Le sort du professeur de la VUB condamné à mort est-il scellé? La Belgique n’a pas (encore) conclu d’accord d’échange avec l’Iran
(2022-05-05_12-31-00 (Het Laatste Nieuws, belga))
- Reference: 2022-05-05_12-31-00_le-sort-du-professeur-de-la-vub-condamne
- News link: https://www.7sur7.be/monde/le-sort-du-professeur-de-la-vub-condamne-a-mort-est-il-scelle-la-belgique-na-pas-encore-conclu-daccord-dechange-avec-liran~a029e5de4/
- Source link:
Le gouvernement belge a toujours nié négocier avec l’Iran la libération du professeur de la VUB Ahmadreza Djalali contre un terroriste iranien détenu en Belgique. Mais en coulisses, affirme Het Laatste Nieuws, c’est bel et bien sur cet échange de prisonniers que comptait la Belgique pour sauver son enseignant condamné à mort. Depuis hier, des informations officielles circulent sur l’exécution imminente du médecin. Amnesty International nourrit “les plus vives inquiétudes”. Le temps presse.
Le sort d’Ahmadrez Djalali, un médecin suédo-iranien qui donnait des conférences sur la médecine d’urgence à la VUB, refait tristement parler de lui. Selon l’agence de presse iranienne ISNA, le professeur sera exécuté très prochainement. Selon la source citée par ISNA, il est en effet question d’une exécution qui surviendrait d’ici à la fin du mois iranien d’Ordibehesht, ce qui correspond à la date du 21 mai. La dépêche établit, en outre, un lien entre l’exécution prévue d’Ahmadreza Djalali et le procès de Hamid Nouri, un fonctionnaire iranien arrêté en Suède en novembre 2019 et poursuivi dans ce même pays pour son rôle présumé dans les massacres survenus en 1988 dans les prisons iraniennes.
(3)
[1]
Traitements inhumains et dégradants: les terribles images de la prison d’Evin où un professeur de la VUB est détenu
[2]
L’Iran dénonce “fermement” la condamnation pour terrorisme de son diplomate en Belgique
[3]
Le parlement flamand s’inquiète du sort d’Ahmadreza Djalali, professeur de la VUB condamné à mort en Iran
Le scientifique qui officiait pour la VUB a une femme et deux jeunes enfants, et est incarcéré depuis 6 ans en Iran. Et ce sur base d’aveux forcés suite à des soupçons d’“espionnage pour Israël”, que la justice iranienne a qualifié de “corruption sur terre”, et qui auraient soi-disant conduit à la mort de deux scientifiques iraniens spécialisés dans le nucléaire, toujours selon Téhéran.
Citation
Le sort de Djalali est depuis longtemps lié à celui d’Assadollah Asadi, un diplomate iranien de 49 ans qui a fomenté un attentat
Ahmadreza Djalali, sa femme et leurs enfants © VTM Nieuws
Si les choses semblent se précipiter dans une funeste direction, c’est parce que le sort du prof de la VUB dépendait étroitement de celui d’Assadollah Asadi, un diplomate iranien de 49 ans qui travaillait dans son ambassade en Autriche et aujourd'hui emprisonné en Belgique. En réalité, l’homme travaillait en tant qu’agent secret et avait recruté un couple de Wilrijk en 2018 afin de commettre un attentat. La cible de l’attaque? Un important congrès de l’opposition iranienne à Paris. Le couple avait été pris alors qu’il était en route pour la capitale française avec une bombe contenant un kilo de TATP. Selon les experts, les explosifs étaient l’œuvre de “vrais professionnels”.
Alors qu’Asadi n’avait pas encore été condamné - en février 2021 - à 20 ans de prison pour avoir fomenté l’attentat, les rumeurs allaient bon train que l’Iran avait proposé de “l’échanger” contre Djalali. Mais le gouvernement belge continue de prétendre n’avoir jamais envisagé une telle solution. “La situation du Dr Djalali est une affaire totalement distincte du procès de ce diplomate iranien”, avait déclaré Sophie Wilmès (MR), alors ministre des Affaires étrangères, en commission à la Chambre. “Les deux dossiers ne sont pas liés l’un à l’autre”, avait-elle affirmé. Quant au ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), il avait été encore plus éloquent sur le sujet: “On parle d’état de droit ici, pas de troc”.
