Deux jours de covoiturage par semaine peuvent vous faire économiser 1.235 euros par an: “Les gens pensent souvent à tort que c’est très compliqué”
(2022-05-16_16-43-00 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2022-05-16_16-43-00_deux-jours-de-covoiturage-par-semaine-pe
- News link: https://www.7sur7.be/belgique/deux-jours-de-covoiturage-par-semaine-peuvent-vous-faire-economiser-1-235-euros-par-an-les-gens-pensent-souvent-a-tort-que-cest-tres-complique~a2c09db7/
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Environ un Belge sur cinq fait du covoiturage, en plus ou moins grande mesure. De nombreux avantages y sont associés, notamment pour votre portefeuille. Mais qu’est-ce qui retient les autres, en ces temps de flambée des prix du carburant? Nick Arys, porte-parole du ministère flamand Mobilité et Travaux publics, et Eddy Van de Voorde, économiste des transports (université d’Anvers), nous éclairent. “Dans notre pays, une voiture est garée 95% du temps.”
Il est important de d’abord distinguer carsharing, du type Cambio, et covoiturage. Ce dernier ne consiste pas à partager un véhicule, mais bien un trajet. Cela peut se faire avec une ou plusieurs personnes, qui conviennent d’une compensation ou d’un service, comme un prochain trajet, avec le conducteur, généralement propriétaire de la voiture. Ajoutons que le partage du trajet ne doit pas forcément se faire jusqu’à destination. De même, un rendez-vous peut être fixé sur un parking défini en cours de route.
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[1]
La montagne d’avoirs dormants s’est agrandie: vérifiez et récupérez (peut-être) un peu d'argent
[2]
Gare aux pièges: ce qu’il faut savoir avant de valider votre déclaration fiscale simplifiée
[3]
Les maisons belges sont en moyenne surévaluées de 8,73%
Une enquête menée à petite échelle l’an dernier et évoquée lundi par HLN montre que les principaux motifs de covoiturage sont les visites à des amis ou à la famille et les activités de loisirs (pour 40% des covoitureurs). Les trajets vers et depuis le travail ou le lieu des études arrivent en troisième place (27%). Les autres raisons évoquées sont la bonne ambiance, les économies réalisées en partageant les frais et la réduction de l’empreinte écologique.
“Le nombre de covoitureurs a été multiplié au moins par sept au cours des cinq dernières années”, selon Nick Arys, du ministère flamand de la Mobilité et des Travaux publics. “Malheureusement, le Covid-19 a provoqué une baisse de 40% du système, même si 10% des covoitureurs ont plus souvent partagé des trajets vers le travail par solidarité ou pour éviter les transports en commun plus fréquentés.”
Le covoiturage en chiffres
• Un trajet de covoiturage prenait en moyenn e 29 minutes en 2021.
• Il s’agit souvent d’un e distance moyenne inférieure à 40 km par trajet.
• Le nombre moyen de covoitureurs dans une voiture est légèrement supérieur à 2,5.
• 1% de la population active fait du covoiturage avec une ou plusieurs personnes de sa famille.
• 7% font du covoiturage avec une ou plusieurs personnes de la même entreprise .
• 8% font du covoiturage avec une ou plusieurs personnes d’une autre entreprise .
Le covoiturage offre en effet une bonne solution aux trains bondés et aux prix extrêmes de l’énergie”, confirme Eddy Van de Voorde, économiste des transports et professeur émérite. “Surtout quand on sait que dans notre pays, une voiture est garée plus de 95% du temps. Au plus vous avez de personnes dans une voiture, au plus vous économisez, c’est logique.” L’effet bénéfique du covoiturage serait plus important en ces temps difficiles. “Mais une fois que les coûts de l’essence et du diesel auront baissé, je soupçonne que le covoiturage se poursuivra, car il a toujours été là. Outre les fervents partisans, il y aura quand même toujours les gens qui n’y pensent même pas, parce qu’ils croient que ça leur compliquerait inutilement la vie.”
“Imaginons que je doive aller à Anvers pour mon travail. Je suis sûr de trouver des gens dans ma ville de Ternat ou aux alentours qui vont travailler là-bas aussi. Mais il y a de fortes chances que nous devions tous aller dans des coins différents de la ville portuaire. Comment s’arranger? Et il y a aussi le facteur temps. Qui a le temps et l’envie de devoir attendre son covoitureur le soir après le travail? Récupérer ses enfants à l’école au retour devient aussi plus complexe. Bref, vous perdez de la flexibilité parce que vous corsetez votre trajet domicile-travail.” Un troisième défi est le confort. “Au moins 80% des conducteurs préfèrent rouler seuls. Les gens veulent se taire après une journée fatigante, écouter la radio ou réfléchir en silence à un problème.”
