Mondiaux de cyclisme en Flandre : bon pour l’image et le portefeuille
([Sport] 2021-09-01 (Het Belang Van Limburg))
- Reference: 2021-09_howard-bouchevereau-cOfR4XmEzd8-unsplash-scaled
- News link: https://daardaar.be/rubriques/sport/mondiaux-de-cyclisme-en-flandre-bon-pour-limage-et-le-portefeuille/
- Source link: https://www.hbvl.be/cnt/dmf20210926_96857012
Le sport est un vecteur d’émotion. Si cette émotion peut, en prime, être vécue en direct et partagée avec d’autres, il devient alors une fête, comme nous l’ont une nouvelle fois démontré dimanche dernier les championnats du monde pour cyclistes professionnels.
Après les fans de concerts et de foot, c’était cette fois au tour de cette Flandre passionnée de vélo de s’en donner à cœur joie, après de trop longs mois d’abstinence. Des centaines de milliers d’inconditionnels de la « petite reine » s’étaient ainsi pressés le long du parcours reliant Anvers à Louvain. Une authentique fête populaire dans une ambiance fleurant allègrement l’« après-coronavirus », pendant que les gros bras du peloton transpiraient sang et eau…
Cette édition marquant le centième anniversaire des championnats du monde de cyclisme, la Flandre la voulait absolument sur son territoire. Elle en avait fait une question d’honneur. Et elle n’a pas lésiné sur les moyens : 21,3 millions pour être précis. L’autorité flamande, les quatre villes hôtes de l’événement (Knokke-Heist, Bruges, Anvers et Louvain) et la province du Brabant flamand ont dépensé ensemble 16,3 millions d’euros, le reste venant de la poche des partenaires commerciaux. Les organisateurs affirment que leur budget sera en équilibre. Vous vous demandez sans doute si l’événement justifie de dépenser tout cet argent public ? Pratiquement toutes les études d’impact économique démontrent qu’organiser un grand événement sportif engendre des bénéfices.
Considérant qu’en marge d’une grande course cycliste, un touriste d’un jour dépensera en moyenne 80 euros, les établissements horeca et les commerçants de Louvain récupéreront allègrement le 1,5 million d’euros déboursé par la ville pour accueillir l’arrivée de la course. Sans compter qu’en termes d’image et de retombées publicitaires, ces championnats du monde sont d’une valeur inestimable pour les quatre villes hôtes.
Si le gouvernement flamand a décidé de parrainer ces championnats du monde, c’est pour profiler la Flandre aux yeux du monde entier comme le « berceau des Flandriens ». L’événement doit contribuer à promouvoir encore davantage le tourisme à vélo. Toute la région attend par ailleurs de Flanders 2021 le même impact qu’a eu Zolder 2002 dans le Limbourg : stimuler l’usage du vélo dans la vie quotidienne et l’aménagement d’infrastructures cyclistes adaptées. L’accord de gouvernement flamand prévoit en effet de donner un coup d’accélérateur au cours des prochaines années.
Les effets négatifs de l’organisation des championnats du monde (annulations de séjours touristiques, embarras de circulation, nuisances sonores, émissions de CO²) constituent pour la Flandre l’inévitable revers de la médaille dont il faut bien s’accommoder.
Plus encore qu’économique ou publicitaire, la valeur ajoutée de ces championnats du monde est sociale. Après 18 mois sous le joug du coronavirus, des centaines de milliers de fans de vélo voyaient dans cet événement une occasion unique de célébrer la délivrance et la fraternité. Et la suprématie d’un Français, venu doucher les rêves de Wout van Aert ou Jasper Stuyven, n’a pas suffi à gâcher la fête, et c’est très bien ainsi !
Après les fans de concerts et de foot, c’était cette fois au tour de cette Flandre passionnée de vélo de s’en donner à cœur joie, après de trop longs mois d’abstinence. Des centaines de milliers d’inconditionnels de la « petite reine » s’étaient ainsi pressés le long du parcours reliant Anvers à Louvain. Une authentique fête populaire dans une ambiance fleurant allègrement l’« après-coronavirus », pendant que les gros bras du peloton transpiraient sang et eau…
« la Flandre la voulait absolument sur son territoire. Elle en avait fait une question d’honneur »
Cette édition marquant le centième anniversaire des championnats du monde de cyclisme, la Flandre la voulait absolument sur son territoire. Elle en avait fait une question d’honneur. Et elle n’a pas lésiné sur les moyens : 21,3 millions pour être précis. L’autorité flamande, les quatre villes hôtes de l’événement (Knokke-Heist, Bruges, Anvers et Louvain) et la province du Brabant flamand ont dépensé ensemble 16,3 millions d’euros, le reste venant de la poche des partenaires commerciaux. Les organisateurs affirment que leur budget sera en équilibre. Vous vous demandez sans doute si l’événement justifie de dépenser tout cet argent public ? Pratiquement toutes les études d’impact économique démontrent qu’organiser un grand événement sportif engendre des bénéfices.
Considérant qu’en marge d’une grande course cycliste, un touriste d’un jour dépensera en moyenne 80 euros, les établissements horeca et les commerçants de Louvain récupéreront allègrement le 1,5 million d’euros déboursé par la ville pour accueillir l’arrivée de la course. Sans compter qu’en termes d’image et de retombées publicitaires, ces championnats du monde sont d’une valeur inestimable pour les quatre villes hôtes.
« L’événement doit contribuer à promouvoir encore davantage le tourisme à vélo »
Si le gouvernement flamand a décidé de parrainer ces championnats du monde, c’est pour profiler la Flandre aux yeux du monde entier comme le « berceau des Flandriens ». L’événement doit contribuer à promouvoir encore davantage le tourisme à vélo. Toute la région attend par ailleurs de Flanders 2021 le même impact qu’a eu Zolder 2002 dans le Limbourg : stimuler l’usage du vélo dans la vie quotidienne et l’aménagement d’infrastructures cyclistes adaptées. L’accord de gouvernement flamand prévoit en effet de donner un coup d’accélérateur au cours des prochaines années.
Les effets négatifs de l’organisation des championnats du monde (annulations de séjours touristiques, embarras de circulation, nuisances sonores, émissions de CO²) constituent pour la Flandre l’inévitable revers de la médaille dont il faut bien s’accommoder.
Plus encore qu’économique ou publicitaire, la valeur ajoutée de ces championnats du monde est sociale. Après 18 mois sous le joug du coronavirus, des centaines de milliers de fans de vélo voyaient dans cet événement une occasion unique de célébrer la délivrance et la fraternité. Et la suprématie d’un Français, venu doucher les rêves de Wout van Aert ou Jasper Stuyven, n’a pas suffi à gâcher la fête, et c’est très bien ainsi !