Sophie Wilmès et son homologue iranien à Munich le 19 février dernier © Twitter
Mais le fait que Sophie Wilmès ait alors souligné qu’un appel dans l’affaire était encore possible, laissait bel et bien à penser qu’il restait une ouverture, analyse Het Laatste Nieuws. La Belgique ne voulait surtout pas ouvertement admettre que l’Iran avait un moyen de pression sur notre système judiciaire et attendait pour communiquer publiquement que le “deal” soit scellé. En février dernier, Sophie Wilmès avait échangé quelques mots avec son homologue iranien Amir Abdollahian lors d'une conférence de sécurité à Munich. Le cas Asadi avait été évoqué lors de cette conversation, avait ensuite tweeté le ministère iranien. Puis, en mai, on apprenait qu’Asadi renonçait à son droit de faire appel de sa condamnation. Plus qu’étrange, pour quelqu’un qui a écopé d’une peine si lourde...
Effrayé par cette chronologie interpellante, le député N-VA Michael Freilich avait aussitôt rédigé une question écrite à l’intention de Sophie Wilmès. Il y demandait expressément la garantie qu’un tel échange n’aurait pas lieu. “Cet homme ne doit en aucun cas bénéficier d'un seul jour de libération anticipée”, avait-il lancé au sujet du diplomate terroriste. “On parle de terrorisme au plus haut niveau”, avait-il rappelé. Mais dans la réponse reçue par le député, la Ministre ne donnait finalement aucune garantie. Tout ce que Sophie Wilmès concédait dire, c’était qu’il n’existait “aucun cadre légal pour un échange de prisonniers”. Ce qui ne signifiait évidemment pas que cela rendait l’échange impossible.
Les images aux rayons X de la trousse de toilette dans laquelle se trouvait la bombe destinée aux conférenciers à Paris © RV
Entre-temps, Sophie Wilmès a pris congé de ses fonctions pour raisons familiales et ses compétences sont dans l’intervalle assumées par le Premier ministre Alexander De Croo. HLN lui a donc demandé, ce mercredi, de se prononcer clairement - par oui ou par non - sur la question de l’échange de prisonniers avec l’Iran. Celui-ci a botté en touche: “Il n'y a à ce moment précis aucune base juridique pour effectuer un échange de prisonniers”. Pour l’instant, donc. Mais d'un avenir proche, peut-être bien? Quant à la question de savoir si un tel échange est défendable, cela revient un peu à se demander s’il est sain de délivrer les rançons exigées par les ravisseurs pour sauver des otages. Cela sauve des vies, mais cela encourage sans doute aussi les criminels à tenter leur chance dans le futur.
Mais du côté de l’Iran, la question n’est pas taboue. D’ailleurs, l’arrestation d'un architecte irano-allemand, Nahid Taghavi, est également liée au dossier Asadi. Car c’est l’Allemagne qui avait mis la main sur Asadi et l’avait livré à la Belgique, ce après quoi Taghavi avait été arrêté en Iran. Le procès n’avait alors même pas commencé.
Citation
“Un échange de prisonniers ou autre scénario ne peut conduire des états de fouler aux pieds les droits de l’homme, les accords internationaux quant aux droits des citoyens et les droits politiques” Jan Dackaert, recteur ad interim à la VUB
“De telles manœuvres de la part des autorités iraniennes sont inacceptables. Il est littéralement vital que des pays comme la Belgique et la Suède fassent pression sur les autorités iraniennes pour empêcher cette exécution et exigent la libération d’Ahmadreza Djalali”, insiste de son côté Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
On remarquera aussi le “no go” notable de la VUB sur la question, bien que l’université fasse tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de son professeur, et ce, depuis des années. “Un échange de prisonniers ou autre scénario ne peut conduire des états à fouler aux pieds les droits de l’homme, les accords internationaux quant aux droits des citoyens et les droits politiques”, avait alors commenté le recteur ad interim Jan Danckaert. “Il faut immédiatement empêcher l’exécution d’Ahmadreza Djalali. Nous appelons les dirigeants iraniens à arrêter cette barbarie”, plaide-t-il aujourd'hui face à l’urgence de la situation, mais toujours sans appeler à adhérer aux demandes d’échange de l’Iran. “Nous demandons au monde entier de maintenir la pression sur l’Iran pour qu’un terme soit mis au traitement injuste et dégradant d’Ahmadreza Djalali. Détenu injustement et dans des conditions honteuses depuis plus de six ans, il doit être libéré de façon à ce que sa famille puisse enfin l’embrasser à nouveau”, ponctue-t-il.
Une pétition lancée par Amnesty International, exhortant les autorités iraniennes à annuler la condamnation à mort du docteur Djalali et à le libérer immédiatement et sans condition, a récolté plus de 130.000 signatures en Belgique. Mais ce n’est évidemment pas ce qui fera flancher Téhéran.
Toujours est-il que la famille de Djalali n’a plus qu’à implorer le ciel pour une solution in extremis. Au fur et à mesure des semaines et maintenant des jours, son état de santé se dégraderait, tout comme ses chances de sortir vivant de ce guet-apens.
