« Débrouillez-vous ! » ou le discours d’Ursula von der Leyen aux États membres
([Opinions, Politique] 2022-09-01 (Gazet van Antwerpen))
- Reference: 2022-09_Belgaimage-40711262-scaled
- News link: https://daardaar.be/rubriques/opinions/debrouillez-vous-ou-le-discours-dursula-von-der-leyen-aux-etats-membres/
- Source link: https://www.gva.be/cnt/dmf20220914_97136015
Le Discours sur l’état de l’Union de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a eu le mérite de nous faire comprendre que l’Union européenne n’a pas non plus de véritable réponse à la crise énergétique qui touche tout le monde, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union.
Vêtue de bleu et de jaune, les couleurs de l’Ukraine ravagée, Ursula von der Leyen a détaillé les bonnes résolutions européennes pour l’avenir proche.
Il ne surprendra personne que l’Europe, c’est-à-dire nous-mêmes, a clairement réitéré sa solidarité envers l’Ukraine. Parce qu’il n’y a pas d’autre possibilité, évidemment, mais aussi parce que laisser faire la Russie de Vladimir Poutine reviendrait, humainement et politiquement, à un retour en arrière, vers une période que nous préférerions ensevelie dans les oubliettes de l’histoire.
Mais jour après jour, l’inquiétude grandit au sein de l’Union. La guerre lancée il y a des mois par la Russie provoque une hausse sans précédent des prix de l’énergie, et donc des problèmes de paiement pour des millions d’habitants de l’UE. Aujourd’hui déjà, des citoyens et des entreprises doivent jeter l’éponge. Et notre pays ne fait pas exception.
[1]L’élan de solidarité pour l’Ukraine n’est pas un sprint, mais un marathon
Ceux qui attendaient d’Ursula von der Leyen et de son Discours sur l’Union une solution rassurante face à la flambée des prix de l’énergie ont attendu en vain. Oui, les surprofits des entreprises énergétiques seront taxés, ce qui rapportera 140 milliards d’euros. Mais cette somme, répartie entre les 27 membres de l’UE, n’est en définitive qu’un emplâtre sur une jambe de bois. En effet, à côté des personnes les plus lourdement touchées, il y a également des entreprises qui voudront tirer profit de la situation. Logique, mais qu’adviendra-t-il de ceux qui, jusqu’à présent, ont su s’en tirer sans trop de peine ? Leur facture aussi sera difficile à avaler.
« Le plus frustrant, dans le discours d’Ursula von der Leyen, c’est qu’il rejette la balle dans le camp des États membres. »
Le plus frustrant, dans le discours d’Ursula von der Leyen, c’est qu’il rejette la balle dans le camp des États membres. « Débrouillez-vous ! » a-t-elle fait comprendre. Certainement parce qu’elle ne peut rien faire d’autre, mais cela ne rend pas le message moins amer.
Certes, on ne peut pas reprocher à Mme von der Leyen de ne pas proposer de solution à cette crise. Cependant, le manque de clarté sur ce qui nous attend demeure. L’UE a été fondée à juste titre pour répondre aux grandes questions qui dépassent les frontières des États membres.
Mais elle n’y parvient pas. À Alexander De Croo de jouer ? Notre Premier ministre est lui-même pieds et poings lié à des règlements et à des accords internationaux qui le dépassent. Il n’y a pas de quoi se réjouir.
[2]La Belgique en passe de perdre son influence en Europe
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-crise-en-ukraine-nest-pas-un-sprint-mais-un-marathon/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-belgique-risque-de-perdre-son-influence-en-europe/
Vêtue de bleu et de jaune, les couleurs de l’Ukraine ravagée, Ursula von der Leyen a détaillé les bonnes résolutions européennes pour l’avenir proche.
Il ne surprendra personne que l’Europe, c’est-à-dire nous-mêmes, a clairement réitéré sa solidarité envers l’Ukraine. Parce qu’il n’y a pas d’autre possibilité, évidemment, mais aussi parce que laisser faire la Russie de Vladimir Poutine reviendrait, humainement et politiquement, à un retour en arrière, vers une période que nous préférerions ensevelie dans les oubliettes de l’histoire.
Mais jour après jour, l’inquiétude grandit au sein de l’Union. La guerre lancée il y a des mois par la Russie provoque une hausse sans précédent des prix de l’énergie, et donc des problèmes de paiement pour des millions d’habitants de l’UE. Aujourd’hui déjà, des citoyens et des entreprises doivent jeter l’éponge. Et notre pays ne fait pas exception.
[1]L’élan de solidarité pour l’Ukraine n’est pas un sprint, mais un marathon
Ceux qui attendaient d’Ursula von der Leyen et de son Discours sur l’Union une solution rassurante face à la flambée des prix de l’énergie ont attendu en vain. Oui, les surprofits des entreprises énergétiques seront taxés, ce qui rapportera 140 milliards d’euros. Mais cette somme, répartie entre les 27 membres de l’UE, n’est en définitive qu’un emplâtre sur une jambe de bois. En effet, à côté des personnes les plus lourdement touchées, il y a également des entreprises qui voudront tirer profit de la situation. Logique, mais qu’adviendra-t-il de ceux qui, jusqu’à présent, ont su s’en tirer sans trop de peine ? Leur facture aussi sera difficile à avaler.
« Le plus frustrant, dans le discours d’Ursula von der Leyen, c’est qu’il rejette la balle dans le camp des États membres. »
Le plus frustrant, dans le discours d’Ursula von der Leyen, c’est qu’il rejette la balle dans le camp des États membres. « Débrouillez-vous ! » a-t-elle fait comprendre. Certainement parce qu’elle ne peut rien faire d’autre, mais cela ne rend pas le message moins amer.
Certes, on ne peut pas reprocher à Mme von der Leyen de ne pas proposer de solution à cette crise. Cependant, le manque de clarté sur ce qui nous attend demeure. L’UE a été fondée à juste titre pour répondre aux grandes questions qui dépassent les frontières des États membres.
Mais elle n’y parvient pas. À Alexander De Croo de jouer ? Notre Premier ministre est lui-même pieds et poings lié à des règlements et à des accords internationaux qui le dépassent. Il n’y a pas de quoi se réjouir.
[2]La Belgique en passe de perdre son influence en Europe
[1] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-crise-en-ukraine-nest-pas-un-sprint-mais-un-marathon/
[2] https://daardaar.be/rubriques/politique/la-belgique-risque-de-perdre-son-influence-en-europe/