News: 2022-05-24_19-53-00_elle-a-vecu-lagression-de-son-fiance-amb

  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Elle a vécu l’agression de son fiancé ambulancier à Charleroi: “Je m’en veux beaucoup”

(2022-05-24_19-53-00 (avec Belga))


Un ambulancier en intervention a été agressé lundi à Roux (Charleroi). Deux individus, un père et son fils, s’en sont pris à lui. La compagne et collègue de la victime a vécu tous les événements en direct.

L’ambulancier molesté à Roux est en incapacité de travail pour plusieurs semaines. C’est ce que nous confie sa fiancée, Maryline: “Aujourd’hui, il a mal partout. Il est courbaturé. Il a de nombreux bleus et abrasions un peu partout. Il ressent des douleurs dans la nuque et l’épaule”.

Lire aussi



(3)

[1]

Conseiller communal, Gillard se fait agresser à Charleroi: “Hé cousin, reste tranquille!”

[2]

Une bagarre a entaché les obsèques de Laurent Porigneaux: “J’ai reçu un coup de poing”

[3]

Un ambulancier poignardé près de Charleroi car il ne roulait pas assez vite: les images de l’agression

Dans son malheur, l’homme s’en est encore bien sorti. Car l’un des suspects a tenté de le frapper avec un couteau: “Le couteau n’a pas ‘fonctionné’. Au moment où il a lancé le premier coup de couteau, l’outil s’est replié sur lui-même. Comme s'il n’avait pas mis la sécurité... C’est une chance que nous avons eue. Ç'aurait pu être encore tellement pire. Après les faits, la police est arrivée assez vite. Elle a pris notre déposition et a arrêté les deux auteurs. De là, nous nous sommes rendus directement à l’hôpital. Il a dû passer des radios et a été vu par un médecin. Celui-ci nous a expliqué qu’avec l’adrénaline, on ne ressent pas grand-chose sur le moment même. Nous espérons donc que, dans les jours qui suivent, il n’y aura pas d’autres séquelles”.

Décisions judiciaires



Les deux suspects, privés de liberté et auditionnés, ont été présentés à un juge d’instruction et à un juge de la jeunesse. “Il est reproché au mineur le port d’une arme prohibée et des coups et blessures ayant entraîné une incapacité de travail, avec la circonstance aggravante que les coups ont été portés sur une personne qui exerce une mission d’intérêt général de santé publique” a précisé le Parquet de Charleroi. “Quant au père de famille, il lui est reproché une entrave méchante à la circulation et des coups et blessures”.

Le mineur d’âge a été libéré sous conditions et replacé dans sa famille après sa présentation devant le juge de la jeunesse. “Il devra notamment effectuer une peine de 30 heures d’intérêt général, ne plus commettre d’infractions, poursuivre sa scolarité et entamer une formation pour la gestion de ses émotions et de son agressivité”.

Le père a lui aussi été libéré sous conditions pour la suite de l’instruction.

Émotion



Notre interlocutrice est encore clairement sous le coup de l’émotion: “Je n’ai même pas de mots. Nous venons d’avoir un bébé. Il a six mois. Même si ce n'est jamais le moment de vivre une telle mésaventure, ça l’était encore moins maintenant. Je suis tellement soulagée que ce couteau n’a pas fait de dégâts. C’est déjà assez choquant comme ça. Je n’ose pas imaginer si j’avais dû, en plus, lui prodiguer les premiers soins”.

Heureusement, elle n’a pas dû reprendre le boulot immédiatement: “Ma série de gardes se terminait. Je suis en congé pendant une semaine. Je vais prendre le temps de me poser. Nous verrons ensuite ce qu’il y a lieu de faire. En tout cas, j’aurais été incapable de travailler aujourd’hui”.

Chaussée obstruée



D’ailleurs, les images de l’agression défilent toujours dans sa tête. Maryline revoit tout dans les moindres détails. Elle nous décrit comment les événements se sont enchaînés: “Nous sommes appelés en intervention à Roux. C’est une petite rue. Il y a des voitures garées à gauche et à droite. Nous sommes stoppés sur la chaussée avec les feux bleus. Évidemment, lorsque quelqu’un compose le numéro 112, cela signifie que c’est un appel d’urgence. Nous ne prenons pas le temps de trouver une place de parking. Nous nous positionnons au plus proche de l’habitation où se trouve la personne qui a besoin d’assistance. Cela nous permet d’avoir accès facilement à notre matériel. Et puis, nous ne savons jamais à l’avance face à quelle situation médicale nous allons être confrontés”.