[1] https://www.7sur7.be/monde/traitements-inhumains-et-degradants-les-terribles-images-de-la-prison-devin-ou-un-professeur-de-la-vub-est-detenu~a7a3d6ef/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/liran-denonce-fermement-la-condamnation-pour-terrorisme-de-son-diplomate-en-belgique~a415febb/
[3] https://www.7sur7.be/belgique/le-parlement-flamand-sinquiete-du-sort-dahmadreza-djalali-professeur-de-la-vub-condamne-a-mort-en-iran~a19975da/
Le sort d’Ahmadrez Djalali, un médecin suédo-iranien qui donnait des conférences sur la médecine d’urgence à la VUB, refait tristement parler de lui. Selon l’agence de presse iranienne ISNA, le professeur sera exécuté très prochainement. Selon la source citée par ISNA, il est en effet question d’une exécution qui surviendrait d’ici à la fin du mois iranien d’Ordibehesht, ce qui correspond à la date du 21 mai. La dépêche établit, en outre, un lien entre l’exécution prévue d’Ahmadreza Djalali et le procès de Hamid Nouri, un fonctionnaire iranien arrêté en Suède en novembre 2019 et poursuivi dans ce même pays pour son rôle présumé dans les massacres survenus en 1988 dans les prisons iraniennes.
Lire aussi
(3)
[1]
Traitements inhumains et dégradants: les terribles images de la prison d’Evin où un professeur de la VUB est détenu
[2]
L’Iran dénonce “fermement” la condamnation pour terrorisme de son diplomate en Belgique
[3]
Le parlement flamand s’inquiète du sort d’Ahmadreza Djalali, professeur de la VUB condamné à mort en Iran
Le scientifique qui officiait pour la VUB a une femme et deux jeunes enfants, et est incarcéré depuis 6 ans en Iran. Et ce sur base d’aveux forcés suite à des soupçons d’“espionnage pour Israël”, que la justice iranienne a qualifié de “corruption sur terre”, et qui auraient soi-disant conduit à la mort de deux scientifiques iraniens spécialisés dans le nucléaire, toujours selon Téhéran.
Citation
Le sort de Djalali est depuis longtemps lié à celui d’Assadollah Asadi, un diplomate iranien de 49 ans qui a fomenté un attentat
Ahmadreza Djalali, sa femme et leurs enfants © VTM Nieuws
Si les choses semblent se précipiter dans une funeste direction, c’est parce que le sort du prof de la VUB dépendait étroitement de celui d’Assadollah Asadi, un diplomate iranien de 49 ans qui travaillait dans son ambassade en Autriche et aujourd'hui emprisonné en Belgique. En réalité, l’homme travaillait en tant qu’agent secret et avait recruté un couple de Wilrijk en 2018 afin de commettre un attentat. La cible de l’attaque? Un important congrès de l’opposition iranienne à Paris. Le couple avait été pris alors qu’il était en route pour la capitale française avec une bombe contenant un kilo de TATP. Selon les experts, les explosifs étaient l’œuvre de “vrais professionnels”.
Ouverture
Alors qu’Asadi n’avait pas encore été condamné - en février 2021 - à 20 ans de prison pour avoir fomenté l’attentat, les rumeurs allaient bon train que l’Iran avait proposé de “l’échanger” contre Djalali. Mais le gouvernement belge continue de prétendre n’avoir jamais envisagé une telle solution. “La situation du Dr Djalali est une affaire totalement distincte du procès de ce diplomate iranien”, avait déclaré Sophie Wilmès (MR), alors ministre des Affaires étrangères, en commission à la Chambre. “Les deux dossiers ne sont pas liés l’un à l’autre”, avait-elle affirmé. Quant au ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), il avait été encore plus éloquent sur le sujet: “On parle d’état de droit ici, pas de troc”.
Sophie Wilmès et son homologue iranien à Munich le 19 février dernier © Twitter
Mais le fait que Sophie Wilmès ait alors souligné qu’un appel dans l’affaire était encore possible, laissait bel et bien à penser qu’il restait une ouverture, analyse Het Laatste Nieuws. La Belgique ne voulait surtout pas ouvertement admettre que l’Iran avait un moyen de pression sur notre système judiciaire et attendait pour communiquer publiquement que le “deal” soit scellé. En février dernier, Sophie Wilmès avait échangé quelques mots avec son homologue iranien Amir Abdollahian lors d'une conférence de sécurité à Munich. Le cas Asadi avait été évoqué lors de cette conversation, avait ensuite tweeté le ministère iranien. Puis, en mai, on apprenait qu’Asadi renonçait à son droit de faire appel de sa condamnation. Plus qu’étrange, pour quelqu’un qui a écopé d’une peine si lourde...
