Non, le monde entier ne soutient pas l’Occident: “C’est une grave illusion d’optique”
(2022-05-04_15-37-00 (France Culture))
- Reference: 2022-05-04_15-37-00_non-le-monde-entier-ne-soutient-pas-locc
- News link: https://www.7sur7.be/monde/non-le-monde-entier-ne-soutient-pas-loccident-cest-une-grave-illusion-doptique~a91bc1ad/
- Source link:
Selon Jean-Marc Four, directeur de la Rédaction internationale [1]sur France Culture , dire “que le monde entier soutient l’Occident”, dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie, “est une erreur, une grave illusion d’optique”. Explications.
Vu d’ici, en Occident, on serait aisément tenté de croire que la Russie est isolée et que le monde entier soutient l’Ukraine et l’Occident. Or, un rapide tour d’horizon permet de dissiper cette “illusion”, rappelle Jean-Marc Four. Car si, en effet, rares sont les pays qui soutiennent “explicitement” Moscou - Biélorussie, Syrie et Corée du Nord en tête - beaucoup plus nombreux sont ceux qui adoptent une position discrète et prudente vis-à-vis du conflit, pour ne pas dire un statut de neutralité.
(3)
[2]
Lavrov: “L'OTAN et l’UE se sont résignées à la domination des Etats-Unis”
[3]
L'Otan a également sa part de responsabilités dans le conflit
[4]
En Chine, Sergueï Lavrov annonce l’avènement d'un nouvel ordre mondial “plus juste”
Le directeur de l’Information internationale de Radio France souligne ainsi que près de 40 pays se sont notamment abstenus lors des deux votes organisés à l’ONU pour condamner l’offensive russe et, surtout, qu’en dehors des pays occidentaux, du Japon et de la Corée du Sud, aucun autre pays n’a adopté de sanctions officielles contre le régime de Vladimir Poutine. Pour l’expert, la notion même de “communauté internationale” est une “coquille vide”, commente-t-il.
Parmi ces États géographiquement proches ou éloignés du champ de bataille, il convient de distinguer différentes catégories. Il y a ceux qui craignent légitimement des représailles de la Russie ou qui en dépendent: la Biélorussie, l’Arménie et la Géorgie, par exemple. Ceux qui entretiennent des liens politiques, économiques ou militaires cruciaux avec Moscou, voire qui partagent une même vision “autoritaire” et “nationaliste” du pouvoir: le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Égypte (90 % de blé russe), l’Inde (important contrat d’armement), la Serbie, la Hongrie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (pétrole), la Chine et même, dans une moindre mesure, la Turquie. Et ceux qui sont simplement loin, comme l’Indonésie.
Parallèlement, en Afrique, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Mali, le Soudan, la Mauritanie, la Centrafrique, le Nigeria, l’Éthiopie et Madagascar restent liés à la Russie pour diverses raisons. Soit parce qu’ils dépendent massivement des exportations russes, soit par des contrats militaires, soit par affinités historiques dans la lutte contre la décolonisation et une méfiance commune à l’égard de l’impérialisme américain. Dans le même ordre d’idées, l’Amérique latine garde des séquelles du soutien de Washington aux dictatures: l’Argentine, le Chili, le Venezuela, le Mexique, le Nicaragua, entre autres.
Enfin, même Israël, pourtant très proche de Washington, n’a aucun intérêt à se fâcher durablement avec la Russie qui “l’autorise” à bombarder (uniquement) les positions iraniennes en Syrie pour combattre l’influence de Téhéran, son ennemi juré.
L’analyse complète à découvrir ci-dessous.
