Bagarres politiques jusqu’aux dernières minutes de l’année
([Politique] 2021-12-01 (Het Belang Van Limburg))
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C’est cette semaine que l’heure de la vérité devrait sonner. En effet, le gouvernement flamand et le fédéral ont, à leur habitude, réservé leurs dossiers les plus épineux pour les tout derniers jours de travail de l’année. Mais il est improbable que 2021 se solde par la résolution des querelles récurrentes, car une chose est sûre : les membres des gouvernements fédéral et flamand ne se font pas de cadeaux de Noël.
Aucun accord en perspective concernant l’arrêt azote. Quant à la sortie du nucléaire, elle est carrément dans l’impasse. Lundi soir, dans l’espoir d’une percée forcée, le Premier ministre, Alexander De Croo (Open Vld), a réuni les partenaires gouvernementaux autour de la table. Tentative visiblement infructueuse. Il faut dire que même Alexandre De Croo et la vice-Première ministre, Sophie Wilmès (MR), ne s’entendent pas sur ce point. Ici, contrairement au gouvernement précédent qui n’était guère en harmonie, le désaccord ne concerne pas deux partis différents, mais une même famille politique, la libérale. Soupir.
Au niveau flamand aussi, la bagarre se poursuit. Pour l’heure, on entend davantage parler de « déclaration de guerre » que de l’usuelle « divergence de vues ». Il n’en demeure pas moins que le dossier de l’azote est explosif. Faute d’accord, les investissements et les permis sont inenvisageables, tant pour les agriculteurs que pour les entreprises. Et il est très probable que cela donne lieu à des procès particulièrement lourds de conséquences. Et si nous nous amusions à parier sur l’identité du vainqueur ? Ce ne sera pas la ministre de l’Agriculture, Hilde Crevits (CD&V), ni la ministre de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), car l’enjeu dépasse l’agriculture et la nature. Une certitude : l’ensemble de la société en pâtira. Si le dossier de l’azote avait été pris en main plus tôt, les mesures actuelles ne seraient pas aussi drastiques.
Mais comment en est-on arrivés là ? En 1997, un ministre décide que les agriculteurs ne peuvent plus épandre d’engrais dans la nature, mais que cette disposition ne prendra cours que deux générations plus tard. Le temps passe vite. En effet, la décision du « zéro phyto » concernant 6 000 hectares de zone naturelle, remise sur la table aujourd’hui, remonte à plus de vingt ans. Ceci explique cela. Il en va de même pour l’énergie nucléaire et pour le « stop au béton ». Nous avons le choix entre un bon plan maintenant et des problèmes bientôt.
À un moment donné, il faut prendre des décisions, quitte à susciter la colère. Surtout dans des dossiers dont les conséquences sont prévisibles à long terme. Ces vingt dernières années se caractérisent par de nombreux sujets sans précédent : attentats terroristes, crise bancaire, pandémie, etc. Cela demande une bonne dose d’adaptabilité. Du reste, sérénité, monotonie et prévisibilité seront les bienvenues. Mais pas les surprises.
Aucun accord en perspective concernant l’arrêt azote. Quant à la sortie du nucléaire, elle est carrément dans l’impasse. Lundi soir, dans l’espoir d’une percée forcée, le Premier ministre, Alexander De Croo (Open Vld), a réuni les partenaires gouvernementaux autour de la table. Tentative visiblement infructueuse. Il faut dire que même Alexandre De Croo et la vice-Première ministre, Sophie Wilmès (MR), ne s’entendent pas sur ce point. Ici, contrairement au gouvernement précédent qui n’était guère en harmonie, le désaccord ne concerne pas deux partis différents, mais une même famille politique, la libérale. Soupir.
Déclaration de guerre
Au niveau flamand aussi, la bagarre se poursuit. Pour l’heure, on entend davantage parler de « déclaration de guerre » que de l’usuelle « divergence de vues ». Il n’en demeure pas moins que le dossier de l’azote est explosif. Faute d’accord, les investissements et les permis sont inenvisageables, tant pour les agriculteurs que pour les entreprises. Et il est très probable que cela donne lieu à des procès particulièrement lourds de conséquences. Et si nous nous amusions à parier sur l’identité du vainqueur ? Ce ne sera pas la ministre de l’Agriculture, Hilde Crevits (CD&V), ni la ministre de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), car l’enjeu dépasse l’agriculture et la nature. Une certitude : l’ensemble de la société en pâtira. Si le dossier de l’azote avait été pris en main plus tôt, les mesures actuelles ne seraient pas aussi drastiques.
Vieux dossiers
Mais comment en est-on arrivés là ? En 1997, un ministre décide que les agriculteurs ne peuvent plus épandre d’engrais dans la nature, mais que cette disposition ne prendra cours que deux générations plus tard. Le temps passe vite. En effet, la décision du « zéro phyto » concernant 6 000 hectares de zone naturelle, remise sur la table aujourd’hui, remonte à plus de vingt ans. Ceci explique cela. Il en va de même pour l’énergie nucléaire et pour le « stop au béton ». Nous avons le choix entre un bon plan maintenant et des problèmes bientôt.
À un moment donné, il faut prendre des décisions, quitte à susciter la colère. Surtout dans des dossiers dont les conséquences sont prévisibles à long terme. Ces vingt dernières années se caractérisent par de nombreux sujets sans précédent : attentats terroristes, crise bancaire, pandémie, etc. Cela demande une bonne dose d’adaptabilité. Du reste, sérénité, monotonie et prévisibilité seront les bienvenues. Mais pas les surprises.