Swap-Swap, la plateforme qui facilite les échanges linguistiques entre Flamands et francophones
([Culture et Médias, Société] 2022-05-01 (DaarDaar))
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- News link: https://daardaar.be/rubriques/societe/swap-swap-la-plateforme-qui-facilite-les-echanges-linguistiques-entre-flamands-et-francophones/
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Lancé il y a 5 ans, le site web Swap-Swap permet d’organiser des échanges linguistiques entre 600 familles des quatre coins de la Belgique. De Vleteren à Herbeumont, cette plateforme facilite les rencontres entre jeunes francophones et flamands.
« Kopen, kocht, kochten, gekocht / lopen, liep, liepen, gelopen… » Vous rappelez-vous du nombre d’heures passées à étudier vos tableaux des temps primitifs en néerlandais ? Pour beaucoup de Belges francophones, l’apprentissage du néerlandais est synonyme d’ennui ou de corvée. Pourtant l’apprentissage des langues, c’est aussi partir à la rencontre de son voisin et à apprendre à connaître sa culture.
« Les étudiants apprennent souvent le néerlandais ou le français comme s’ils apprenaient les maths, ils doivent répondre à des exercices et suivre ce qui est écrit dans leur manuel », lance Klaartje Vandersypen, fondatrice du [1]site web Swap-Swap qui facilite les échanges linguistiques entre Belges francophones et flamands.
[2]Confiné.e? C’est le moment d’apprendre le néerlandais, voici nos conseils!
Cette ingénieure anversoise passionnée des langues est convaincue de l’intérêt des échanges linguistiques puisqu’elle en a fait elle-même l’expérience, adolescente : « J’ai eu la chance d’améliorer mon français pendant les vacances dans une famille à Nivelles, et j’en garde de merveilleux souvenirs. Grâce à cette expérience, je me débrouillais bien en français. J’ai pu nouer des liens étroits avec des francophones. »
Pour Klaartje Vandersypen, l’apprentissage des langues, c’est beaucoup plus que la simple étude de liste vocabulaire ou la répétition de dialogues par cœur : « La langue, c’est fait pour parler, pour entrer en contact avec quelqu’un d’une autre communauté. En rencontrant de nouvelles personnes, on ouvre ses horizons . »
Des dizaines d’années après son échange à Nivelles, elle décide de construire ses propres ponts entre les communautés de Belgique : en février 2017, elle lance le site swap-swap. Son objectif ? Aider jeunes francophones et néerlandophones à améliorer leurs compétences linguistiques dans la langue de l’autre.
Enfants et adolescents peuvent s’enregistrer avec leurs parents et entrer en contact avec d’autres jeunes « swaps ». « La plateforme est sécurisée et les données de contacts sont invisibles pour les utilisateurs », garantit-elle, « Généralement, les familles se rencontrent une première fois pour organiser ensuite un échange si le courant passe . »
Cinq ans après son lancement, la plateforme compte environ 600 familles inscrites. « On ne peut pas compter précisément le nombre d’échanges, car on sert seulement d’intermédiaires. 600 ? Un peu moins ? Un peu plus ? On ne sait pas ! »
[3]Même l’enseignement divise le nord et le sud du pays
La plupart du temps, les échanges linguistiques sont relativement courts, explique la fondatrice de Swap-Swap : « Généralement, le premier échange a lieu pendant l’été et dure entre 5 jours et une semaine. Une semaine chez une famille, une semaine chez l’autre. Le maître mot est donc la réciprocité. »
À tour de rôle, les familles d’accueil s’occupent des enfants des autres. « Si ça se passe bien, les familles vont continuer à se voir et enchaînent les échanges », poursuit-elle.
L’inscription à la plateforme est payante (50€), mais elle vaut pour toute la famille. Une réduction est accordée aux membres de la Ligue des familles et de Gezinsbond, partenaires. Klaartje Vandersypen raconte : « J’ai connu une dame qui avait trouvé cinq familles différentes pour ses cinq filles ! »
« Les contacts deviennent rares au-delà de la frontière linguistique. »
Swap-Swap ne propose pas seulement une plateforme destinée aux jeunes. Avec le soutien de la fondation Prince Philippe, le site héberge aussi une page qui offre un lieu de rencontre virtuel aux enseignants de français, d’allemand et de néerlandais.
S’ils sont à la recherche d’une école partenaire pour un échange linguistique, ils peuvent publier une annonce sur le site. Les enseignants reçoivent ensuite une réponse directement sur leur boîte mail.
[4]Ces petites annonces permettent de franchir la première étape d’un long parcours pour les professeurs avides de multilinguisme, raconte Klaartje Vandersypen : « Les contacts deviennent rares au-delà de la frontière linguistique. Monter un projet demande un peu d’inspiration et surtout beaucoup de temps. Les enseignants reçoivent très peu ou pas d’aide pour les réaliser. »
À son échelle, Swap-Swap crée des liens entre les jeunes de Belgique. Sa fondatrice assure que le projet est mûr pour grandir : « ça fonctionne bien , le concept fait ses preuves. »
Une mère néerlandophone de deux filles de 12 et 13 ans qui ont participé à Swap Swap, ne la contredira pas dans cette vidéo : « C’est amusant de voir comment elles discutent entre elles en néerlandais si elles ne connaissent pas le mot en français. »
Elle avait invité deux autres filles francophones du même âge à la maison : « Qu’ont-elles fait? Elles ont joué à des jeux de société. C’est amusant, mes filles connaissaient les mêmes jeux que leurs amies francophones. » Ou comment les jeux traversent, mine de rien, la frontière linguistique.
