Commission d’enquête sur les crèches: un labyrinthe arbitraire
([Travail & Santé] 2022-07-01 (De Morgen))
- Reference: 2022-07_kindergarten-g4c701f40f_1920
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En tant que parent, on lit le rapport de la commission d’enquête sur les crèches avec le cœur lourd.
On peut saluer la commission d’enquête du Parlement flamand sur la sécurité dans le secteur de l’accueil de la petite enfance. Lorsqu’elle a été instaurée, après le décès d’un nourrisson dans une crèche, le scepticisme était grand. Comme si cette commission devait surtout donner l’impression que les politiques prenaient désormais l’affaire au sérieux, tout en couvrant les véritables responsabilités. On sait à présent que ces soupçons étaient injustifiés.
L’ancien ministre flamand du Bien-être, Wouter Beke (CD&V), est mis en cause dans le rapport. Les députés soulignent qu’il aurait pu faire preuve de davantage de détermination lorsque des manquements ont été identifiés, et que les fautes commises au sein de l’administration tombent sous sa responsabilité. Si Wouter Beke n’avait pas démissionné, il serait probablement de toute façon ex-ministre aujourd’hui.
L’administratrice générale de l’agence flamande Opgroeien n’est pas épargnée. La commission estime que l’agence n’a pas réagi de manière adéquate ni ressenti l’urgence d’intervenir. C’est pourquoi une action urgente est nécessaire au sein de la direction pour rétablir la confiance envers Kind en Gezin, l’équivalent flamand de l’ONE.
En tant que parent ayant confié ses enfants pendant plusieurs années en toute bonne foi – et sans aucun problème – à une crèche, on lit le rapport final avec le cœur lourd. On sait que Kind en Gezin et l’Inspection des soins surveillent attentivement l’application des règles administratives et de sécurité. Aucun clou oublié dans un mur n’échappe à une remarque de leur part. Mais le contrôle des qualités tellement plus essentielles du personnel ou des plaintes des parents s’avère opaque, et manque de discernement et de structure. Les incidents tragiques impliquant des enfants deviennent dès lors des accidents inévitables.
Le tableau est plus large. L’accueil de la petite enfance est un secteur qui s’est développé rapidement et doit évoluer encore plus rapidement pour répondre à la demande. Par conséquent, on fait des raccourcis. Si la mise en application et l’inspection ne suivent pas, les problèmes ne se feront pas attendre.
En quelque sorte, cette commission d’enquête porte également un jugement sur une certaine culture administrative flamande. Pendant des décennies, le CVP/CD&V et leurs cabinets et ministres compétents ont pu forger l’administration du bien-être à l’image de leur propre pilier. Et aujourd’hui, c’est un problème. Des responsabilités cruciales ont été transmises dans un labyrinthe de commissions, de comités directeurs et de comités qu’ils ont eux-mêmes créé. Pendant que chacun ouvrait son parapluie, personne ne faisait le nécessaire. Il n’est pas interdit de voir des parallèles avec le fiasco engendré dans les maisons de repos et de soins par les premières mesures liées à la pandémie de Covid-19.
Ce rapport final a également été précédé d’un audit accablant sur cette même administration. Mais l’administratrice générale ne doit pas se faire trop de soucis pour l’instant. Il a été décidé qu’elle serait secondée par un gestionnaire de crise. Après tout, une évaluation interne s’est avérée positive, et la presse complaisante a déjà publié des articles réconfortants. Car le Système s’occupe manifestement de lui-même de manière irréprochable.
On peut saluer la commission d’enquête du Parlement flamand sur la sécurité dans le secteur de l’accueil de la petite enfance. Lorsqu’elle a été instaurée, après le décès d’un nourrisson dans une crèche, le scepticisme était grand. Comme si cette commission devait surtout donner l’impression que les politiques prenaient désormais l’affaire au sérieux, tout en couvrant les véritables responsabilités. On sait à présent que ces soupçons étaient injustifiés.
Rétablir la confiance
L’ancien ministre flamand du Bien-être, Wouter Beke (CD&V), est mis en cause dans le rapport. Les députés soulignent qu’il aurait pu faire preuve de davantage de détermination lorsque des manquements ont été identifiés, et que les fautes commises au sein de l’administration tombent sous sa responsabilité. Si Wouter Beke n’avait pas démissionné, il serait probablement de toute façon ex-ministre aujourd’hui.
L’administratrice générale de l’agence flamande Opgroeien n’est pas épargnée. La commission estime que l’agence n’a pas réagi de manière adéquate ni ressenti l’urgence d’intervenir. C’est pourquoi une action urgente est nécessaire au sein de la direction pour rétablir la confiance envers Kind en Gezin, l’équivalent flamand de l’ONE.
Un rapport opaque dans un labyrinthe de commissions et de comités
En tant que parent ayant confié ses enfants pendant plusieurs années en toute bonne foi – et sans aucun problème – à une crèche, on lit le rapport final avec le cœur lourd. On sait que Kind en Gezin et l’Inspection des soins surveillent attentivement l’application des règles administratives et de sécurité. Aucun clou oublié dans un mur n’échappe à une remarque de leur part. Mais le contrôle des qualités tellement plus essentielles du personnel ou des plaintes des parents s’avère opaque, et manque de discernement et de structure. Les incidents tragiques impliquant des enfants deviennent dès lors des accidents inévitables.
Le tableau est plus large. L’accueil de la petite enfance est un secteur qui s’est développé rapidement et doit évoluer encore plus rapidement pour répondre à la demande. Par conséquent, on fait des raccourcis. Si la mise en application et l’inspection ne suivent pas, les problèmes ne se feront pas attendre.
En quelque sorte, cette commission d’enquête porte également un jugement sur une certaine culture administrative flamande. Pendant des décennies, le CVP/CD&V et leurs cabinets et ministres compétents ont pu forger l’administration du bien-être à l’image de leur propre pilier. Et aujourd’hui, c’est un problème. Des responsabilités cruciales ont été transmises dans un labyrinthe de commissions, de comités directeurs et de comités qu’ils ont eux-mêmes créé. Pendant que chacun ouvrait son parapluie, personne ne faisait le nécessaire. Il n’est pas interdit de voir des parallèles avec le fiasco engendré dans les maisons de repos et de soins par les premières mesures liées à la pandémie de Covid-19.
Une évaluation interne positive
Ce rapport final a également été précédé d’un audit accablant sur cette même administration. Mais l’administratrice générale ne doit pas se faire trop de soucis pour l’instant. Il a été décidé qu’elle serait secondée par un gestionnaire de crise. Après tout, une évaluation interne s’est avérée positive, et la presse complaisante a déjà publié des articles réconfortants. Car le Système s’occupe manifestement de lui-même de manière irréprochable.