Drôle de climat à la COP26
([Environnement, Opinions] 2021-11-01 (Doorbraak))
- Reference: 2021-11_phil-reid-EaPLXPi_A-A-unsplash
- News link: https://daardaar.be/environnement/drole-de-climat-a-la-cop26/
- Source link: https://doorbraak.be/een-vreemd-klimaat/
À Glasgow, les dirigeants de la planète offrent un festival de fausses promesses.
Cette année, la grand-messe de la religion du climat, la COP26, est célébrée à Glasgow : 30 000 fidèles du monde entier affluent en Écosse pour prêter serment au nom de la guerre sainte contre le CO 2 , l’ennemi invisible. Et comme pour beaucoup de religions, l’hypocrisie est de mise.
L’invité vedette, c’est le président américain, Joe Biden – qui traîne dans son sillage 800 collaborateurs ainsi qu’une flotte de 85 voitures et 4 avions. Tout ce beau monde émet tellement de CO 2 qu’on en vient à se demander si le but n’est pas justement de provoquer le réchauffement de la Terre. Sur le plan international, le président des États-Unis a beaucoup à faire oublier après avoir abandonné tous ses alliés dans le désastre qu’il a lui-même causé en Afghanistan. Comme d’habitude, ce sera ensuite aux contribuables américains de mettre la main à la poche.
Mais l’Union européenne est également représentée, notamment par Ursula von der Leyen. On peut s’en étonner, vu que la politique européenne n’a rien de cohérent : Merkel a fait cavalier seul en sortant du nucléaire pour faire la part belle au lignite, un charbon extrêmement polluant ; la Pologne émet énormément de CO 2 ; quant à la Belgique, dirigée par la coalition Vivaldi, elle entend miser sur les centrales à gaz, qui rejettent elles aussi beaucoup de gaz à effet de serre.
Felix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, est également de la partie. Il vient réclamer des « compensations » au nom de l’Union africaine. Alors même que les émissions de son pays montent en flèche depuis les années 2000. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » : tel est le mantra de ce grand festival de l’écologie.
En parlant de festivals : la prochaine édition est déjà prévue. En 2022, la COP27 aura lieu dans la luxueuse station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Égypte, au bord de la mer Rouge. Ce sens de la programmation a de quoi surprendre : il y a trois ans, on nous expliquait déjà que la planète serait fichue d’ici à 12 ans. En 2022, il ne restera donc plus que huit années avant l’échéance. Le suspense est à son comble. Qu’est-il prévu si le monde se porte encore parfaitement bien en 2030 ?
Cette année, certains ont aussi brillé par leur absence. Vladimir Poutine, par exemple, est resté à Moscou. Il a trop à faire avec Nord Stream 2, le gazoduc qui doit encore accroître la dépendance de l’UE aux approvisionnements russes. Et avec la consolidation de son pouvoir en Crimée, où il s’est approprié manu militari 80 % des réserves de pétrole et de gaz de l’Ukraine en mer Noire.
Xi Jinping aussi est aux abonnés absents. Il a trop à faire avec la construction de ses 43 centrales à charbon et de ses 18 hauts-fourneaux flambant neufs. Son pays crée désormais trois fois plus de centrales à charbon que le reste du monde réuni. Et est responsable de la plus importante pollution par les plastiques en mer : à lui seul, le fleuve Yang Tsé y rejette 1,5 million de tonnes chaque année. Sans même parler du sort des Ouïghours, de Hong Kong et des menaces envers Taïwan.
La Chine a beau proclamer qu’elle réduira ses émissions, ce sont des promesses en l’air. Ce qu’elle cherche avant tout, c’est à poursuivre le développement de son économie pour être en mesure de proposer encore plus de produits et de services à l’avenir. La consommation d’énergie ne diminuera donc qu’en termes relatifs.
C’est d’ailleurs le fil rouge de tous les événements sur le climat : de vagues engagements sur des évolutions relatives qui interviendront plus tard. Ce qui va surtout changer, concrètement, ce sont les hausses d’impôts et de taxes imposées aux citoyens. Et surtout, l’instauration d’un climat d’angoisse au quotidien, notamment favorisé le fait que Poutine et Xi Jinping ne feront que monter en puissance. Contrairement à l’UE, aujourd’hui prise dans un piège idéologique.
