Les trop petits pas de chat de la Vivaldi
([Opinions, Politique] 2021-10-01 (Het Nieuwsblad))
- Reference: 2021-10_chat-violon
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La coalition Vivaldi a bouclé sa partition pour l’année à venir. Le fait que les sept membres de l’équipage soient encore tous à la barre, allant même jusqu’à se mettre d’accord sur le cap à prendre, constitue déjà un évènement en soi. Mais une fois la déclaration de politique générale prononcée, la nature intrinsèque de la Vivaldi refait vite surface.
Que contient cette partition, au juste ? Un tas de réformes, d’économies et d’investissements, ainsi que quelques pincées de social et d’écologie. Le « State of the Union » n’aura été qu’une longue énumération des chantiers qui se profilent à l’horizon. Il ne déroge ainsi pas à la règle. Comme à l’accoutumée, le ton adopté témoigne de l’absence d’une vision commune et étouffe toute véritable ambition. Rien de neuf sous le soleil. Durant la cérémonie, les applaudissements ont surtout retenti – avec modération – au moment où l’une des fractions de la Vivaldi a entendu sa mélodie préférée. C’est dire.
À noter également que le Premier ministre a manifesté son intention de faire bouger – pas à pas – des dossiers qui traînent depuis trop longtemps. Or dans une déclaration de politique générale digne de ce nom, il convient plutôt d’afficher le souhait d’avancer à grands pas. Il en est vaguement question, ci-et-là. Mais les mesures relatives au marché du travail ont du plomb dans l’aile. Et sur la question ô combien importante des pensions, par exemple, nous n’avons pas progressé d’un iota. Pas un seul mot sur le sujet. Le genre d’omission qui, après coup, peut coûter cher.
L’image du « pas à pas » était particulièrement mal choisie. Elle évoque à un champ de mines où le premier ministre évolue sur la pointe des pieds. L’été dernier, il semblait que la Vivaldi ne pouvait plus faire un pas de côté sans marcher sur le détonateur. « L’Union fait la force », la devise scandée avant-hier, ne change rien à l’affaire : nous continuerons d’avancer pas à pas, petit à petit. Sans parler des nombreuses promesses qui restent encore à tenir. Que la partition soit fin prête constitue un petit exploit dont le mérite revient à la coalition en place. Pas assez grand, néanmoins, pour que l’on puisse qualifier les plans d’historiques ou de franchement innovants, dans l’optique de la première année post-Covid. Le panel de mesures proposées est certes plus important que prévu. Mais que l’on s’en félicite autant en dit long sur la Vivaldi. Car voilà tout le problème : elle est ce qu’elle est, à savoir un amalgame de partis qui s’allient par la force des choses, et dont on ne pourra jamais attendre monts et merveilles. En cela, elle ne se démarque guère des coalitions qui l’ont précédée.
Ni vision commune, ni ambition
Que contient cette partition, au juste ? Un tas de réformes, d’économies et d’investissements, ainsi que quelques pincées de social et d’écologie. Le « State of the Union » n’aura été qu’une longue énumération des chantiers qui se profilent à l’horizon. Il ne déroge ainsi pas à la règle. Comme à l’accoutumée, le ton adopté témoigne de l’absence d’une vision commune et étouffe toute véritable ambition. Rien de neuf sous le soleil. Durant la cérémonie, les applaudissements ont surtout retenti – avec modération – au moment où l’une des fractions de la Vivaldi a entendu sa mélodie préférée. C’est dire.
À noter également que le Premier ministre a manifesté son intention de faire bouger – pas à pas – des dossiers qui traînent depuis trop longtemps. Or dans une déclaration de politique générale digne de ce nom, il convient plutôt d’afficher le souhait d’avancer à grands pas. Il en est vaguement question, ci-et-là. Mais les mesures relatives au marché du travail ont du plomb dans l’aile. Et sur la question ô combien importante des pensions, par exemple, nous n’avons pas progressé d’un iota. Pas un seul mot sur le sujet. Le genre d’omission qui, après coup, peut coûter cher.
Avancer en terrain miné
L’image du « pas à pas » était particulièrement mal choisie. Elle évoque à un champ de mines où le premier ministre évolue sur la pointe des pieds. L’été dernier, il semblait que la Vivaldi ne pouvait plus faire un pas de côté sans marcher sur le détonateur. « L’Union fait la force », la devise scandée avant-hier, ne change rien à l’affaire : nous continuerons d’avancer pas à pas, petit à petit. Sans parler des nombreuses promesses qui restent encore à tenir. Que la partition soit fin prête constitue un petit exploit dont le mérite revient à la coalition en place. Pas assez grand, néanmoins, pour que l’on puisse qualifier les plans d’historiques ou de franchement innovants, dans l’optique de la première année post-Covid. Le panel de mesures proposées est certes plus important que prévu. Mais que l’on s’en félicite autant en dit long sur la Vivaldi. Car voilà tout le problème : elle est ce qu’elle est, à savoir un amalgame de partis qui s’allient par la force des choses, et dont on ne pourra jamais attendre monts et merveilles. En cela, elle ne se démarque guère des coalitions qui l’ont précédée.