Contrats précaires, surcharge de travail, conflit sur les pensions: le point sur le climat social à la RTBF
(2022-05-12_16-22-54 (Belga))
- Reference: 2022-05-12_16-22-54_contrats-precaires-surcharge-de-travail-
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Après l’administrateur général de la RTBF il y a deux semaines et le CSA mardi, la commission Médias du Parlement de la FWB a auditionné jeudi les représentants des travailleurs de la radio-télévision publique, dont le contrat de gestion doit bientôt être renouvelé pour cinq ans (2023-2027).
Contrats précaires pour certains, surcharge de travail liée à la transition numérique, place des travailleurs âgés dans l’entreprise ou encore conflit sur les pensions des journalistes: durant près de cinq heures, syndicats de la RTBF, société des journalistes (SDJ) et association des journalistes professionnels (AJP) ont esquissé devant les députés le climat social qui règne aujourd’hui à la Cité Reyers.
Comme ils l’avaient déjà fait il y a cinq ans, les représentants syndicaux ont à nouveau dénoncé jeudi l’abandon dans les faits du statut de fonctionnaire et des nominations à titre définitif pour les agents du service public audiovisuel francophone.
“Nous sommes dans une entreprise publique qui ne nomme plus depuis vingt ans, mais qui a engagé des cadres contractuels qui, eux, vont bénéficier d’une pension de service public! C’est un scandale qui passe vraiment très mal au niveau du personnel!”, a notamment fustigé Bernard Gabus au nom de la CGSP,.
Celui-ci a dénoncé dans la foulée l’opacité qui règne, selon lui, sur les avantages de toute nature accordés à ces cadres, ainsi que les frais de consultance engagés par la direction de la RTBF.
Autre grief: si les travailleurs contractuels ont aujourd’hui largement supplanté les agents nommés, le service public audiovisuel francophone n’offre à certains de ses collaborateurs qu’un statut encore moins favorable, fait de CDD, de contrat d’intérim, voire de simples piges, et ce parfois des années durant, selon les représentants du personnel.
La transition numérique de la RTBF et sa volonté de décliner son travail d’information à 360° sur tous ses supports (télé, radio et le web à la fois) a aussi entraîné une surcharge de travail considérable pour les journalistes, appelés à être toujours plus polyvalents, alors que leur nombre n’a nullement évolué avec la hausse de production imposée.
“Il nous faut un cadre en personnel constant, sans quoi nous ne pourrons plus maintenir la qualité de notre travail”, a averti Thi Diêm Quach, présidente de la SDJ de la RTBF devant les élus. Celle-ci s’est notamment inquiétée du fait que certains journalistes qui arrivent à la pension prochainement pourraient tout simplement ne pas être remplacés.
Enfin, Martine Simonis, secrétaire générale de l’AJP, a déploré de son côté que les journalistes de la RTBF soient toujours obligés de céder gratuitement leurs droits d’auteur à leur employeur.
Elle a aussi fait état d’un vieux contentieux entre son association et le Boulevard Reyers concernant le régime de pension spécifique pour les journalistes. Selon elle, la direction de la RTBF refuse d’octroyer ce régime de pension spécifique à plus d’une centaine de ses journalistes, cameramen pour la plupart.
“Tous les autres médias belges cotisent à ce régime de pension pour tous leurs journalistes, cameraman compris. RTL le fait, les télévisions communautaires le font. Mais pas la RTBF!”, a dénoncé Mme Simonis qui envisage à présent de saisir la justice après des années de (vaines) discussions à l’amiable.
Les députés poursuivront leurs auditions dans deux semaines. Ils devraient notamment entendre la Régie Média Belge (RMB), La Presse.be (qui représente les éditeurs francophones de presse écrite), le groupe Rossel et l’association de défense de l’environnement Greenpeace.
Contrats précaires pour certains, surcharge de travail liée à la transition numérique, place des travailleurs âgés dans l’entreprise ou encore conflit sur les pensions des journalistes: durant près de cinq heures, syndicats de la RTBF, société des journalistes (SDJ) et association des journalistes professionnels (AJP) ont esquissé devant les députés le climat social qui règne aujourd’hui à la Cité Reyers.
Abandon du statut de fonctionnaire
Comme ils l’avaient déjà fait il y a cinq ans, les représentants syndicaux ont à nouveau dénoncé jeudi l’abandon dans les faits du statut de fonctionnaire et des nominations à titre définitif pour les agents du service public audiovisuel francophone.
“Nous sommes dans une entreprise publique qui ne nomme plus depuis vingt ans, mais qui a engagé des cadres contractuels qui, eux, vont bénéficier d’une pension de service public! C’est un scandale qui passe vraiment très mal au niveau du personnel!”, a notamment fustigé Bernard Gabus au nom de la CGSP,.
Celui-ci a dénoncé dans la foulée l’opacité qui règne, selon lui, sur les avantages de toute nature accordés à ces cadres, ainsi que les frais de consultance engagés par la direction de la RTBF.
Autre grief: si les travailleurs contractuels ont aujourd’hui largement supplanté les agents nommés, le service public audiovisuel francophone n’offre à certains de ses collaborateurs qu’un statut encore moins favorable, fait de CDD, de contrat d’intérim, voire de simples piges, et ce parfois des années durant, selon les représentants du personnel.
Surcharge de travail pour les journalistes
La transition numérique de la RTBF et sa volonté de décliner son travail d’information à 360° sur tous ses supports (télé, radio et le web à la fois) a aussi entraîné une surcharge de travail considérable pour les journalistes, appelés à être toujours plus polyvalents, alors que leur nombre n’a nullement évolué avec la hausse de production imposée.
“Il nous faut un cadre en personnel constant, sans quoi nous ne pourrons plus maintenir la qualité de notre travail”, a averti Thi Diêm Quach, présidente de la SDJ de la RTBF devant les élus. Celle-ci s’est notamment inquiétée du fait que certains journalistes qui arrivent à la pension prochainement pourraient tout simplement ne pas être remplacés.
Enfin, Martine Simonis, secrétaire générale de l’AJP, a déploré de son côté que les journalistes de la RTBF soient toujours obligés de céder gratuitement leurs droits d’auteur à leur employeur.
Elle a aussi fait état d’un vieux contentieux entre son association et le Boulevard Reyers concernant le régime de pension spécifique pour les journalistes. Selon elle, la direction de la RTBF refuse d’octroyer ce régime de pension spécifique à plus d’une centaine de ses journalistes, cameramen pour la plupart.
“Tous les autres médias belges cotisent à ce régime de pension pour tous leurs journalistes, cameraman compris. RTL le fait, les télévisions communautaires le font. Mais pas la RTBF!”, a dénoncé Mme Simonis qui envisage à présent de saisir la justice après des années de (vaines) discussions à l’amiable.
Les députés poursuivront leurs auditions dans deux semaines. Ils devraient notamment entendre la Régie Média Belge (RMB), La Presse.be (qui représente les éditeurs francophones de presse écrite), le groupe Rossel et l’association de défense de l’environnement Greenpeace.