Cette année, la grand-messe de la religion du climat, la COP26, est célébrée à Glasgow : 30 000 fidèles du monde entier affluent en Écosse pour prêter serment au nom de la guerre sainte contre le CO 2 , l’ennemi invisible. Et comme pour beaucoup de religions, l’hypocrisie est de mise.
Biden, von der Leyen et Tshisekedi
L’invité vedette, c’est le président américain, Joe Biden – qui traîne dans son sillage 800 collaborateurs ainsi qu’une flotte de 85 voitures et 4 avions. Tout ce beau monde émet tellement de CO 2 qu’on en vient à se demander si le but n’est pas justement de provoquer le réchauffement de la Terre. Sur le plan international, le président des États-Unis a beaucoup à faire oublier après avoir abandonné tous ses alliés dans le désastre qu’il a lui-même causé en Afghanistan. Comme d’habitude, ce sera ensuite aux contribuables américains de mettre la main à la poche.
L’incohérence de l’Europe
Mais l’Union européenne est également représentée, notamment par Ursula von der Leyen. On peut s’en étonner, vu que la politique européenne n’a rien de cohérent : Merkel a fait cavalier seul en sortant du nucléaire pour faire la part belle au lignite, un charbon extrêmement polluant ; la Pologne émet énormément de CO 2 ; quant à la Belgique, dirigée par la coalition Vivaldi, elle entend miser sur les centrales à gaz, qui rejettent elles aussi beaucoup de gaz à effet de serre.
Felix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, est également de la partie. Il vient réclamer des « compensations » au nom de l’Union africaine. Alors même que les émissions de son pays montent en flèche depuis les années 2000. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » : tel est le mantra de ce grand festival de l’écologie.
Poutine et Xi Jinping
En parlant de festivals : la prochaine édition est déjà prévue. En 2022, la COP27 aura lieu dans la luxueuse station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Égypte, au bord de la mer Rouge. Ce sens de la programmation a de quoi surprendre : il y a trois ans, on nous expliquait déjà que la planète serait fichue d’ici à 12 ans. En 2022, il ne restera donc plus que huit années avant l’échéance. Le suspense est à son comble. Qu’est-il prévu si le monde se porte encore parfaitement bien en 2030 ?
Cette année, certains ont aussi brillé par leur absence. Vladimir Poutine, par exemple, est resté à Moscou. Il a trop à faire avec Nord Stream 2, le gazoduc qui doit encore accroître la dépendance de l’UE aux approvisionnements russes. Et avec la consolidation de son pouvoir en Crimée, où il s’est approprié manu militari 80 % des réserves de pétrole et de gaz de l’Ukraine en mer Noire.
Des promesses en l’air
Xi Jinping aussi est aux abonnés absents. Il a trop à faire avec la construction de ses 43 centrales à charbon et de ses 18 hauts-fourneaux flambant neufs. Son pays crée désormais trois fois plus de centrales à charbon que le reste du monde réuni. Et est responsable de la plus importante pollution par les plastiques en mer : à lui seul, le fleuve Yang Tsé y rejette 1,5 million de tonnes chaque année. Sans même parler du sort des Ouïghours, de Hong Kong et des menaces envers Taïwan.
La Chine a beau proclamer qu’elle réduira ses émissions, ce sont des promesses en l’air. Ce qu’elle cherche avant tout, c’est à poursuivre le développement de son économie pour être en mesure de proposer encore plus de produits et de services à l’avenir. La consommation d’énergie ne diminuera donc qu’en termes relatifs.
« Des hausses d’impôts et de taxes imposées aux citoyens »
C’est d’ailleurs le fil rouge de tous les événements sur le climat : de vagues engagements sur des évolutions relatives qui interviendront plus tard. Ce qui va surtout changer, concrètement, ce sont les hausses d’impôts et de taxes imposées aux citoyens. Et surtout, l’instauration d’un climat d’angoisse au quotidien, notamment favorisé le fait que Poutine et Xi Jinping ne feront que monter en puissance. Contrairement à l’UE, aujourd’hui prise dans un piège idéologique.