Une action “Coup de poing” va perturber Charleroi vendredi: “C’est de la provocation”
(2022-04-21_06-29-00)
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Interviews Le 25 mars dernier, les syndicats ont commémoré les 19 travailleurs fusillés à Roux (Charleroi) suite aux grèves de 1886. Selon leurs estimations, ils sont parvenus à rassembler entre 2.000 et 3.000 personnes. Mais les actions vont maintenant s’enchaîner dans tout le pays et en particulier, à Charleroi. À commencer par ce vendredi!
Transport En Commun (TEC), administrations communales, entreprises privées... Tout ou presque sera à l’arrêt vendredi à Charleroi. Un préavis de grève interprofessionnel a été déposé pour couvrir l’absence au travail de chaque salarié(e). “C’est une action ‘Coup de poing’ car le moment est important” estime le Secrétaire Régional de la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) Charleroi-Sud Hainaut, Vincent Pestieau. “La situation est plus grave que celle vécue à Roux en 1886".
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[1]
Ils sont venus de tout le pays pour manifester à Charleroi: “Les juges ne peuvent enquêter comme ils le souhaiteraient”
[2]
Préavis de grève pour Ryanair à Zaventem et Charleroi: des actions possibles dans les prochains jours
[3]
Le personnel de cabine de Ryanair en grève le week-end prochain à Zaventem et Charleroi
C’est pourquoi les syndicats carolos appellent tout le monde à se rendre devant le siège social de l’Opérateur de Réseau d’Énergies (ORES) à Gosselies dès dix heures et demie.
Ce lieu a notamment été choisi en écho aux récents propos du Ministre-Président de la Région Wallonne (RW), Elio Di Rupo (PS). “Il raconte que la Wallonie ne sait rien faire pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Il renvoie la balle au fédéral et à l’Europe. Cela fait des années qu'on nous la joue comme ça. Pourtant, la Région Wallonne peut agir sur les factures d’ORES. Des factures qui comportent un impôt déguisé!” fustige le secrétaire fédéral de la Confédération des Syndicats Chrétiens (CSC) Charleroi-Sambre & Meuse, Fabrice Eeklaer.
L’augmentation du pouvoir d’achat constitue l’une des principales revendications: “En France, c’est devenu une grande préoccupation au fil de l’élection présidentielle. C’est logique que cela percole en Belgique”.
Les organisations syndicales ne sont pas satisfaites des mesures actuelles adoptées par le gouvernement fédéral. “Lors du conclave budgétaire, nos responsables politiques ont décerné une enveloppe de 30 millions d’euros pour alléger le coût des carburants qui pèse sur les travailleurs. C’est une solution de pauvreté. Elle ne permet même pas de subvenir aux besoins du seul secteur des titres-services. Dans ce secteur, plus de 150.000 personnes sont obligées de se déplacer quotidiennement pour aller travailler” note Vincent Pestieau.
Cela ne reste visiblement pas sans conséquence pour les employeurs eux-mêmes: “Certains travailleurs n’ont pas d’autres choix que de se mettre en maladie. Ils ne peuvent plus faire face aux frais de déplacement”.
L’autre sujet de discorde concerne la loi salariale de 1996: “Si rien ne change, il n’y aura plus d’augmentation salariale dans le cadre du prochain Accord InterProfessionnel. Pire même! Les salaires devraient être revus à la baisse pour 2023 et 2024” s’indigne Fabrice Eeklaer.
“Pendant ce temps-là, la rémunération des employeurs a accru de 14 pourcents en 2021. Donc, il y a de l’argent” complète son compère de la FGTB.
La CSC, en collaboration avec la FGTB et la Centrale Générale des Syndicats Libéraux de Belgique (CGSLB), avait lancé une pétition en décembre 2021 pour tenter de faire réviser cette loi. Pour que le débat soit mené au Parlement fédéral, il faut récolter au minimum 25.000 signatures. La pétition en a collecté 87.390 signatures.
“Le 26 avril, la Commission des pétitions de La Chambre se réunira pour examiner notre pétition et la transmettra à la Commission affaires sociales, emploi et pension qui établira un calendrier d’auditions pour entendre les organisations syndicales” annonce un communiqué de presse du syndicat chrétien.
La loi de 1996 impose une norme salariale maximale tous les deux ans. Cette norme est calculée sur base de l’évolution attendue du coût salarial dans trois pays voisins: la France, l’Allemagne et les Pays‐Bas. Elle prend également en compte la compétitivité structurelle, les processus d’innovation, les structures de financement de l’économie, les déterminants de la productivité, les structures de formation et d’éducation, les modifications dans l’organisation et le développement des entreprises.