[1] https://swap-swap.be/
[2] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/confine-e-cest-le-moment-dapprendre-le-neerlandais-en-ligne/
[3] https://daardaar.be/rubriques/societe/meme-lenseignement-divise-le-nord-et-le-sud-du-pays/
[4] https://swap-swap.be/fr/awpcp/
« Kopen, kocht, kochten, gekocht / lopen, liep, liepen, gelopen… » Vous rappelez-vous du nombre d’heures passées à étudier vos tableaux des temps primitifs en néerlandais ? Pour beaucoup de Belges francophones, l’apprentissage du néerlandais est synonyme d’ennui ou de corvée. Pourtant l’apprentissage des langues, c’est aussi partir à la rencontre de son voisin et à apprendre à connaître sa culture.
« Les étudiants apprennent souvent le néerlandais ou le français comme s’ils apprenaient les maths, ils doivent répondre à des exercices et suivre ce qui est écrit dans leur manuel », lance Klaartje Vandersypen, fondatrice du [1]site web Swap-Swap qui facilite les échanges linguistiques entre Belges francophones et flamands.
[2]Confiné.e? C’est le moment d’apprendre le néerlandais, voici nos conseils!
Cette ingénieure anversoise passionnée des langues est convaincue de l’intérêt des échanges linguistiques puisqu’elle en a fait elle-même l’expérience, adolescente : « J’ai eu la chance d’améliorer mon français pendant les vacances dans une famille à Nivelles, et j’en garde de merveilleux souvenirs. Grâce à cette expérience, je me débrouillais bien en français. J’ai pu nouer des liens étroits avec des francophones. »
Pour Klaartje Vandersypen, l’apprentissage des langues, c’est beaucoup plus que la simple étude de liste vocabulaire ou la répétition de dialogues par cœur : « La langue, c’est fait pour parler, pour entrer en contact avec quelqu’un d’une autre communauté. En rencontrant de nouvelles personnes, on ouvre ses horizons . »
600 familles inscrites
Des dizaines d’années après son échange à Nivelles, elle décide de construire ses propres ponts entre les communautés de Belgique : en février 2017, elle lance le site swap-swap. Son objectif ? Aider jeunes francophones et néerlandophones à améliorer leurs compétences linguistiques dans la langue de l’autre.
Enfants et adolescents peuvent s’enregistrer avec leurs parents et entrer en contact avec d’autres jeunes « swaps ». « La plateforme est sécurisée et les données de contacts sont invisibles pour les utilisateurs », garantit-elle, « Généralement, les familles se rencontrent une première fois pour organiser ensuite un échange si le courant passe . »
Cinq ans après son lancement, la plateforme compte environ 600 familles inscrites. « On ne peut pas compter précisément le nombre d’échanges, car on sert seulement d’intermédiaires. 600 ? Un peu moins ? Un peu plus ? On ne sait pas ! »
[3]Même l’enseignement divise le nord et le sud du pays
La plupart du temps, les échanges linguistiques sont relativement courts, explique la fondatrice de Swap-Swap : « Généralement, le premier échange a lieu pendant l’été et dure entre 5 jours et une semaine. Une semaine chez une famille, une semaine chez l’autre. Le maître mot est donc la réciprocité. »
À tour de rôle, les familles d’accueil s’occupent des enfants des autres. « Si ça se passe bien, les familles vont continuer à se voir et enchaînent les échanges », poursuit-elle.
L’inscription à la plateforme est payante (50€), mais elle vaut pour toute la famille. Une réduction est accordée aux membres de la Ligue des familles et de Gezinsbond, partenaires. Klaartje Vandersypen raconte : « J’ai connu une dame qui avait trouvé cinq familles différentes pour ses cinq filles ! »
« Les contacts deviennent rares au-delà de la frontière linguistique. »
Swap-Swap ne propose pas seulement une plateforme destinée aux jeunes. Avec le soutien de la fondation Prince Philippe, le site héberge aussi une page qui offre un lieu de rencontre virtuel aux enseignants de français, d’allemand et de néerlandais.
S’ils sont à la recherche d’une école partenaire pour un échange linguistique, ils peuvent publier une annonce sur le site. Les enseignants reçoivent ensuite une réponse directement sur leur boîte mail.
[4]Ces petites annonces permettent de franchir la première étape d’un long parcours pour les professeurs avides de multilinguisme, raconte Klaartje Vandersypen : « Les contacts deviennent rares au-delà de la frontière linguistique. Monter un projet demande un peu d’inspiration et surtout beaucoup de temps. Les enseignants reçoivent très peu ou pas d’aide pour les réaliser. »
Jeux similaires au-delà de la frontière linguistique
À son échelle, Swap-Swap crée des liens entre les jeunes de Belgique. Sa fondatrice assure que le projet est mûr pour grandir : « ça fonctionne bien , le concept fait ses preuves. »
Une mère néerlandophone de deux filles de 12 et 13 ans qui ont participé à Swap Swap, ne la contredira pas dans cette vidéo : « C’est amusant de voir comment elles discutent entre elles en néerlandais si elles ne connaissent pas le mot en français. »
Elle avait invité deux autres filles francophones du même âge à la maison : « Qu’ont-elles fait? Elles ont joué à des jeux de société. C’est amusant, mes filles connaissaient les mêmes jeux que leurs amies francophones. » Ou comment les jeux traversent, mine de rien, la frontière linguistique.
[1] https://swap-swap.be/
[2] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/confine-e-cest-le-moment-dapprendre-le-neerlandais-en-ligne/
[3] https://daardaar.be/rubriques/societe/meme-lenseignement-divise-le-nord-et-le-sud-du-pays/
[4] https://swap-swap.be/fr/awpcp/