Francine et Johnny escroquaient un vieux couple de la famille et ont tué l’homme à coups de poing
(2022-05-14_17-14-32 (Belga))
- Reference: 2022-05-14_17-14-32_francine-et-johnny-escroquaient-un-vieux
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La cour d’assises du Hainaut a condamné, vendredi, Johnny Falise à une peine de 25 ans de réclusion criminelle pour une tentative d’extorsion avec circonstance aggravante du meurtre de Jacques Hubinon, âgé de 75 ans, commis à Marcinelle la nuit du 27 au 29 avril 2019, des extorsions et une fraude informatique.
Johnny Falise © BELGA
Son ex-compagne, Francine Genicot, est condamnée à une peine de 23 ans de réclusion criminelle pour les faits identiques, hormis la fraude informatique dont elle est acquittée.
Le couple avait vidé les comptes de Jacques Hubinon et de Marie Simon pour assouvir leur assuétude à l’alcool et à la drogue.
Les jurés ont considéré l’extrême gravité des faits mais ont tenu compte de circonstances atténuantes, à savoir l’absence d’antécédent judiciaire pour les deux et leur contexte familial déstructurée. Toutefois, la longueur de la période infractionnelle, la motivation purement vénale des accusés et leur détermination pour obtenir des moyens en vue d’assouvir leurs assuétudes ont pesé dans la balance.
Le 3 mai 2019, un homme appelait la police de Charleroi pour signaler qu’un homicide avait été commis, la nuit du 27 au 28 avril 2019, dans un studio de la rue de la Vilette à Marcinelle, situé derrière la gare de Charleroi-Sud. L’appelant venait de recevoir les confidences de Francine Genicot, laquelle l’avait informé que son compagnon, Johnny Falise, avait tué un homme à coups de poing.
Les services de secours étaient intervenus cette nuit-là à l’adresse indiquée. Toutefois, le médecin du SMUR avait conclu à une mort naturelle, en raison des problèmes cardiaques de la victime. L’examen du cadavre, qui se trouvait aux pompes funèbres, a été confié à un médecin légiste, qui a de son côté conclu qu’un hématome sous-dural compressif à la tête, combiné à une manœuvre de strangulation, était la cause de la mort. De plus, la moitié des côtes de la victime étaient brisées ante mortem.
Francine Genicot et Johnny Falise furent privés de liberté. Toxicomanes, alcooliques, les conjoints ne disposaient pas de revenus, car ils ne travaillaient pas. Pour assouvir leurs assuétudes, ils allaient se servir sur les comptes en banque de Jacques Hubinon, le beau-père de Johnny, et de sa compagne Marie Simon. Les victimes vivaient dans des conditions précaires, bien qu’elles reçurent une pension mensuelle avoisinant les 4.000 euros.
Violent, Johnny Falise usait de la menace et de la force pour se faire remettre des fonds. Il détenait aussi les cartes bancaires des victimes, qu’il a utilisées pour effectuer différents retraits. Francine Genicot détenait les documents relatifs à l’assurance-vie de Jacques, dont le solde devait revenir à Marie Simon.
Pour les jurés, la culpabilité de Johnny Falise est établie au-delà de tout doute raisonnable par les déclarations de Marie Simon et le rapport du médecin légiste. La cour constate que Francine Genicot ne s’est jamais désolidarisée de son compagnon dont elle connaissait la violence.
L’intention d’homicide est établie par les multiples lésions constatées sur le corps de Jacques Hubinon, la localisation des coups et l’état de rage de Johnny Falise comparé à “une explosion”.
Francine Genicot © BELGA
Johnny Falise © BELGA
Son ex-compagne, Francine Genicot, est condamnée à une peine de 23 ans de réclusion criminelle pour les faits identiques, hormis la fraude informatique dont elle est acquittée.
Le couple avait vidé les comptes de Jacques Hubinon et de Marie Simon pour assouvir leur assuétude à l’alcool et à la drogue.
Les jurés ont considéré l’extrême gravité des faits mais ont tenu compte de circonstances atténuantes, à savoir l’absence d’antécédent judiciaire pour les deux et leur contexte familial déstructurée. Toutefois, la longueur de la période infractionnelle, la motivation purement vénale des accusés et leur détermination pour obtenir des moyens en vue d’assouvir leurs assuétudes ont pesé dans la balance.
Coups de poing et strangulation
Le 3 mai 2019, un homme appelait la police de Charleroi pour signaler qu’un homicide avait été commis, la nuit du 27 au 28 avril 2019, dans un studio de la rue de la Vilette à Marcinelle, situé derrière la gare de Charleroi-Sud. L’appelant venait de recevoir les confidences de Francine Genicot, laquelle l’avait informé que son compagnon, Johnny Falise, avait tué un homme à coups de poing.
Les services de secours étaient intervenus cette nuit-là à l’adresse indiquée. Toutefois, le médecin du SMUR avait conclu à une mort naturelle, en raison des problèmes cardiaques de la victime. L’examen du cadavre, qui se trouvait aux pompes funèbres, a été confié à un médecin légiste, qui a de son côté conclu qu’un hématome sous-dural compressif à la tête, combiné à une manœuvre de strangulation, était la cause de la mort. De plus, la moitié des côtes de la victime étaient brisées ante mortem.
Toxicomanes et alcooliques
Francine Genicot et Johnny Falise furent privés de liberté. Toxicomanes, alcooliques, les conjoints ne disposaient pas de revenus, car ils ne travaillaient pas. Pour assouvir leurs assuétudes, ils allaient se servir sur les comptes en banque de Jacques Hubinon, le beau-père de Johnny, et de sa compagne Marie Simon. Les victimes vivaient dans des conditions précaires, bien qu’elles reçurent une pension mensuelle avoisinant les 4.000 euros.
Violent, Johnny Falise usait de la menace et de la force pour se faire remettre des fonds. Il détenait aussi les cartes bancaires des victimes, qu’il a utilisées pour effectuer différents retraits. Francine Genicot détenait les documents relatifs à l’assurance-vie de Jacques, dont le solde devait revenir à Marie Simon.
Pour les jurés, la culpabilité de Johnny Falise est établie au-delà de tout doute raisonnable par les déclarations de Marie Simon et le rapport du médecin légiste. La cour constate que Francine Genicot ne s’est jamais désolidarisée de son compagnon dont elle connaissait la violence.
L’intention d’homicide est établie par les multiples lésions constatées sur le corps de Jacques Hubinon, la localisation des coups et l’état de rage de Johnny Falise comparé à “une explosion”.
Francine Genicot © BELGA