Si aucun accord ne tombe entre les représentant(e)s des salarié(e)s et le patronat endéans deux mois, le gouvernement fédéral entre en scène et revêt le rôle de médiateur. Si cela n’est pas suivi d’effet, la décision revient in fine au Conseil des ministres.
Un compromis devra aussi être trouvé à la rentrée parlementaire pour ce qui concerne l’enveloppe bien-être. Celle-ci sert à financer l’augmentation des allocations sociales. “Aujourd’hui, les allocations sociales se situent en dessous du seuil de pauvreté” clame Vincent Pestieau. “Or, il n’y aura probablement pas d’accord”.
Ce sont les dernières déclarations en provenance de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) qui le poussent au pessimisme: “Quand la FEB avance que l’enveloppe bien-être doit être utilisée pour rembourser les frais de déplacement des travailleurs, c’est de la provocation. Lorsqu’elle veut transformer l’indexation automatique des salaires en une indexation forfaitaire ou qu’elle parle de saut d'index, c’est de la provocation. La réalité, c’est qu’elle désire faire payer la crise à la collectivité”.
Fabrice Eeklaer cite quelques chiffres qui vont dans le même sens: “Ce sont des données de la Banque Nationale de Belgique. Pas vraiment une institution favorable aux syndicats! Il ressort que la part des subsides publics accordés aux entreprises croît année après année. Par contre, celle des salaires diminue année après année”.
Le coût de la vie part également constamment à la hausse. Le dernier rapport de la Direction générale Statistique du Service Public Fédéral (SPF) Économie, PME, Classes moyennes et Énergie, Statbel, l’atteste. L’indice des prix à la consommation et l’indice santé ont augmenté en mars 2022. Pour rappel, l’indice des prix à la consommation reflète l’évolution des prix de tous les biens et services. L’indice santé représente l’indice des prix à la consommation sans qu’il soit tenu compte de certains produits tels que les boissons alcoolisées, le tabac et les carburants, à l’exception du LPG.
Cette inflation est due principalement aux carburants, au gaz naturel, aux fruits, aux soins corporels, au gasoil de chauffage, à l’achat, l’entretien et la réparation de véhicules ainsi qu’aux billets d’avion.
“La situation va devenir explosive si aucune solution structurelle n’est apportée” nous assure Vincent Pestieau. “Tout le monde est impacté par la hausse des prix de l’énergie. Mais les allocataires sociaux le sont doublement”.
Ce n’est pas la baisse temporaire de la Taxe Valeur Ajoutée (TVA) sur l’électricité ou les autres mesures d’aides présentement en place qui vont calmer les ardeurs syndicales. “Nous n’avons pas de revendications à court terme. La crise du Covid-19 et celle actuellement de la guerre en Ukraine exigent un changement de modèle. Elles remettent en cause le système néo-libéral. Même le pain a été libéralisé dans notre pays. Aujourd’hui, certains ont du mal à s’en procurer. Cette façon de procéder ne fonctionne plus. Si nous continuons sur cette voie-là, ce sera la fin de la planète et la faim du mois pour les travailleurs pauvres” tente de convaincre Fabrice Eeklaer.
Les destinataires de son message sont aussi bien le gouvernement fédéral que les patrons: “Jusqu’ici, ils font la sourde oreille”. Il est particulièrement critique vis-à-vis des politiciens: “Leur incompétence est grande. 40 pourcents des Wallons se chauffent encore au mazout. Ils ont inventé un chèque pour leur venir en aide, mais ils ne savent pas comment le mettre en place. Dans n’importe quelle société privée, ils auraient été virés depuis longtemps”.
Sa détermination et celle de ses complices semblent sans faille. Elles le sont d’autant plus que les orateurs se sentent soutenus dans leurs démarches. “Nous ressentons une grande mobilisation chez les travailleurs. Lorsque qu’ils distribuent des tracts pour leurs actions et qu’ils ralentissent le trafic automobile, beaucoup de conducteurs leur témoignent de leur adhésion. Ils disent: ‘C’est bien ce que vous faites’, ‘Il est temps que ça bouge, on n’en peut plus’” fait savoir le président de la Fédération des Métallos FGTB Hainaut-Namur, Ivan Del Percio.
“Les petits employeurs se sentent également bernés par la FEB suite à la crise du Covid-19. Nous avons récolté plusieurs témoignages en ce sens” se fait fort Vincent Pestieau.
D’après le secrétaire régional de la Centrale Générale du Service Public Administration et Institutions (CGSP Admi), Philippe Barbion, les membres du personnel de la Ville de Charleroi devraient être fortement représentés vendredi: “Une fête du personnel a été organisée, mais dans le même temps, aucun des problèmes soulevés n’a trouvé de réponse. Plus de 1.000 Accueil Temps Libre sont engagées à mi-temps à la Ville de Charleroi. Les techniciennes de surface ne sont plus embauchées que dans ces conditions. Elles doivent donc se déplacer pour effectuer d’autres missions ailleurs. Les prix de l’énergie pèsent beaucoup sur elles. D’autant plus que le stationnement en centre-ville est payant!”
