Les champignons communiqueraient entre eux grâce à un lexique comprenant jusqu'à 50 mots
(2022-04-26_13-52-14 (Smithsonian))
- Reference: 2022-04-26_13-52-14_les-champignons-communiqueraient-entre-e
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Étude Les champignons et les mycètes peuvent sembler taciturnes, mais en réalité, ce sont de véritables communicateurs. C’est du moins ce que suggère la recherche d’un informaticien. Dans la revue Royal Society Open Science, le chercheur écrit que le lexique moyen de divers champignons ne compte pas moins de 50 mots.
Des recherches antérieures avaient déjà montré que les champignons ou les moisissures pouvaient effectivement communiquer entre eux. Ils le feraient à l’aide de connexions souterraines filiformes - les hyphes - et d’impulsions électriques. Cela est comparable à la manière dont les neurones traitent les informations dans le corps humain.
La nouvelle étude a examiné quatre types de champignons: le champignon de la chenille, le champignon de l’éventail, le champignon de la patte de velours et le champignon fantôme. Ce dernier champignon n’a pas volé son nom et est appelé ainsi en raison de ses propriétés bioluminescentes: il s’illumine dans l’obscurité.
Le champignon fantôme. © KameraOne
L’informaticien Andrew Adamatzky s’est mis au travail avec de petites électrodes qu’il a reliées aux hyphes des champignons. Et pendant que les champignons communiquaient entre eux, Adamatzky a essayé d’écouter aux portes.
Chaque pic d’activité des champignons a fait l’objet d’une analyse linguistique. Chaque pic ou impulsion varie en durée et en longueur, ce qui permet d’y attacher différentes significations. Il en résulterait un lexique comptant jusqu’à 50 mots différents, dont 15 à 20 seraient fréquemment utilisés.
Les champignons communiquent peut-être pour la même raison que les loups crient: simplement pour se faire savoir qu’ils sont là. En outre, ils peuvent aussi se signaler mutuellement de nouvelles sources de nourriture. “Ou ils ne disent rien du tout”, suggère Adamatzky.
D’autres chercheurs, non impliqués dans l’étude, sont sceptiques. “La recherche détecte les modèles rythmiques dans les signaux électriques. Ces schémas sont similaires aux pulsations alimentaires déjà observées chez d’autres champignons”, explique Dan Bebber, maître de conférences en biosciences à l’université d’Exeter. “Bien que ce soit une étude intéressante, interpréter les signaux électriques comme un langage semble un peu trop enthousiaste. Avant d’ajouter le langage des champignons à Google Translate, des recherches supplémentaires sont nécessaires.”
Des recherches antérieures avaient déjà montré que les champignons ou les moisissures pouvaient effectivement communiquer entre eux. Ils le feraient à l’aide de connexions souterraines filiformes - les hyphes - et d’impulsions électriques. Cela est comparable à la manière dont les neurones traitent les informations dans le corps humain.
La nouvelle étude a examiné quatre types de champignons: le champignon de la chenille, le champignon de l’éventail, le champignon de la patte de velours et le champignon fantôme. Ce dernier champignon n’a pas volé son nom et est appelé ainsi en raison de ses propriétés bioluminescentes: il s’illumine dans l’obscurité.
Le champignon fantôme. © KameraOne
L’informaticien Andrew Adamatzky s’est mis au travail avec de petites électrodes qu’il a reliées aux hyphes des champignons. Et pendant que les champignons communiquaient entre eux, Adamatzky a essayé d’écouter aux portes.
Chaque pic d’activité des champignons a fait l’objet d’une analyse linguistique. Chaque pic ou impulsion varie en durée et en longueur, ce qui permet d’y attacher différentes significations. Il en résulterait un lexique comptant jusqu’à 50 mots différents, dont 15 à 20 seraient fréquemment utilisés.
Les champignons communiquent peut-être pour la même raison que les loups crient: simplement pour se faire savoir qu’ils sont là. En outre, ils peuvent aussi se signaler mutuellement de nouvelles sources de nourriture. “Ou ils ne disent rien du tout”, suggère Adamatzky.
Des critiques
D’autres chercheurs, non impliqués dans l’étude, sont sceptiques. “La recherche détecte les modèles rythmiques dans les signaux électriques. Ces schémas sont similaires aux pulsations alimentaires déjà observées chez d’autres champignons”, explique Dan Bebber, maître de conférences en biosciences à l’université d’Exeter. “Bien que ce soit une étude intéressante, interpréter les signaux électriques comme un langage semble un peu trop enthousiaste. Avant d’ajouter le langage des champignons à Google Translate, des recherches supplémentaires sont nécessaires.”