En plein essor depuis la crise sanitaire, le télétravail rend plus complexe le covoiturage. Les horaires hybrides partagés entre la maison et le bureau permettent de réduire le trafic et rend, par conséquent, le covoiturage moins indispensable? “En principe, oui, mais nous avons remarqué que le problème de congestion dans notre pays reste aussi important qu’avant le coronavirus, car la popularité des transports publics a également diminué. Cela a peut-être un rapport avec la peur de l’effet Covid-19.”
“Si vous covoiturez en couple, vous économisez la moitié des frais de carburant et la moitié de la dépréciation de la voiture, votre voiture ne durera pas trois ans, mais six. Vous faites du covoiturage avec trois personnes ? Vous économisez alors deux tiers du prix normal. Avec quatre personnes, cela représente 75 %. Chacun doit déterminer le bénéfice supplémentaire qu’il retirera du voyage. Même si, bien sûr, le confort et la flexibilité baissent - ce qui fait que beaucoup de gens abandonnent rapidement”, commente le professeur Van de Voorde.
Le gouvernement peut donner un coup de pouce au covoiturage en offrant un avantage fiscal assorti de mesures de réduction des coûts. C’est déjà le cas dans une certaine mesure. Les covoitureurs ne paient pas d’impôts sur leur indemnité de travail à domicile, mais votre employeur doit bien l’organiser. Une personne qui ne pratique le covoiturage “que” quelques jours par semaine peut bénéficier d’un avantage fiscal annuel de 250 euros.
Il est également possible de promouvoir le covoiturage en l'associant à des gains de temps. Par exemple, en autorisant une voiture avec au moins trois occupants à utiliser la voie de bus, ce qui permettrait de réduire le temps de parcours. “Au Royaume-Uni, cela se fait déjà avec succès avec les taxis. Mais alors, en tant que gouvernement, vous devez vous assurer à l’avance, par toutes sortes de simulations, que votre bus ne sera pas bloqué”, explique l’économiste des transports.
“Les voitures plus remplies confèrent un effet positif sur la communauté : le réseau routier est utilisé plus efficacement, une bonne chose l’environnement, et le risque d’accidents diminue. En outre, le problème de la congestion est également traité. Vous passez beaucoup moins de temps à attendre dans les embouteillages, ce qui coûte également du carburant et de l’argent.”
[4]La montagne d’avoirs dormants s’est agrandie: vérifiez et récupérez (peut-être) un peu d’argent
[1] https://www.7sur7.be/belgique/la-montagne-davoirs-dormants-sest-agrandie-verifiez-et-recuperez-peut-etre-un-peu-d-argent~a5207864/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/gare-aux-pieges-ce-quil-faut-savoir-avant-de-valider-votre-declaration-fiscale-simplifiee~a19eed08/
[3] https://www.7sur7.be/belgique/les-maisons-belges-sont-en-moyenne-surevaluees-de-8-73~a1a1abab/
[4] https://www.7sur7.be/belgique/la-montagne-davoirs-dormants-sest-agrandie-verifiez-et-recuperez-peut-etre-un-peu-d-argent~a5207864/
Il est important de d’abord distinguer carsharing, du type Cambio, et covoiturage. Ce dernier ne consiste pas à partager un véhicule, mais bien un trajet. Cela peut se faire avec une ou plusieurs personnes, qui conviennent d’une compensation ou d’un service, comme un prochain trajet, avec le conducteur, généralement propriétaire de la voiture. Ajoutons que le partage du trajet ne doit pas forcément se faire jusqu’à destination. De même, un rendez-vous peut être fixé sur un parking défini en cours de route.
Lire aussi
(3)
[1]
La montagne d’avoirs dormants s’est agrandie: vérifiez et récupérez (peut-être) un peu d'argent
[2]
Gare aux pièges: ce qu’il faut savoir avant de valider votre déclaration fiscale simplifiée
[3]
Les maisons belges sont en moyenne surévaluées de 8,73%
Une enquête menée à petite échelle l’an dernier et évoquée lundi par HLN montre que les principaux motifs de covoiturage sont les visites à des amis ou à la famille et les activités de loisirs (pour 40% des covoitureurs). Les trajets vers et depuis le travail ou le lieu des études arrivent en troisième place (27%). Les autres raisons évoquées sont la bonne ambiance, les économies réalisées en partageant les frais et la réduction de l’empreinte écologique.
“Le nombre de covoitureurs a été multiplié au moins par sept au cours des cinq dernières années”, selon Nick Arys, du ministère flamand de la Mobilité et des Travaux publics. “Malheureusement, le Covid-19 a provoqué une baisse de 40% du système, même si 10% des covoitureurs ont plus souvent partagé des trajets vers le travail par solidarité ou pour éviter les transports en commun plus fréquentés.”
Le covoiturage en chiffres
• Un trajet de covoiturage prenait en moyenn e 29 minutes en 2021.
• Il s’agit souvent d’un e distance moyenne inférieure à 40 km par trajet.
• Le nombre moyen de covoitureurs dans une voiture est légèrement supérieur à 2,5.
• 1% de la population active fait du covoiturage avec une ou plusieurs personnes de sa famille.
