Le profil atypique de la nouvelle patronne de la Sûreté de l’État: “Elle est sous-estimée, surtout dans sa Fiat 500"
(2022-05-05_12-13-41 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2022-05-05_12-13-41_le-profil-atypique-de-la-nouvelle-patron
- News link: https://www.7sur7.be/belgique/le-profil-atypique-de-la-nouvelle-patronne-de-la-surete-de-letat-elle-est-sous-estimee-surtout-dans-sa-fiat-500~a2986de11/
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“Une femme très joviale et incroyablement intelligente, capable de comprendre un dossier complexe en l’espace de deux secondes.” Ses anciens collègues ne tarissent pas d’éloges sur Francisca Bostyn, administratrice générale de la Sûreté de l’État jusqu’à la fin du mois de novembre au moins. “Son arme secrète? Elle est fortement sous-estimée en tant que femme, surtout dans sa Fiat 500.”
Intérim. Lundi dernier, Jaak Raes, l’administrateur général de la Sûreté de l’État (VSSE), a annoncé prendre un congé de maladie. En concertation avec le principal intéressé, c’est Francisca Bostyn, directrice des relations internationales de la VSSE, qui a été désignée pour reprendre temporairement ses fonctions. Mais qui est cette quadragénaire originaire d’Izegem?
[1]
Report de l’exécution des courtes peines: les mots durs des Procureurs généraux
Après avoir étudié les sciences politiques et sociales à Louvain, Francisca Bostyn débute sa carrière professionnelle comme analyste politique pour le Service Général du Renseignement et de Sécurité (SGRS) au début des années 2000. Elle oeuvre au Congo, au Kosovo et en Asie du Sud, entre autres. Après un passage à l’OTAN en Afghanistan et à l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), le Premier ministre Herman Van Rompuy l’engage comme conseillère en matière de sécurité en 2009. Elle remplit également ce rôle pour son successeur Yves Leterme. Elle répond ensuite à l’appel de l’ancien coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.
Lorsque Koen Geens est nommé ministre de la Justice en 2014, Francisca Bostyn entame une nouvelle collaboration à ses côtés en tant que chef de la cellule “sécurité et relations internationales” et chef de cabinet adjoint. Elle entre dans une période rythmée par les menaces terroristes, avec les attentats de Bruxelles comme point d’orgue. “Elle est incroyablement intelligente. Parlez-lui d’un problème complexe et elle pointera immédiatement les conséquences potentielles, ce qu’il convient de faire”, affirme un collègue de longue date.
“Mettez-lui un dossier devant les yeux et elle le connaît par cœur deux secondes plus tard”, raconte une ancienne relation de travail. En parallèle de ses activités au Cabinet, elle boucle ses études de droit, thèse comprise. “Comment a-t-elle réussi à combiner cela? Je n’en ai toujours aucune idée. Cela en dit long sur ses capacités."
Lorsque le chef de cabinet de Koens Geens, Vincent Houssiau, entame une nouvelle mission le roi Philippe en 2017, Francisca Bostyn suit ses traces. Un fait remarquable aux yeux du monde extérieur en regard notamment de son jeune âge. Pour tous les membres du Cabinet, le choix s’avère juste logique et naturel. “Elle n’a pas encore quarante ans, mais possède déjà l’expérience professionnelle de quelqu’un qui pourrait avoir quinze ans de plus”, défend Koen Geens à l’époque. “C’était un choix évident”, se remémore-t-il aujourd’hui, des propos rapportés par Het Laatste Nieuws.
“Pendant la période des attaques terroristes, elle s’est discrètement imposée comme un leader naturel, avec un courage et une persévérance incroyables. Le leadership le plus efficace est celui qui passe inaperçu. Il y avait toujours une longue queue à la porte de son bureau. C’est un bon signe.”
Un ancien employé confirme qu’il était aisé de s’adresser à elle. “À cet égard, Francisca et le ministre formaient un duo parfait : lui très strict, elle conciliatrice. Je n’exagère pas quand je dis que tout le monde s’entendait bien avec elle. Elle avait également beaucoup de respect au sein des autres cabinets et même parmi les opposants politiques. Je n’ai jamais entendu de ragots sur elle.”
“Savez-vous quelle est son arme secrète? Le fait qu’elle soit une femme. Dans les plus hautes sphères, les hommes ont encore tendance à dominer : ils ont tendance à la sous-estimer. Surtout lorsque, en tant que chef de cabinet, elle garait sa petite Fiat 500 entre les grosses BMW ou Audi de ses collègues. L’ego, elle ne connaît pas."
Ces dernières années, Francisca Bostyn a travaillé pour la Sûreté de l’État en tant que directrice des relations internationales. Ceux qui la connaissent ne doutent pas qu’elle remplira à la perfection le rôle d’administratrice générale par intérim. “Avec ses connaissances incroyables et sa personnalité chaleureuse, elle ne peut qu’apporter une valeur ajoutée."
