelles-normes-et-valeurs-a-lantwerp/