• 7% font du covoiturage avec une ou plusieurs personnes de la même entreprise .
• 8% font du covoiturage avec une ou plusieurs personnes d’une autre entreprise .
Avantages et inconvénients
Le covoiturage offre en effet une bonne solution aux trains bondés et aux prix extrêmes de l’énergie”, confirme Eddy Van de Voorde, économiste des transports et professeur émérite. “Surtout quand on sait que dans notre pays, une voiture est garée plus de 95% du temps. Au plus vous avez de personnes dans une voiture, au plus vous économisez, c’est logique.” L’effet bénéfique du covoiturage serait plus important en ces temps difficiles. “Mais une fois que les coûts de l’essence et du diesel auront baissé, je soupçonne que le covoiturage se poursuivra, car il a toujours été là. Outre les fervents partisans, il y aura quand même toujours les gens qui n’y pensent même pas, parce qu’ils croient que ça leur compliquerait inutilement la vie.”
“Imaginons que je doive aller à Anvers pour mon travail. Je suis sûr de trouver des gens dans ma ville de Ternat ou aux alentours qui vont travailler là-bas aussi. Mais il y a de fortes chances que nous devions tous aller dans des coins différents de la ville portuaire. Comment s’arranger? Et il y a aussi le facteur temps. Qui a le temps et l’envie de devoir attendre son covoitureur le soir après le travail? Récupérer ses enfants à l’école au retour devient aussi plus complexe. Bref, vous perdez de la flexibilité parce que vous corsetez votre trajet domicile-travail.” Un troisième défi est le confort. “Au moins 80% des conducteurs préfèrent rouler seuls. Les gens veulent se taire après une journée fatigante, écouter la radio ou réfléchir en silence à un problème.”
Frais réduits
En plein essor depuis la crise sanitaire, le télétravail rend plus complexe le covoiturage. Les horaires hybrides partagés entre la maison et le bureau permettent de réduire le trafic et rend, par conséquent, le covoiturage moins indispensable? “En principe, oui, mais nous avons remarqué que le problème de congestion dans notre pays reste aussi important qu’avant le coronavirus, car la popularité des transports publics a également diminué. Cela a peut-être un rapport avec la peur de l’effet Covid-19.”
“Si vous covoiturez en couple, vous économisez la moitié des frais de carburant et la moitié de la dépréciation de la voiture, votre voiture ne durera pas trois ans, mais six. Vous faites du covoiturage avec trois personnes ? Vous économisez alors deux tiers du prix normal. Avec quatre personnes, cela représente 75 %. Chacun doit déterminer le bénéfice supplémentaire qu’il retirera du voyage. Même si, bien sûr, le confort et la flexibilité baissent - ce qui fait que beaucoup de gens abandonnent rapidement”, commente le professeur Van de Voorde.
Comment stimuler le covoiturage?
Le gouvernement peut donner un coup de pouce au covoiturage en offrant un avantage fiscal assorti de mesures de réduction des coûts. C’est déjà le cas dans une certaine mesure. Les covoitureurs ne paient pas d’impôts sur leur indemnité de travail à domicile, mais votre employeur doit bien l’organiser. Une personne qui ne pratique le covoiturage “que” quelques jours par semaine peut bénéficier d’un avantage fiscal annuel de 250 euros.
Il est également possible de promouvoir le covoiturage en l'associant à des gains de temps. Par exemple, en autorisant une voiture avec au moins trois occupants à utiliser la voie de bus, ce qui permettrait de réduire le temps de parcours. “Au Royaume-Uni, cela se fait déjà avec succès avec les taxis. Mais alors, en tant que gouvernement, vous devez vous assurer à l’avance, par toutes sortes de simulations, que votre bus ne sera pas bloqué”, explique l’économiste des transports.
“Les voitures plus remplies confèrent un effet positif sur la communauté : le réseau routier est utilisé plus efficacement, une bonne chose l’environnement, et le risque d’accidents diminue. En outre, le problème de la congestion est également traité. Vous passez beaucoup moins de temps à attendre dans les embouteillages, ce qui coûte également du carburant et de l’argent.”
LIRE AUSSI
[4]La montagne d’avoirs dormants s’est agrandie: vérifiez et récupérez (peut-être) un peu d’argent
[1] https://www.7sur7.be/belgique/la-montagne-davoirs-dormants-sest-agrandie-verifiez-et-recuperez-peut-etre-un-peu-d-argent~a5207864/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/gare-aux-pieges-ce-quil-faut-savoir-avant-de-valider-votre-declaration-fiscale-simplifiee~a19eed08/
[3] https://www.7sur7.be/belgique/les-maisons-belges-sont-en-moyenne-surevaluees-de-8-73~a1a1abab/
[4] https://www.7sur7.be/belgique/la-montagne-davoirs-dormants-sest-agrandie-verifiez-et-recuperez-peut-etre-un-peu-d-argent~a5207864/