Il y a quelques semaines d’ici, les employé(e)s de la Sonaca, d’Industeel et d’Aperam dans la région de Charleroi avaient déjà arrêté le travail par mécontentement. “Il y a des milliers de gens qui entreprennent régulièrement des mouvements dans les entreprises. Il y a des piquets de grève tous les jours. Nous avons une bataille sociale à regagner. Vendredi, nous frapperons un grand coup. Et il en appellera d’autres”.
Une manifestation nationale est d’ores et déjà prévue le 20 juin prochain.
Retrouvez, [4]ici , toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
[5]Des perturbations attendues ce vendredi sur les réseaux Stib et Tec
[6]Le personnel de cabine de Ryanair en grève le week-end prochain à Zaventem et Charleroi
[7]Ils sont venus de tout le pays pour manifester à Charleroi: “Les juges ne peuvent enquêter comme ils le souhaiteraient”
[1] https://www.7sur7.be/belgique/ils-sont-venus-de-tout-le-pays-pour-manifester-a-charleroi-les-juges-ne-peuvent-enqueter-comme-ils-le-souhaiteraient~a8998459/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/preavis-de-greve-pour-ryanair-a-zaventem-et-charleroi-des-actions-possibles-dans-les-prochains-jours~a1d60b38/
[3] https://www.7sur7.be/economie/le-personnel-de-cabine-de-ryanair-en-greve-le-week-end-prochain-a-zaventem-et-charleroi~ab815da8/
[4] https://www.7sur7.be/dossier/charleroi-et-sa-region~d23cc81f8-3447-48ed-9754-94ad6aa3df55/?page=1
[5] https://www.7sur7.be/belgique/des-perturbations-attendues-ce-vendredi-sur-les-reseaux-stib-et-tec~a4be12e1/
[6] https://www.7sur7.be/economie/le-personnel-de-cabine-de-ryanair-en-greve-le-week-end-prochain-a-zaventem-et-charleroi~ab815da8/
[7] https://www.7sur7.be/belgique/ils-sont-venus-de-tout-le-pays-pour-manifester-a-charleroi-les-juges-ne-peuvent-enqueter-comme-ils-le-souhaiteraient~a8998459/
Transport En Commun (TEC), administrations communales, entreprises privées... Tout ou presque sera à l’arrêt vendredi à Charleroi. Un préavis de grève interprofessionnel a été déposé pour couvrir l’absence au travail de chaque salarié(e). “C’est une action ‘Coup de poing’ car le moment est important” estime le Secrétaire Régional de la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) Charleroi-Sud Hainaut, Vincent Pestieau. “La situation est plus grave que celle vécue à Roux en 1886".
Lire aussi
(3)
[1]
Ils sont venus de tout le pays pour manifester à Charleroi: “Les juges ne peuvent enquêter comme ils le souhaiteraient”
[2]
Préavis de grève pour Ryanair à Zaventem et Charleroi: des actions possibles dans les prochains jours
[3]
Le personnel de cabine de Ryanair en grève le week-end prochain à Zaventem et Charleroi
Lieu de ralliement
C’est pourquoi les syndicats carolos appellent tout le monde à se rendre devant le siège social de l’Opérateur de Réseau d’Énergies (ORES) à Gosselies dès dix heures et demie.
Ce lieu a notamment été choisi en écho aux récents propos du Ministre-Président de la Région Wallonne (RW), Elio Di Rupo (PS). “Il raconte que la Wallonie ne sait rien faire pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. Il renvoie la balle au fédéral et à l’Europe. Cela fait des années qu'on nous la joue comme ça. Pourtant, la Région Wallonne peut agir sur les factures d’ORES. Des factures qui comportent un impôt déguisé!” fustige le secrétaire fédéral de la Confédération des Syndicats Chrétiens (CSC) Charleroi-Sambre & Meuse, Fabrice Eeklaer.
Pouvoir d’achat
L’augmentation du pouvoir d’achat constitue l’une des principales revendications: “En France, c’est devenu une grande préoccupation au fil de l’élection présidentielle. C’est logique que cela percole en Belgique”.
Les organisations syndicales ne sont pas satisfaites des mesures actuelles adoptées par le gouvernement fédéral. “Lors du conclave budgétaire, nos responsables politiques ont décerné une enveloppe de 30 millions d’euros pour alléger le coût des carburants qui pèse sur les travailleurs. C’est une solution de pauvreté. Elle ne permet même pas de subvenir aux besoins du seul secteur des titres-services. Dans ce secteur, plus de 150.000 personnes sont obligées de se déplacer quotidiennement pour aller travailler” note Vincent Pestieau.
