News: 2022-05-06_21-35-00_melenchon-ne-sera-vraisemblablement-pas-

  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Mélenchon ne sera "vraisemblablement" pas lui-même candidat aux législatives

(2022-05-06_21-35-00 (Belga, AFP))


mise à jour Jean-Luc Mélenchon n'envisage pas d'être lui-même candidat aux législatives des 12 et 19 juin, a indiqué vendredi sur France 2 l'ancien candidat LFI à la présidentielle, artisan d'un accord électoral entre LFI, le PS, EELV et le PCF.

"Vraisemblablement", a répondu le député sortant des Bouches-du-Rhône, invité à confirmer au 20H de France 2 qu'il ne serait pas candidat. Le patron des Insoumis a également invoqué la légitimité suffisante que lui confèreraient, s'il devait devenir Premier ministre, les sept millions de voix engrangées au 1er tour de la présidentielle.

De frondeur à rassembleur de la gauche française



Quatorze ans après avoir claqué la porte du Parti socialiste (PS), Jean-Luc Mélenchon est parvenu à s’imposer comme chef de file de la gauche française, point culminant d’une carrière politique émaillée de joutes oratoires, de campagnes novatrices et de positions controversées.

L’accord arraché cette semaine aux écologistes, aux socialistes et aux communistes en vue des élections législatives de juin sonne comme une revanche pour le leader de la France insoumise (LFI, gauche radicale), longtemps minoritaire au sein du PS.

A 70 ans, l’ex-sénateur socialiste, au verbe haut et au caractère “éruptif” - selon ses mots - voit sa stratégie de cavalier seul in fine couronnée de succès, même si seul le temps pourra dire s’il s’agit d’un épiphénomène ou d’une étape historique pour la gauche française.

“Il doit se régaler de sa vengeance sur le PS, de pouvoir les humilier”, sourit le dirigeant d’un petit parti de gauche.

Et ce d’autant plus que le chemin aura été long. Né à Tanger (Maroc), passé par le militantisme étudiant tendance trotskiste, M. Mélenchon rejoint le PS à l’âge de 25 ans.

Il en gardera entre autres une admiration sans bornes pour le défunt président socialiste François Mitterrand et les mots que ce dernier lui aurait adressés, peu avant de mourir : “Ne cédez jamais, marchez votre chemin”.

Dans les années 1990, il devient l’un des porte-voix de l’aile gauche du parti dont il dénonce la “dérive libérale”.

En 2005, il défend le “non” au référendum sur la Constitution européenne. Trois ans plus tard, la rupture est consommée : à l’issue d’un Congrès où son courant reste minoritaire, il le quitte pour créer un nouveau mouvement “sans concession face à la droite”.

Partisan d’un rassemblement à gauche du PS, Jean-Luc Mélenchon s’allie, avec son nouveau Parti de Gauche, aux communistes lors de l’élection présidentielle de 2012 et obtient 11,1% des voix.

Cinq ans plus tard, sous les couleurs LFI, il atteint les 19,58 % et finit par frôler les 22% en 2022. Il échoue au pied du podium, mais capte l’essentiel du vote de gauche au détriment de ses concurrents, dont le PS, laminés.

“Prêt à gouverner”



Une lente et constante ascension, et un style qui clive. “Ma manière d’être est un signal. Je suis le bruit et la fureur, comme mon époque”, prévient “Méluche” dès 2010.

En 2017, il choisit à l’inverse de se poser en “figure rassurante” face à l’extrême droite. Sans rien perdre de son mordant, il fustige les élites et prône l’instauration d’une VIe République.

Taxé de populiste de gauche, cet admirateur de feu le président vénézuélien Hugo Chavez affirme prendre cette “injure avec gratitude” - “je ne suis pas avec le peuple, je suis du peuple!”.

Au-delà du style et de son pouvoir décrit comme vertical par ses détracteurs, certaines de ses positions passent mal auprès de ses ex-camarades socialistes et d’une partie de l’électorat de gauche.

Y figurent notamment son appel à rompre avec les traités européens, sa volonté de sortir de l’Otan, sa défense des régimes russe et chinois ou encore l’évolution de sa conception de la laïcité vers une approche qui lui vaut des accusations de “communautarisme”.

Son talent oratoire fait en revanche la quasi-unanimité tout comme ses campagnes électorales novatrices, avec des meetings retransmis en hologramme.

Avec les journalistes, ses relations sont tumultueuses et il faudra attendre 2021 pour qu’il affirme avoir besoin “d’autres relations avec la presse” que la “guerre implacable” menée jusque-là.

“La République, c’est moi!”



Son caractère volcanique sera immortalisé par les caméras en 2018 lors d’une perquisition au siège de LFI dans l’enquête portant sur les comptes de sa campagne de 2017. “La République, c’est moi!”, lance-t-il à un policier.

Dans une interview à l’AFP en 2021, il assurait ne jamais s’être “senti si prêt à gouverner” : “Je sais qui pourrait faire quoi, aussi bien dans mes rangs que dans les rangs communistes, et aussi dans la galaxie de la désintégration du PS”.

LIRE AUSSI



[1]Le parlement du PS adopte à 62% l’accord historique avec LFI



[1] https://www.7sur7.be/monde/le-parlement-du-ps-adopte-a-62-l-accord-historique-avec-lfi~a813cf16/



But I have a holy crusade. I dislike waste. I dislike over-engineering. I
absolutely detest the "because we can" mentality. I think small is
beautiful, and the guildeline should always be that performance and size
are more important than features.

- Linus Torvalds on linux-kernel