Mesures sanitaires : un bulletin mitigé pour le ministre flamand de l’Enseignement
([Travail & Santé] 2021-11-01 (Het Nieuwsblad))
- Reference: 2021-11_teacher-g655fec90e_1920
- News link: https://daardaar.be/rubriques/travail-sante/mesures-sanitaires-un-bulletin-mitige-pour-le-ministre-flamand-de-lenseignement/
- Source link: https://www.nieuwsblad.be/cnt/dmf20211124_97567829
Les soins de santé, l’économie et l’enseignement. Tel était le top 3 des secteurs à protéger du coronavirus. En matière d’enseignement, depuis le début de l’épidémie, le gouvernement applique toujours la même règle d’or : faire en sorte que l’année scolaire se déroule le plus normalement possible. Pour atteindre plus ou moins cet objectif, il va falloir intervenir. Maintenant.
Afin d’assurer un minimum de normalité, les pouvoirs organisateurs envisagent d’intercaler dans l’année scolaire une période de pause pour les écoles qui risquent de se retrouver en difficulté. Et nous le savons désormais : qui dit période de pause, dit enseignement à distance.
En effet, les cours en distanciel, à une semaine des examens, permettraient de pouvoir organiser ces examens malgré tout. Il faut savoir que les examens de décembre représentent un moment clé de l’année scolaire, dans la mesure où ils permettent de détecter si un élève a bien compris les cours et s’il a besoin d’aide. Si les écoles ne passent pas en distanciel dès la semaine prochaine, il y a fort à parier qu’un grand nombre d’élèves, touchés par le virus ou en quarantaine, ne pourront pas participer à ces épreuves d’évaluation.
Les établissements scolaires ne cessent d’envoyer des signaux d’alarme après des avalanches d’abandons, en vertu de quoi le maintien des cours en présentiel, s’ils sont encore possibles, s’avérerait encore plus néfaste pour la qualité de l’enseignement que les cours en distanciel donnés pendant le confinement. Nous sommes donc en droit de nous attendre à une réaction du ministre de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), qui a souvent démontré sa volonté d’agir.
Depuis le début de la crise sanitaire, il a opté pour des approches qui lui sont propres. Il n’a pas toujours tenu compte de l’avis des experts quand il s’agissait d’assurer le déroulement de l’année scolaire dans des conditions normales. Cette combativité lui a valu pas mal de reconnaissance, car il a fait ce que l’on attend d’un homme politique : il a pris des décisions, malgré les risques qu’elles engendrent parfois.
Ceci dit, il arrive que les applaudissements assourdissent leur destinataire. Si les écoles avaient reçu des compteurs de CO2 il y a plusieurs mois et si le gouvernement avait élaboré un plan d’aération des classes, l’ampleur de la tâche n’aurait jamais été aussi grande qu’aujourd’hui. Mais Weyts a préféré faire la sourde oreille.
Qui dit année scolaire normale, dit examens. Dans une année perturbée, un ministre doit intervenir pour sauver les examens, au lieu de renvoyer la patate chaude aux pouvoirs organisateurs et de leur faire la leçon sur les règles à appliquer en temps normal. Si tout le monde connaît la désobéissance civile, nous entendons rarement parler de la désobéissance institutionnelle. Quoi qu’il en soit, gageons que les écoles se débrouilleront bien toutes seules.
Afin d’assurer un minimum de normalité, les pouvoirs organisateurs envisagent d’intercaler dans l’année scolaire une période de pause pour les écoles qui risquent de se retrouver en difficulté. Et nous le savons désormais : qui dit période de pause, dit enseignement à distance.
En effet, les cours en distanciel, à une semaine des examens, permettraient de pouvoir organiser ces examens malgré tout. Il faut savoir que les examens de décembre représentent un moment clé de l’année scolaire, dans la mesure où ils permettent de détecter si un élève a bien compris les cours et s’il a besoin d’aide. Si les écoles ne passent pas en distanciel dès la semaine prochaine, il y a fort à parier qu’un grand nombre d’élèves, touchés par le virus ou en quarantaine, ne pourront pas participer à ces épreuves d’évaluation.
Les établissements scolaires ne cessent d’envoyer des signaux d’alarme après des avalanches d’abandons, en vertu de quoi le maintien des cours en présentiel, s’ils sont encore possibles, s’avérerait encore plus néfaste pour la qualité de l’enseignement que les cours en distanciel donnés pendant le confinement. Nous sommes donc en droit de nous attendre à une réaction du ministre de l’Enseignement, Ben Weyts (N-VA), qui a souvent démontré sa volonté d’agir.
Depuis le début de la crise sanitaire, il a opté pour des approches qui lui sont propres. Il n’a pas toujours tenu compte de l’avis des experts quand il s’agissait d’assurer le déroulement de l’année scolaire dans des conditions normales. Cette combativité lui a valu pas mal de reconnaissance, car il a fait ce que l’on attend d’un homme politique : il a pris des décisions, malgré les risques qu’elles engendrent parfois.
Ceci dit, il arrive que les applaudissements assourdissent leur destinataire. Si les écoles avaient reçu des compteurs de CO2 il y a plusieurs mois et si le gouvernement avait élaboré un plan d’aération des classes, l’ampleur de la tâche n’aurait jamais été aussi grande qu’aujourd’hui. Mais Weyts a préféré faire la sourde oreille.
Qui dit année scolaire normale, dit examens. Dans une année perturbée, un ministre doit intervenir pour sauver les examens, au lieu de renvoyer la patate chaude aux pouvoirs organisateurs et de leur faire la leçon sur les règles à appliquer en temps normal. Si tout le monde connaît la désobéissance civile, nous entendons rarement parler de la désobéissance institutionnelle. Quoi qu’il en soit, gageons que les écoles se débrouilleront bien toutes seules.