L’obstruction de la chaussée ne plaît pas aux automobilistes. Maryline s’en rend compte lorsqu’elle et son alter ego sont déjà à l’intérieur du bâtiment où ils doivent se rendre: “Nous entendons des coups d’accélérateur. Les gens râlent. Ç'arrive tellement souvent que nous n’y prêtons plus attention. Nous installons la patiente dans l’ambulance. Un conducteur derrière nous continue ses coups d’accélérateur et il passe aux injures sur mon collègue. Nous ignorons le plus souvent possible ces invectives. Mais nous devons constamment subir la mauvaise humeur des gens, l’impolitesse, les injures... C’est compliqué de toujours faire fi de cela”.

Énervement



Ce jour-là, c’en était trop pour l’ambulancier: “Une insulte par-ci par-là... À un moment donné, mon collègue monte le ton et demande d’arrêter”. Le conducteur passe sa colère sur lui: “‘Fils de pute’, ‘Ta mère’, ‘Va te garer plus loin connard!’... Voilà ce que mon associé doit entendre. Cette fois, il n’a pas su rester de marbre. Il lui répond qu’il doit attendre encore un peu et que nous avons bientôt fini. Mais comme les insultes continuent, il lui lâche un ‘Ta gueule!’ et il lui dit :‘Tu ne parles pas de ma mère comme ça. On ne se connaît pas’”.

Il n’en a pas fallu plus pour que le conducteur voit rouge: “Quand nous prenons le départ pour l’hôpital, nous pouvons avancer de quelques mètres. Quatre ou cinq tout au plus. J’entends une grosse accélération et mon collègue freine brutalement. Nous sommes bien secoués à l’arrière. Je regarde par la vitre. Je vois que la voiture qui était derrière nous se trouve maintenant devant l’ambulance à l’arrêt. Son chauffeur et son passager en sortent.

Citation

Je sens tout de suite que ça va mal se passer Maryline, Collègue et compagne de l’ambulancier agressé à Roux

Ils viennent dans notre direction. J’ai la boule au ventre. Je sens tout de suite que ça va mal se passer. Je sors du véhicule par la porte latérale et je rejoins l’avant du véhicule pour attraper la radio et lancer un appel à l’aide à la centrale pour qu’elle nous envoie directement un renfort de police. Sur ces entrefaites, le conducteur ouvre la porte de l’ambulance du côté de mon collègue qui conduisait. Il le sort du véhicule de force. Il le traîne à terre. Son complice arrive ensuite sur lui”.

Enregistrement vidéo



Le cauchemar ne fait que commencer pour Marilyne: “Je sais très bien que je ne ferai pas le poids contre ces hommes. Mais je veux aider. C’est quand même mon fiancé qui est balancé sur le sol. La première chose à laquelle je pense, c’est de filmer la scène. Il y en a marre de subir et de voir que les agresseurs ne sont jamais poursuivis pénalement, car c’est toujours leur parole contre la nôtre et qu’il n’y a aucune preuve. Je fais le tour de l’ambulance et j’enregistre quelques secondes. Puis, je remarque que le jeune a quelque chose en main. Je ne comprends pas immédiatement qu’il s’agit d'un couteau”.

Comme expliqué plus haut, l’arme blanche n’a bien heureusement pas provoqué la moindre plaie: “Après, en voyant les passants arriver vers eux, le mec fait mine de refermer son couteau. J’arrête de filmer et j’essaie de séparer les assaillants de mon petit ami. Le monsieur au physique plus robuste me crie de reculer tout en continuant d’agripper mon fiancé. Lui et son compère aperçoivent cependant que des témoins sont sur le point de débouler. Du coup, ils relâchent leur proie et ils partent à bord de leur voiture”.

Dans le feu de l’action, les sentiments de Maryline sont contrastés: “J’ai ressenti tellement d’impuissance. Je me suis sentie inutile. Et j’ai beaucoup paniqué quand j’ai constaté qu’un des deux assaillants tenait un couteau”.

Victime collatérale



Qui plus est, le couple n’est pas la seule victime dans cette histoire. La dame transportée par l’ambulance avait besoin de se rendre dans un hôpital: “Elle a été impactée. Or, elle était blessée à l’épaule. C’était moins urgent que pour un arrêt cardiaque, mais c’était tout de même très douloureux pour elle. Certains réfléchissent égoïstement et c’est vraiment triste”.

Finalement, elle a pu arriver à destination: “La patiente a dû patienter dix à quinze minutes qu’une autre ambulance n’arrive sur le lieu. J’imagine, car j’ai un peu perdu la notion du temps lors des faits. En règle générale, cela va assez rapidement. Mais ce sont des situations qui ne devraient pas se produire. Être déplacée à plusieurs reprises, etc. C’est inconfortable pour la patiente”.

