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Elle meurt à 12 ans d’un cancer du sein: ses parents pointent l’erreur fatale des médecins

(2022-05-24_13-27-00 (Le Parisien, BFMTV))


Les parents, inconsolables, ne comprennent pas comment le cancer de leur fille, Shiloh, 12 ans, n’a pu être décelé plus tôt. Ils accusent aujourd’hui les médecins de déni et de négligence: plusieurs praticiens ont en effet refusé de croire qu’elle pouvait développer une telle pathologie à son âge, [1]relate Le Parisien .

Diane, la mère de Shiloh, en est convaincue: “Ma fille est morte parce qu’elle avait 12 ans”, confie-t-elle au quotidien français de la capitale. Avec Modibo, le père de son enfant, elle compte porter plainte contre les hôpitaux concernés qui, malgré les examens sollicités, n’ont pas décelé sa tumeur à temps. Shiloh a été emportée par un cancer le 8 décembre 2021 au terme de pénibles souffrances.

“Douleurs au niveau du sein gauche”



En mars 2021, la jeune fille avait déjà fait état de “douleurs au niveau du sein gauche”. Sa mère avait d’ailleurs remarqué l’apparition d’étranges “petits boutons”. Elle prend alors rendez-vous pour une première consultation au Centre d'imagerie de la femme, à Franconville (Val-d’Oise), en région parisienne. Diane demande qu’une mammographie soit réalisée mais la clinique lui oppose une fin de non-recevoir: à cet âge-là, il n’y aurait aucun risque que la jeune fille soit atteinte d’un cancer du sein. L’établissement privilégie une échographie. Elle ne détectera rien.

Un médecin “terriblement inquiet”



Les douleurs ne s’atténuent pourtant pas et les examens s’enchaînent, dans divers centres hospitaliers et des cabinets de dermatologie. Sans succès. Le mystère reste entier et ses parents sont même un temps soupçonnés de maltraitance. Finalement, un jour, un médecin “terriblement inquiet de son état” décide de la transférer vers le service d’urgences gynécologiques. La sentence tombe: la jeune fille a bel et bien un cancer.

Tumeur maligne détectée et décès



Une tumeur maligne, “angiosarcome mammaire de grade II”, est logée au niveau du sein de la jeune fille. Un traitement chimiothérapique est lancé. La dernière séance a lieu au début du mois de novembre. Shiloh décède le 8 décembre, soit 8 mois après l’apparition des premiers symptômes. Les parents veulent obtenir justice, “même si cela prend 10 ans”.

La direction du centre impliqué tente de se justifier



Du côté du centre hospitalier parisien, soupçonné de négligence, la direction tente de se justifier: “La glande mammaire des jeunes patientes et, encore plus des enfants ou adolescentes, étant très sensible au rayonnement, la mammographie n’est donc pas recommandée avant 30 ans. Quand elle est exceptionnellement indiquée avant, elle doit faire l’objet d’une indication discutée collégialement avec un gynécologue”, répond-on.

En outre, seuls 8 cas d’angiosarcome du sein auraient été recensés en près de 40 ans en France, [2]confie un praticien au Parisien : “Tous chez des adultes de plus de 32 ans”, précise-t-il.



[1] https://www.leparisien.fr/societe/sante/shiloh-emportee-par-un-cancer-au-sein-ma-fille-est-morte-parce-quelle-avait-12-ans-23-05-2022-EOKY56NAMVGQ5HIEKFSDUWUFTM.php

[2] https://www.leparisien.fr/societe/sante/shiloh-emportee-par-un-cancer-au-sein-ma-fille-est-morte-parce-quelle-avait-12-ans-23-05-2022-EOKY56NAMVGQ5HIEKFSDUWUFTM.php



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