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Des Japonaises victimes de discriminations lors d’examens d’entrée dans des écoles de médecine

(2022-05-20_09-30-00 (BBC))


Une école de médecine basée à Tokyo a été condamnée à payer des compensations à treize femmes pour sexisme, après leur avoir fait passer des examens plus difficiles que ceux réservés aux hommes.

En 2018, un scandale a éclaté à l’Université Juntendō, une école privée de l’arrondissement de Tokyo. À l’époque, treize femmes ont porté plainte pour discrimination. Elles avaient révélé que le niveau des examens d’entrée pour les femmes était plus élevé que celui des hommes. La direction avait alors expliqué que cela devait “réduire l’écart avec les étudiants de sexe masculin”. Une sortie qui avait fait scandale au Japon. L’université en question s’était défendue, expliquant que les femmes avaient naturellement de meilleures capacités communicationnelles et que, dès lors, avaient un avantage certain lors des entretiens d’admission.

L’Université Juntendō a admis que cette décision a mené à l’éviction injuste de douzaines de femmes. Quatre ans plus tard, le tribunal de Tokyo a condamné l’école privée de médecine à payer une compensation de 8 millions de yens, soit 59.200 euros, aux treize plaignantes qui, selon le juge, ont souffert de détresse émotionnelle. Il s’agit de la première décision de ce genre au Japon.

81 écoles concernées par une enquête



En 2018 toujours, l’Université de Médecine de Tokyo (Tōkyō ika daigaku) avait admis avoir abaissé systématiquement les notes des candidates afin de maintenir une proportion d’étudiantes féminines d’environ 30%. Une pratique qui avait pris place dès 2006 au moins.

Ces deux cas ont poussé le gouvernement nippon à ouvrir une enquête sur la discrimination lors des examens d’entrée. Selon le rapport, pas moins de 81 écoles de médecine ont eu recours à ce genre de discrimination. Dans les médias locaux, les employés des admissions avaient expliqué, comme pour justifier ce sexisme, qu’ils pensaient que les femmes allaient quitter plus tôt le job, ou du moins travailleraient moins longtemps, lorsqu’elles se marieraient et auraient des enfants.



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