Le Premier ministre encore plus évasif
Effrayé par cette chronologie interpellante, le député N-VA Michael Freilich avait aussitôt rédigé une question écrite à l’intention de Sophie Wilmès. Il y demandait expressément la garantie qu’un tel échange n’aurait pas lieu. “Cet homme ne doit en aucun cas bénéficier d'un seul jour de libération anticipée”, avait-il lancé au sujet du diplomate terroriste. “On parle de terrorisme au plus haut niveau”, avait-il rappelé. Mais dans la réponse reçue par le député, la Ministre ne donnait finalement aucune garantie. Tout ce que Sophie Wilmès concédait dire, c’était qu’il n’existait “aucun cadre légal pour un échange de prisonniers”. Ce qui ne signifiait évidemment pas que cela rendait l’échange impossible.
Les images aux rayons X de la trousse de toilette dans laquelle se trouvait la bombe destinée aux conférenciers à Paris © RV
Entre-temps, Sophie Wilmès a pris congé de ses fonctions pour raisons familiales et ses compétences sont dans l’intervalle assumées par le Premier ministre Alexander De Croo. HLN lui a donc demandé, ce mercredi, de se prononcer clairement - par oui ou par non - sur la question de l’échange de prisonniers avec l’Iran. Celui-ci a botté en touche: “Il n'y a à ce moment précis aucune base juridique pour effectuer un échange de prisonniers”. Pour l’instant, donc. Mais d'un avenir proche, peut-être bien? Quant à la question de savoir si un tel échange est défendable, cela revient un peu à se demander s’il est sain de délivrer les rançons exigées par les ravisseurs pour sauver des otages. Cela sauve des vies, mais cela encourage sans doute aussi les criminels à tenter leur chance dans le futur.
Même la VUB ne plaide pas pour cette option
Mais du côté de l’Iran, la question n’est pas taboue. D’ailleurs, l’arrestation d'un architecte irano-allemand, Nahid Taghavi, est également liée au dossier Asadi. Car c’est l’Allemagne qui avait mis la main sur Asadi et l’avait livré à la Belgique, ce après quoi Taghavi avait été arrêté en Iran. Le procès n’avait alors même pas commencé.
Citation
“Un échange de prisonniers ou autre scénario ne peut conduire des états de fouler aux pieds les droits de l’homme, les accords internationaux quant aux droits des citoyens et les droits politiques” Jan Dackaert, recteur ad interim à la VUB
“De telles manœuvres de la part des autorités iraniennes sont inacceptables. Il est littéralement vital que des pays comme la Belgique et la Suède fassent pression sur les autorités iraniennes pour empêcher cette exécution et exigent la libération d’Ahmadreza Djalali”, insiste de son côté Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
On remarquera aussi le “no go” notable de la VUB sur la question, bien que l’université fasse tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir la libération de son professeur, et ce, depuis des années. “Un échange de prisonniers ou autre scénario ne peut conduire des états à fouler aux pieds les droits de l’homme, les accords internationaux quant aux droits des citoyens et les droits politiques”, avait alors commenté le recteur ad interim Jan Danckaert. “Il faut immédiatement empêcher l’exécution d’Ahmadreza Djalali. Nous appelons les dirigeants iraniens à arrêter cette barbarie”, plaide-t-il aujourd'hui face à l’urgence de la situation, mais toujours sans appeler à adhérer aux demandes d’échange de l’Iran. “Nous demandons au monde entier de maintenir la pression sur l’Iran pour qu’un terme soit mis au traitement injuste et dégradant d’Ahmadreza Djalali. Détenu injustement et dans des conditions honteuses depuis plus de six ans, il doit être libéré de façon à ce que sa famille puisse enfin l’embrasser à nouveau”, ponctue-t-il.
Une pétition lancée par Amnesty International, exhortant les autorités iraniennes à annuler la condamnation à mort du docteur Djalali et à le libérer immédiatement et sans condition, a récolté plus de 130.000 signatures en Belgique. Mais ce n’est évidemment pas ce qui fera flancher Téhéran.
Toujours est-il que la famille de Djalali n’a plus qu’à implorer le ciel pour une solution in extremis. Au fur et à mesure des semaines et maintenant des jours, son état de santé se dégraderait, tout comme ses chances de sortir vivant de ce guet-apens.
[1] https://www.7sur7.be/monde/traitements-inhumains-et-degradants-les-terribles-images-de-la-prison-devin-ou-un-professeur-de-la-vub-est-detenu~a7a3d6ef/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/liran-denonce-fermement-la-condamnation-pour-terrorisme-de-son-diplomate-en-belgique~a415febb/
[3] https://www.7sur7.be/belgique/le-parlement-flamand-sinquiete-du-sort-dahmadreza-djalali-professeur-de-la-vub-condamne-a-mort-en-iran~a19975da/