Vacances d’été raccourcies : la Flandre fait de la résistance
([Opinions, Société] 2022-03-01 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2022-03_calendar-g378eb53df_1920
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Les francophones rentreront à l’école le 29 août. La Wallonie a en effet décidé d’écourter les vacances d’été. Qui l’eût cru ? D’un coup, la région gouvernée par des partis progressistes, mais qui n’en est pas moins connue pour son immobilisme et son conservatisme, ouvre la voie. Nous autres, Flamands, aimons lorgner sur nos voisins du Grand Nord. Or il se passe parfois des choses dans le sud du pays également.
Sur le fond, tous les partis francophones sont d’accord : il convient d’écourter les vacances d’été et de prolonger les congés de Toussaint et de Carnaval. Dans l’intérêt de l’enfant. De l’enfant vulnérable. Celui ou celle qui n’a pas la chance de partir en camp avec des mouvements de jeunesse ni de partir en voyage et qui, par conséquent, ne peut s’immerger dans un bain de culture et de littérature. Celui ou celle dont le cartable pèse moins lourd en septembre.
« Force est de constater que le rabotage des vacances d’été n’est pas une idée farfelue. Tout ce qui est wallon n’est pas à jeter. »
Le MR ne serait pas le MR s’il ne montait pas au créneau, par intérêt propre ou par nostalgie unitariste, juste avant la ligne d’arrivée. La Flandre, qui ne touche pas aux vacances scolaires estivales, est pointée du doigt. Car les parents – surtout à Bruxelles et en périphérie – ayant inscrit leur enfant dans l’enseignement néerlandophone rencontrent désormais des problèmes de calendrier. L’organisation de camps et autres séjours d’immersion accueillant des enfants provenant de toutes les communautés s’avérerait notamment problématique. Signalons au passage que les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et la Suisse ont également des vacances d’été qui varient d’une région à l’autre. Mais pour les inconditionnels de la « Belgique à papa » (en français dans le texte, ndlr), l’occasion de scander leur amour noir-jaune-rouge est trop belle. « La vie des Belges, elle n’est pas fédéralisée. Elle est unitaire », souligne Georges-Louis Bouchez (MR). Traduction : « Nous sommes tous dans la même galère. » Il n’empêche que l’espérance de vie n’est pas la même au nord et au sud du pays. Tout comme le taux de chômage, le risque de pauvreté ou encore le pourcentage de vaccination. Il est temps de se réveiller.
Si les Flamands emboitent le pas aux francophones, le pays regagnerait en harmonie. Mais dans le domaine de l’enseignement, la Flandre doit tracer sa propre route. Sans se laisser aveugler par les nostalgiques. Force est de constater, néanmoins, que le rabotage des vacances d’été n’est pas une idée farfelue. Tout ce qui est wallon n’est pas à jeter. Des pédagogues plaident même en ce sens depuis un certain temps, mais ils se heurtent à la résistance de nombreux professeurs. Voilà le constat après un tour de table effectué au sein du plus grand syndicat d’enseignants. Une telle mesure induirait une charge de travail trop importante et ne contribuerait pas à l’attractivité de la profession, ressort-il. Mais que voulez-vous ? L’être humain est par nature réticent au changement. Les sceptiques doutent qu’un raccourcissement des vacances d’été profite réellement aux élèves qui sont actuellement désavantagés par ces longs congés. Et que proposent-ils comme solution, dans ce cas ? Des cours d’été. Et là, subitement, il n’est plus question de charge de travail trop importante.
Sur le fond, tous les partis francophones sont d’accord : il convient d’écourter les vacances d’été et de prolonger les congés de Toussaint et de Carnaval. Dans l’intérêt de l’enfant. De l’enfant vulnérable. Celui ou celle qui n’a pas la chance de partir en camp avec des mouvements de jeunesse ni de partir en voyage et qui, par conséquent, ne peut s’immerger dans un bain de culture et de littérature. Celui ou celle dont le cartable pèse moins lourd en septembre.
« Force est de constater que le rabotage des vacances d’été n’est pas une idée farfelue. Tout ce qui est wallon n’est pas à jeter. »
Le MR ne serait pas le MR s’il ne montait pas au créneau, par intérêt propre ou par nostalgie unitariste, juste avant la ligne d’arrivée. La Flandre, qui ne touche pas aux vacances scolaires estivales, est pointée du doigt. Car les parents – surtout à Bruxelles et en périphérie – ayant inscrit leur enfant dans l’enseignement néerlandophone rencontrent désormais des problèmes de calendrier. L’organisation de camps et autres séjours d’immersion accueillant des enfants provenant de toutes les communautés s’avérerait notamment problématique. Signalons au passage que les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et la Suisse ont également des vacances d’été qui varient d’une région à l’autre. Mais pour les inconditionnels de la « Belgique à papa » (en français dans le texte, ndlr), l’occasion de scander leur amour noir-jaune-rouge est trop belle. « La vie des Belges, elle n’est pas fédéralisée. Elle est unitaire », souligne Georges-Louis Bouchez (MR). Traduction : « Nous sommes tous dans la même galère. » Il n’empêche que l’espérance de vie n’est pas la même au nord et au sud du pays. Tout comme le taux de chômage, le risque de pauvreté ou encore le pourcentage de vaccination. Il est temps de se réveiller.
Si les Flamands emboitent le pas aux francophones, le pays regagnerait en harmonie. Mais dans le domaine de l’enseignement, la Flandre doit tracer sa propre route. Sans se laisser aveugler par les nostalgiques. Force est de constater, néanmoins, que le rabotage des vacances d’été n’est pas une idée farfelue. Tout ce qui est wallon n’est pas à jeter. Des pédagogues plaident même en ce sens depuis un certain temps, mais ils se heurtent à la résistance de nombreux professeurs. Voilà le constat après un tour de table effectué au sein du plus grand syndicat d’enseignants. Une telle mesure induirait une charge de travail trop importante et ne contribuerait pas à l’attractivité de la profession, ressort-il. Mais que voulez-vous ? L’être humain est par nature réticent au changement. Les sceptiques doutent qu’un raccourcissement des vacances d’été profite réellement aux élèves qui sont actuellement désavantagés par ces longs congés. Et que proposent-ils comme solution, dans ce cas ? Des cours d’été. Et là, subitement, il n’est plus question de charge de travail trop importante.