Nouvelle devise, nouveau logo, le CD&V veut devenir le "parti du centre du peuple”: “C’est du pur marketing politique”
(2022-04-24_22-25-00 (Het Laatste Nieuws))
- Reference: 2022-04-24_22-25-00_nouvelle-devise-nouveau-logo-le-cdetv-ve
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Un nouveau slogan, un logo rafraîchi et un courage retrouvé. Dans le marasme dans lequel CD&V s’est retrouvé, leur congrès était censé être un tournant. Cette tactique a-t-elle une chance de réussir? “C’est du pur marketing politique”, déclare le professeur de sciences politiques Dave Sinardet (VUB).
Un résultat de sondage qui se résume à un maigre onze pour cent, le scandale de la garde d’enfants, des maladresses de communication sans précédent: le CD&V a déjà été en meilleure position, c’est le moins que l’on puisse dire. Alors que le parti vit une crise, un congrès convivial devait rajeunir la marque des chrétiens-démocrates.
Outre un nouveau logo (lettres plus petites, un peu plus de couleurs), le président Joachim Coens a également annoncé un nouveau slogan le week-end dernier: “Du et pour le peuple”. Combiné à l’accent mis sur trois thèmes principaux fondamentaux - un revenu décent, une vie saine et un foyer sûr - il constitue la nouvelle devise du CD&V. “Nous montrerons que nous sommes un parti populaire à large assise”, déclare M. Coens. “Nous sommes là pour les gens ordinaires. Pour ceux qui veulent de la simplicité et qui ne comptent pas parmi ceux qui font les plus gros profits”
Au sein du parti, le congrès est considéré comme le point d’orgue d’une opération de renouvellement, mais est-il aussi plus qu’une simple boîte vide? “Bien sûr, c’est du pur marketing politique”, déclare le professeur de sciences politiques Dave Sinardet (VUB). “Parce que, qu’y a-t-il de vraiment innovant dans tout ça? Santé, pouvoir d’achat: ne s’agit-il pas des thèmes sur lesquels le CD&V a déjà travaillé? Et s’ils ne l’ont pas fait, sur quoi ont-ils travaillé? Je ne vois pas comment ils veulent se distinguer des autres partis avec ça. De plus, il est frappant de constater qu’ils s’opposent aux partis extrêmes, mais reprennent en même temps un élément de leur discours. Cette opposition entre ‘le peuple’ et ‘l’élite’ est un classique du populisme.”
Le style “maison” enjolivé ne peut cacher le fait qu’une lutte de pouvoir interne fait rage en coulisses. Les jeunes du parti accentuent la pression pour que les élections présidentielles aient lieu en juin, six mois plus tôt que prévu. La direction du parti sera donc à la recherche d’un candidat de consensus pour renverser la tendance actuelle. Reste à savoir si cela se produira avec Coens comme une sorte de Macron populaire et flamand - le type de président qu’il aimerait devenir, a-t-il déclaré. Une grande partie de la base de soutien place ses espoirs dans le secrétaire d’État Sammy Mahdi, qui a déclaré vouloir apporter son aide “de la manière dont on l’attend de moi”.
Quoi qu’il en soit, le calvaire de CD&V n’est pas encore terminé. Vendredi dernier, la commission d’enquête qui analysera les problèmes de l’accueil des enfants a été lancée au Parlement flamand. Le dernier mot n’a pas encore été dit sur le rôle qu’y ont joué le ministre flamand du Bien-être Wouter Beke (CD&V) et ses services.
Un résultat de sondage qui se résume à un maigre onze pour cent, le scandale de la garde d’enfants, des maladresses de communication sans précédent: le CD&V a déjà été en meilleure position, c’est le moins que l’on puisse dire. Alors que le parti vit une crise, un congrès convivial devait rajeunir la marque des chrétiens-démocrates.
Outre un nouveau logo (lettres plus petites, un peu plus de couleurs), le président Joachim Coens a également annoncé un nouveau slogan le week-end dernier: “Du et pour le peuple”. Combiné à l’accent mis sur trois thèmes principaux fondamentaux - un revenu décent, une vie saine et un foyer sûr - il constitue la nouvelle devise du CD&V. “Nous montrerons que nous sommes un parti populaire à large assise”, déclare M. Coens. “Nous sommes là pour les gens ordinaires. Pour ceux qui veulent de la simplicité et qui ne comptent pas parmi ceux qui font les plus gros profits”
Au sein du parti, le congrès est considéré comme le point d’orgue d’une opération de renouvellement, mais est-il aussi plus qu’une simple boîte vide? “Bien sûr, c’est du pur marketing politique”, déclare le professeur de sciences politiques Dave Sinardet (VUB). “Parce que, qu’y a-t-il de vraiment innovant dans tout ça? Santé, pouvoir d’achat: ne s’agit-il pas des thèmes sur lesquels le CD&V a déjà travaillé? Et s’ils ne l’ont pas fait, sur quoi ont-ils travaillé? Je ne vois pas comment ils veulent se distinguer des autres partis avec ça. De plus, il est frappant de constater qu’ils s’opposent aux partis extrêmes, mais reprennent en même temps un élément de leur discours. Cette opposition entre ‘le peuple’ et ‘l’élite’ est un classique du populisme.”
Commission d’enquête
Le style “maison” enjolivé ne peut cacher le fait qu’une lutte de pouvoir interne fait rage en coulisses. Les jeunes du parti accentuent la pression pour que les élections présidentielles aient lieu en juin, six mois plus tôt que prévu. La direction du parti sera donc à la recherche d’un candidat de consensus pour renverser la tendance actuelle. Reste à savoir si cela se produira avec Coens comme une sorte de Macron populaire et flamand - le type de président qu’il aimerait devenir, a-t-il déclaré. Une grande partie de la base de soutien place ses espoirs dans le secrétaire d’État Sammy Mahdi, qui a déclaré vouloir apporter son aide “de la manière dont on l’attend de moi”.
Quoi qu’il en soit, le calvaire de CD&V n’est pas encore terminé. Vendredi dernier, la commission d’enquête qui analysera les problèmes de l’accueil des enfants a été lancée au Parlement flamand. Le dernier mot n’a pas encore été dit sur le rôle qu’y ont joué le ministre flamand du Bien-être Wouter Beke (CD&V) et ses services.