Avis de tempête : quelle société pour nos enfants ?
([Environnement, Opinions, Société] 2022-02-01 (De Standaard))
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Vendredi à 11 heures, j’ai reçu un message officiel de l’école primaire de mes enfants : « En raison de la tempête Eunice, les parents peuvent venir chercher leurs enfants dès 12h05. »
Une garderie d’urgence est bien sûr organisée, mais les « bons parents » comprennent tout de suite qu’ils sont gentiment invités à demander l’autorisation de leur chef afin de se précipiter vers la grille de l’école. Depuis le début de la crise sanitaire, le message est clair : la garderie mise en place par les établissements scolaires se limite strictement à un accueil d’urgence. Je me demande toujours comment les autres parents se débrouillent pour venir chercher leurs enfants si tôt. Qu’en est-il des parents qui travaillent dans les soins de santé, ou de ceux qui tiennent une boutique ?
Je me demande également si les écoles auraient fermé leurs portes à cause de fortes intempéries il y a cinq ans. La pandémie aurait-elle eu raison de nos nerfs ? Notre société n’aurait-elle pas glissé dans une psychose aux accents autoritaires ? Quel message adressons-nous à nos enfants en leur communiquant soudainement que les leçons sont suspendues l’après-midi et que leurs parents viennent les chercher sur-le-champ parce que le temps se gâte ? Le domicile familial est-il le seul lieu sûr ?
Mes enfants sont dans une école de qualité et je suis persuadé que les bâtiments, suffisamment robustes, auraient pu braver les éléments. De même que j’ai la conviction que les professeurs n’auraient pas laissé les élèves jouer dehors, et encore moins près des arbres. Voilà les principes élémentaires que l’on m’a enseignés quand j’avais leur âge. Sans semer la panique pour autant.
Est-ce la nouvelle norme ? Les enfants doivent-ils désormais partir du principe qu’il faut rester à la maison en cas de tempête ?
Entendons-nous bien : il s’agissait d’une tempête virulente, qui a d’ailleurs fait quelques victimes. Je ne veux en aucun cas minimiser les dégâts. Mais ces phénomènes météorologiques sont récurrents. Et j’ose espérer qu’à l’avenir, ils n’empêcheront pas l’école de mes enfants d’agir comme il se doit : veiller à ce que les enfants restent à l’intérieur, en toute sécurité, et qu’ils puissent suivre leurs cours normalement. Sur le climat, notamment.
Une garderie d’urgence est bien sûr organisée, mais les « bons parents » comprennent tout de suite qu’ils sont gentiment invités à demander l’autorisation de leur chef afin de se précipiter vers la grille de l’école. Depuis le début de la crise sanitaire, le message est clair : la garderie mise en place par les établissements scolaires se limite strictement à un accueil d’urgence. Je me demande toujours comment les autres parents se débrouillent pour venir chercher leurs enfants si tôt. Qu’en est-il des parents qui travaillent dans les soins de santé, ou de ceux qui tiennent une boutique ?
Un climat anxiogène délétère
Je me demande également si les écoles auraient fermé leurs portes à cause de fortes intempéries il y a cinq ans. La pandémie aurait-elle eu raison de nos nerfs ? Notre société n’aurait-elle pas glissé dans une psychose aux accents autoritaires ? Quel message adressons-nous à nos enfants en leur communiquant soudainement que les leçons sont suspendues l’après-midi et que leurs parents viennent les chercher sur-le-champ parce que le temps se gâte ? Le domicile familial est-il le seul lieu sûr ?
Mes enfants sont dans une école de qualité et je suis persuadé que les bâtiments, suffisamment robustes, auraient pu braver les éléments. De même que j’ai la conviction que les professeurs n’auraient pas laissé les élèves jouer dehors, et encore moins près des arbres. Voilà les principes élémentaires que l’on m’a enseignés quand j’avais leur âge. Sans semer la panique pour autant.
Est-ce la nouvelle norme ? Les enfants doivent-ils désormais partir du principe qu’il faut rester à la maison en cas de tempête ?
Entendons-nous bien : il s’agissait d’une tempête virulente, qui a d’ailleurs fait quelques victimes. Je ne veux en aucun cas minimiser les dégâts. Mais ces phénomènes météorologiques sont récurrents. Et j’ose espérer qu’à l’avenir, ils n’empêcheront pas l’école de mes enfants d’agir comme il se doit : veiller à ce que les enfants restent à l’intérieur, en toute sécurité, et qu’ils puissent suivre leurs cours normalement. Sur le climat, notamment.