“Qu’est-ce que j’ai fait?”: la drôle de réaction de Tom Hanks lorsqu’il a accepté de jouer dans “Elvis”
(2022-05-27_09-10-00 (rédaction avec l'AFP))
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C’est l’une des superproductions de ce 75e Festival de Cannes. “Elvis”, biopic réalisé par le flamboyant Baz Luhrmann, a été présenté mercredi sur la Croisette. À l’affiche, on y retrouve notamment Tom Hanks dans le rôle du manager du célèbre chanteur. Un rôle bien loin de ce que l’acteur imaginait. “Quand on m’a montré une photo du colonel, je me suis dit: ‘Oh mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait?’ ”
Tom Hanks, qui joue le manager d’Elvis dans le biopic de Luhrmann a raconté avec humour en conférence de presse comment il est arrivé dans le projet. Il pensait que le Colonel Parker était grand et sec. L’impresario faisait près de 150 kilos, chauve avec un fort accent néerlandais (il était né aux Pays-Bas).
[1]
Tom Hanks s’incruste dans un mariage: “Je me suis complètement figée en le voyant”
Maquillages et prothèses ont permis à l’acteur de “Philadelphia” et “Forrest Gump” de lui ressembler.
“Baz Luhrmann m’a convaincu quand je l’ai rencontré de jouer le Colonel Parker, j’ai dit oui et demandé à quoi il ressemblait, Baz m’a montré une photo et j’ai dit: ‘Oh mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait?’ ”, a-t-il plaisanté lors de la présentation du film.
© Warner Bros. Pictures
Comme dans un parc d’attractions, le spectateur ne voit pas passer les 2h39 du long-métrage de l’Australien Baz Luhrmann (“Moulin Rouge”). Le montage échevelé et l’explosion de couleurs, signatures du cinéaste, désarçonnent dans les premières scènes. Avant que le rythme au pas de charge ne fasse sens. Le show-biz est une lessiveuse et l’interprète de “Love Me Tender” a fini essoré, décédé à 42 ans en 1977.
L’Américain Austin Butler, 30 ans, relève avec brio le défi d’incarner le “King” pendant deux décennies. Avec une sacrée performance: c’est sa voix qu’on entend dans les séquences où Presley chante. Le Californien est bluffant dans la reproduction des concerts en 1970 dans un palace de Las Vegas.
La trajectoire fulgurante du musicien du Mississippi n’a rien eu de linéaire, ce que retrace bien le biopic (sortie 24 juin aux USA, deux jours avant en France), seconde superproduction à Cannes hors compétition après “Top Gun: Maverick” avec Tom Cruise.
Le début a tout du conte de fées quand le Colonel Parker, manager venu du cirque et qui gère des stars de la country, repère ce gamin “blanc qui chante comme un Noir”, comme le restitue le film. L’impresario mise sur ce showman né qui met en transe les spectatrices, bien avant les Beatles ou les Rolling Stones.
Tom Hanks, grimé, vieillissant sa voix, lesté artificiellement de la silhouette pachydermique du Colonel Parker, livre une prestation dont les Américains raffolent. Il excelle en manipulateur pour qui “show must go on” et les caisses doivent se remplir. Qui offrira le meilleur et le pire à son poulain.
Austin Butler brille en jeune Elvis aux premiers succès, hérissant par ses déhanchements l’Amérique puritaine des années 1950. Et qui voit rapidement ses illusions fracassées par une industrie musicale cynique.
Des épisodes méconnus du grand public sont bien exploités dans le biopic. Forcé à chanter avec un chien dans un show télé, mauvaise idée de Parker, Elvis lui rend la monnaie de sa pièce en se produisant tout de cuir noir vêtu pour un show TV de Nöel, loin des pulls à bonhomme de neige.
Le film n’est pas exempt de défauts - scènes ampoulées d’Elvis enfant découvrant la musique noire américaine - mais ne cache rien d’une vie dans le tourbillon sexe, drogue et rock’n’roll.
[1] https://www.7sur7.be/people/tom-hanks-sincruste-dans-un-mariage-je-me-suis-completement-figee-en-le-voyant~ad2625b1/
Tom Hanks, qui joue le manager d’Elvis dans le biopic de Luhrmann a raconté avec humour en conférence de presse comment il est arrivé dans le projet. Il pensait que le Colonel Parker était grand et sec. L’impresario faisait près de 150 kilos, chauve avec un fort accent néerlandais (il était né aux Pays-Bas).
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[1]
Tom Hanks s’incruste dans un mariage: “Je me suis complètement figée en le voyant”
Maquillages et prothèses ont permis à l’acteur de “Philadelphia” et “Forrest Gump” de lui ressembler.
“Baz Luhrmann m’a convaincu quand je l’ai rencontré de jouer le Colonel Parker, j’ai dit oui et demandé à quoi il ressemblait, Baz m’a montré une photo et j’ai dit: ‘Oh mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait?’ ”, a-t-il plaisanté lors de la présentation du film.
© Warner Bros. Pictures
“Elvis", qu’est-ce que ça vaut?
Comme dans un parc d’attractions, le spectateur ne voit pas passer les 2h39 du long-métrage de l’Australien Baz Luhrmann (“Moulin Rouge”). Le montage échevelé et l’explosion de couleurs, signatures du cinéaste, désarçonnent dans les premières scènes. Avant que le rythme au pas de charge ne fasse sens. Le show-biz est une lessiveuse et l’interprète de “Love Me Tender” a fini essoré, décédé à 42 ans en 1977.
L’Américain Austin Butler, 30 ans, relève avec brio le défi d’incarner le “King” pendant deux décennies. Avec une sacrée performance: c’est sa voix qu’on entend dans les séquences où Presley chante. Le Californien est bluffant dans la reproduction des concerts en 1970 dans un palace de Las Vegas.
La trajectoire fulgurante du musicien du Mississippi n’a rien eu de linéaire, ce que retrace bien le biopic (sortie 24 juin aux USA, deux jours avant en France), seconde superproduction à Cannes hors compétition après “Top Gun: Maverick” avec Tom Cruise.
Le début a tout du conte de fées quand le Colonel Parker, manager venu du cirque et qui gère des stars de la country, repère ce gamin “blanc qui chante comme un Noir”, comme le restitue le film. L’impresario mise sur ce showman né qui met en transe les spectatrices, bien avant les Beatles ou les Rolling Stones.
Tom Hanks, grimé, vieillissant sa voix, lesté artificiellement de la silhouette pachydermique du Colonel Parker, livre une prestation dont les Américains raffolent. Il excelle en manipulateur pour qui “show must go on” et les caisses doivent se remplir. Qui offrira le meilleur et le pire à son poulain.
Austin Butler brille en jeune Elvis aux premiers succès, hérissant par ses déhanchements l’Amérique puritaine des années 1950. Et qui voit rapidement ses illusions fracassées par une industrie musicale cynique.
Des épisodes méconnus du grand public sont bien exploités dans le biopic. Forcé à chanter avec un chien dans un show télé, mauvaise idée de Parker, Elvis lui rend la monnaie de sa pièce en se produisant tout de cuir noir vêtu pour un show TV de Nöel, loin des pulls à bonhomme de neige.
Le film n’est pas exempt de défauts - scènes ampoulées d’Elvis enfant découvrant la musique noire américaine - mais ne cache rien d’une vie dans le tourbillon sexe, drogue et rock’n’roll.
[1] https://www.7sur7.be/people/tom-hanks-sincruste-dans-un-mariage-je-me-suis-completement-figee-en-le-voyant~ad2625b1/