Problèmes récurrents



Ce n’est pas la première fois que Maryline et son amoureux endurent des incivilités: “Sur 14 jours par mois, nous nous faisons bien injurier lors de la moitié de nos interventions. Les gens peuvent aussi être désagréables. Des menaces, des provocations... souvent de la part d’individus qui doivent attendre dans la circulation. Et ça, quand ils ne lèvent pas la main. La famille de patients peut aussi ne pas être satisfaite parce que nous n’emmenons pas le malade ou l’accidenté dans l’hôpital de son choix. Ou bien, elle peut être fâchée parce que nous n’allons pas assez vite à son goût”.

Malgré tout cela, ils n’avaient jamais pensé à changer d’activité professionnelle jusqu’ici: “Parce que nous avons aussi beaucoup de reconnaissance des personnes auxquelles nous venons en aide. Mais les événements de ce lundi nous font réfléchir. Nous sommes là pour secourir la population. Pas pour nous faire taper dessus!”

Entre colère et passion



Aujourd’hui, Maryline se prétend être “très en colère” et “inquiète”: “Voir mon fiancé au sol avec tant de violence sans pouvoir l’aider... Je m’en veux beaucoup”.

Pourtant, le job d’ambulancier est une passion pour le binôme: “Nous avons la chance de faire tous les deux un métier que nous aimons. Il faut apprécier les êtres humains pour faire ce boulot. C’est notre cas. Et en plus de ça, nous pouvons travailler ensemble. Avec les horaires de 12 heures, c’est pratique”.

C’est d’ailleurs dans ce cadre professionnel que les deux tourtereaux se sont rencontrés. Maryline nous apprend comment elle est tombée dans la marmite: “J’ai entendu une publicité pour la formation d’ambulancier TMS (NDLR. Transport Médico-Sanitaire) à la radio. Je me suis dit: ‘Pourquoi pas?’ Et je me suis lancée. J’ai fait connaissance avec mon compagnon lors des cours que nous suivions ensemble. Nous avons adoré notre initiation. Nous en voulions plus. C’est pourquoi nous nous sommes ensuite inscrits aux cours de secouriste ambulancier AMU (NDLR. Aide Médicale Urgente). De la sorte, nous avions la possibilité de répondre aux appels vers le numéro 112".

Expériences antérieures



Auparavant, elle avait goûté à beaucoup d’autres choses: “J’ai été gérante d’un magasin, barman, femme de ménage, représentante commerciale... (rires). J’ai tout fait, je pense. Je suis donc heureuse d’avoir trouvé un métier que j’aime énormément. Je ne me vois pas faire autre chose. Mais pas à n’importe quel prix!”

Son fiancé, lui, œuvrait pour l’entreprise de son paternel dans le secteur de la pierre. En plus d’officier au sein de la société de service ambulancier, R-Médic, il continue à y consacrer quelques heures en tant qu’indépendant complémentaire.

Retrouvez, [4]ici , toute l’actualité de Charleroi et de sa région.

LIRE AUSSI



[5]Un ambulancier poignardé près de Charleroi car il ne roulait pas assez vite: les images de l’agression

[6]Filmé, un automobiliste en frappe un autre à Charleroi et crée l’indignation sur la toile

[7]Violente bagarre au Boulevard Tirou à Charleroi: “Il avait agressé sa maman”



[1] https://www.7sur7.be/faits-divers/conseiller-communal-gillard-se-fait-agresser-a-charleroi-he-cousin-reste-tranquille~af4bd7eb/

[2] https://www.7sur7.be/faits-divers/une-bagarre-a-entache-les-obseques-de-laurent-porigneaux-jai-recu-un-coup-de-poing~af7fe265/

[3] https://www.7sur7.be/belgique/un-ambulancier-poignarde-pres-de-charleroi-car-il-ne-roulait-pas-assez-vite-les-images-de-lagression~aa8183ea/

[4] https://www.7sur7.be/dossier/charleroi-et-sa-region~d23cc81f8-3447-48ed-9754-94ad6aa3df55/?page=1

[5] https://www.7sur7.be/belgique/un-ambulancier-poignarde-pres-de-charleroi-car-il-ne-roulait-pas-assez-vite-les-images-de-lagression~aa8183ea/

[6] https://www.7sur7.be/faits-divers/filme-un-automobiliste-en-frappe-un-autre-a-charleroi-et-cree-lindignation-sur-la-toile~a408eb99/

[7] https://www.7sur7.be/faits-divers/violente-bagarre-au-boulevard-tirou-a-charleroi-il-avait-agresse-sa-maman~a685ea4f/



+#if defined(__alpha__) && defined(CONFIG_PCI)
+ /*
+ * The meaning of life, the universe, and everything. Plus
+ * this makes the year come out right.
+ */
+ year -= 42;
+#endif
-- From the patch for 1.3.2: (kernel/time.c), submitted by Marcus Meissner