[5]La Russie préparerait un défilé militaire le 9 Mai à Marioupol
[1] https://www.franceculture.fr/le-monde-non-occidental-regarde-avec-prudence-la-guerre-en-ukraine
[2] https://www.7sur7.be/monde/lavrov-l-otan-et-lue-se-sont-resignees-a-la-domination-des-etats-unis~ab23b442/
[3] https://www.7sur7.be/monde/l-otan-a-egalement-sa-part-de-responsabilites-dans-le-conflit~a433529c/
[4] https://www.7sur7.be/monde/en-chine-serguei-lavrov-annonce-lavenement-d-un-nouvel-ordre-mondial-plus-juste~aec37df96/
[5] https://www.7sur7.be/monde/la-russie-preparerait-un-defile-militaire-le-9-mai-a-marioupol~a84a50db/
Vu d’ici, en Occident, on serait aisément tenté de croire que la Russie est isolée et que le monde entier soutient l’Ukraine et l’Occident. Or, un rapide tour d’horizon permet de dissiper cette “illusion”, rappelle Jean-Marc Four. Car si, en effet, rares sont les pays qui soutiennent “explicitement” Moscou - Biélorussie, Syrie et Corée du Nord en tête - beaucoup plus nombreux sont ceux qui adoptent une position discrète et prudente vis-à-vis du conflit, pour ne pas dire un statut de neutralité.
Lire aussi
(3)
[2]
Lavrov: “L'OTAN et l’UE se sont résignées à la domination des Etats-Unis”
[3]
L'Otan a également sa part de responsabilités dans le conflit
[4]
En Chine, Sergueï Lavrov annonce l’avènement d'un nouvel ordre mondial “plus juste”
La “communauté internationale”? Une “coquille vide”
Le directeur de l’Information internationale de Radio France souligne ainsi que près de 40 pays se sont notamment abstenus lors des deux votes organisés à l’ONU pour condamner l’offensive russe et, surtout, qu’en dehors des pays occidentaux, du Japon et de la Corée du Sud, aucun autre pays n’a adopté de sanctions officielles contre le régime de Vladimir Poutine. Pour l’expert, la notion même de “communauté internationale” est une “coquille vide”, commente-t-il.
Des liens aux origines multiples
Parmi ces États géographiquement proches ou éloignés du champ de bataille, il convient de distinguer différentes catégories. Il y a ceux qui craignent légitimement des représailles de la Russie ou qui en dépendent: la Biélorussie, l’Arménie et la Géorgie, par exemple. Ceux qui entretiennent des liens politiques, économiques ou militaires cruciaux avec Moscou, voire qui partagent une même vision “autoritaire” et “nationaliste” du pouvoir: le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Égypte (90 % de blé russe), l’Inde (important contrat d’armement), la Serbie, la Hongrie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (pétrole), la Chine et même, dans une moindre mesure, la Turquie. Et ceux qui sont simplement loin, comme l’Indonésie.
Afrique et Amérique latine
Parallèlement, en Afrique, le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Mali, le Soudan, la Mauritanie, la Centrafrique, le Nigeria, l’Éthiopie et Madagascar restent liés à la Russie pour diverses raisons. Soit parce qu’ils dépendent massivement des exportations russes, soit par des contrats militaires, soit par affinités historiques dans la lutte contre la décolonisation et une méfiance commune à l’égard de l’impérialisme américain. Dans le même ordre d’idées, l’Amérique latine garde des séquelles du soutien de Washington aux dictatures: l’Argentine, le Chili, le Venezuela, le Mexique, le Nicaragua, entre autres.
Et Israël...
Enfin, même Israël, pourtant très proche de Washington, n’a aucun intérêt à se fâcher durablement avec la Russie qui “l’autorise” à bombarder (uniquement) les positions iraniennes en Syrie pour combattre l’influence de Téhéran, son ennemi juré.
L’analyse complète à découvrir ci-dessous.
LIRE AUSSI
[5]La Russie préparerait un défilé militaire le 9 Mai à Marioupol
[1] https://www.franceculture.fr/le-monde-non-occidental-regarde-avec-prudence-la-guerre-en-ukraine
[2] https://www.7sur7.be/monde/lavrov-l-otan-et-lue-se-sont-resignees-a-la-domination-des-etats-unis~ab23b442/
[3] https://www.7sur7.be/monde/l-otan-a-egalement-sa-part-de-responsabilites-dans-le-conflit~a433529c/
[4] https://www.7sur7.be/monde/en-chine-serguei-lavrov-annonce-lavenement-d-un-nouvel-ordre-mondial-plus-juste~aec37df96/
[5] https://www.7sur7.be/monde/la-russie-preparerait-un-defile-militaire-le-9-mai-a-marioupol~a84a50db/