[2]Le Service général de renseignement et de sécurité change son plan d’action
[1] https://www.7sur7.be/belgique/report-de-lexecution-des-courtes-peines-les-mots-durs-des-procureurs-generaux~a5bffdd5/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/le-service-general-de-renseignement-et-de-securite-change-son-plan-daction~af471bb0/
Intérim. Lundi dernier, Jaak Raes, l’administrateur général de la Sûreté de l’État (VSSE), a annoncé prendre un congé de maladie. En concertation avec le principal intéressé, c’est Francisca Bostyn, directrice des relations internationales de la VSSE, qui a été désignée pour reprendre temporairement ses fonctions. Mais qui est cette quadragénaire originaire d’Izegem?
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[1]
Report de l’exécution des courtes peines: les mots durs des Procureurs généraux
Après avoir étudié les sciences politiques et sociales à Louvain, Francisca Bostyn débute sa carrière professionnelle comme analyste politique pour le Service Général du Renseignement et de Sécurité (SGRS) au début des années 2000. Elle oeuvre au Congo, au Kosovo et en Asie du Sud, entre autres. Après un passage à l’OTAN en Afghanistan et à l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), le Premier ministre Herman Van Rompuy l’engage comme conseillère en matière de sécurité en 2009. Elle remplit également ce rôle pour son successeur Yves Leterme. Elle répond ensuite à l’appel de l’ancien coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove.
Lorsque Koen Geens est nommé ministre de la Justice en 2014, Francisca Bostyn entame une nouvelle collaboration à ses côtés en tant que chef de la cellule “sécurité et relations internationales” et chef de cabinet adjoint. Elle entre dans une période rythmée par les menaces terroristes, avec les attentats de Bruxelles comme point d’orgue. “Elle est incroyablement intelligente. Parlez-lui d’un problème complexe et elle pointera immédiatement les conséquences potentielles, ce qu’il convient de faire”, affirme un collègue de longue date.
“Mettez-lui un dossier devant les yeux et elle le connaît par cœur deux secondes plus tard”, raconte une ancienne relation de travail. En parallèle de ses activités au Cabinet, elle boucle ses études de droit, thèse comprise. “Comment a-t-elle réussi à combiner cela? Je n’en ai toujours aucune idée. Cela en dit long sur ses capacités."
“Leader naturel”
Lorsque le chef de cabinet de Koens Geens, Vincent Houssiau, entame une nouvelle mission le roi Philippe en 2017, Francisca Bostyn suit ses traces. Un fait remarquable aux yeux du monde extérieur en regard notamment de son jeune âge. Pour tous les membres du Cabinet, le choix s’avère juste logique et naturel. “Elle n’a pas encore quarante ans, mais possède déjà l’expérience professionnelle de quelqu’un qui pourrait avoir quinze ans de plus”, défend Koen Geens à l’époque. “C’était un choix évident”, se remémore-t-il aujourd’hui, des propos rapportés par Het Laatste Nieuws.
“Pendant la période des attaques terroristes, elle s’est discrètement imposée comme un leader naturel, avec un courage et une persévérance incroyables. Le leadership le plus efficace est celui qui passe inaperçu. Il y avait toujours une longue queue à la porte de son bureau. C’est un bon signe.”
“L’ego, elle ne connaît pas”
Un ancien employé confirme qu’il était aisé de s’adresser à elle. “À cet égard, Francisca et le ministre formaient un duo parfait : lui très strict, elle conciliatrice. Je n’exagère pas quand je dis que tout le monde s’entendait bien avec elle. Elle avait également beaucoup de respect au sein des autres cabinets et même parmi les opposants politiques. Je n’ai jamais entendu de ragots sur elle.”
“Savez-vous quelle est son arme secrète? Le fait qu’elle soit une femme. Dans les plus hautes sphères, les hommes ont encore tendance à dominer : ils ont tendance à la sous-estimer. Surtout lorsque, en tant que chef de cabinet, elle garait sa petite Fiat 500 entre les grosses BMW ou Audi de ses collègues. L’ego, elle ne connaît pas."
Ces dernières années, Francisca Bostyn a travaillé pour la Sûreté de l’État en tant que directrice des relations internationales. Ceux qui la connaissent ne doutent pas qu’elle remplira à la perfection le rôle d’administratrice générale par intérim. “Avec ses connaissances incroyables et sa personnalité chaleureuse, elle ne peut qu’apporter une valeur ajoutée."
LIRE AUSSI
[2]Le Service général de renseignement et de sécurité change son plan d’action
[1] https://www.7sur7.be/belgique/report-de-lexecution-des-courtes-peines-les-mots-durs-des-procureurs-generaux~a5bffdd5/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/le-service-general-de-renseignement-et-de-securite-change-son-plan-daction~af471bb0/