Cela ne reste visiblement pas sans conséquence pour les employeurs eux-mêmes: “Certains travailleurs n’ont pas d’autres choix que de se mettre en maladie. Ils ne peuvent plus faire face aux frais de déplacement”.
Augmentation (?) salariale
L’autre sujet de discorde concerne la loi salariale de 1996: “Si rien ne change, il n’y aura plus d’augmentation salariale dans le cadre du prochain Accord InterProfessionnel. Pire même! Les salaires devraient être revus à la baisse pour 2023 et 2024” s’indigne Fabrice Eeklaer.
“Pendant ce temps-là, la rémunération des employeurs a accru de 14 pourcents en 2021. Donc, il y a de l’argent” complète son compère de la FGTB.
Pétition
La CSC, en collaboration avec la FGTB et la Centrale Générale des Syndicats Libéraux de Belgique (CGSLB), avait lancé une pétition en décembre 2021 pour tenter de faire réviser cette loi. Pour que le débat soit mené au Parlement fédéral, il faut récolter au minimum 25.000 signatures. La pétition en a collecté 87.390 signatures.
“Le 26 avril, la Commission des pétitions de La Chambre se réunira pour examiner notre pétition et la transmettra à la Commission affaires sociales, emploi et pension qui établira un calendrier d’auditions pour entendre les organisations syndicales” annonce un communiqué de presse du syndicat chrétien.
Loi de 1996
La loi de 1996 impose une norme salariale maximale tous les deux ans. Cette norme est calculée sur base de l’évolution attendue du coût salarial dans trois pays voisins: la France, l’Allemagne et les Pays‐Bas. Elle prend également en compte la compétitivité structurelle, les processus d’innovation, les structures de financement de l’économie, les déterminants de la productivité, les structures de formation et d’éducation, les modifications dans l’organisation et le développement des entreprises.
Si aucun accord ne tombe entre les représentant(e)s des salarié(e)s et le patronat endéans deux mois, le gouvernement fédéral entre en scène et revêt le rôle de médiateur. Si cela n’est pas suivi d’effet, la décision revient in fine au Conseil des ministres.
Enveloppe bien-être
Un compromis devra aussi être trouvé à la rentrée parlementaire pour ce qui concerne l’enveloppe bien-être. Celle-ci sert à financer l’augmentation des allocations sociales. “Aujourd’hui, les allocations sociales se situent en dessous du seuil de pauvreté” clame Vincent Pestieau. “Or, il n’y aura probablement pas d’accord”.
Ce sont les dernières déclarations en provenance de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) qui le poussent au pessimisme: “Quand la FEB avance que l’enveloppe bien-être doit être utilisée pour rembourser les frais de déplacement des travailleurs, c’est de la provocation. Lorsqu’elle veut transformer l’indexation automatique des salaires en une indexation forfaitaire ou qu’elle parle de saut d'index, c’est de la provocation. La réalité, c’est qu’elle désire faire payer la crise à la collectivité”.
Tendances
Fabrice Eeklaer cite quelques chiffres qui vont dans le même sens: “Ce sont des données de la Banque Nationale de Belgique. Pas vraiment une institution favorable aux syndicats! Il ressort que la part des subsides publics accordés aux entreprises croît année après année. Par contre, celle des salaires diminue année après année”.
Le coût de la vie part également constamment à la hausse. Le dernier rapport de la Direction générale Statistique du Service Public Fédéral (SPF) Économie, PME, Classes moyennes et Énergie, Statbel, l’atteste. L’indice des prix à la consommation et l’indice santé ont augmenté en mars 2022. Pour rappel, l’indice des prix à la consommation reflète l’évolution des prix de tous les biens et services. L’indice santé représente l’indice des prix à la consommation sans qu’il soit tenu compte de certains produits tels que les boissons alcoolisées, le tabac et les carburants, à l’exception du LPG.
Cette inflation est due principalement aux carburants, au gaz naturel, aux fruits, aux soins corporels, au gasoil de chauffage, à l’achat, l’entretien et la réparation de véhicules ainsi qu’aux billets d’avion.
Solutions structurelles
“La situation va devenir explosive si aucune solution structurelle n’est apportée” nous assure Vincent Pestieau. “Tout le monde est impacté par la hausse des prix de l’énergie. Mais les allocataires sociaux le sont doublement”.
Ce n’est pas la baisse temporaire de la Taxe Valeur Ajoutée (TVA) sur l’électricité ou les autres mesures d’aides présentement en place qui vont calmer les ardeurs syndicales. “Nous n’avons pas de revendications à court terme. La crise du Covid-19 et celle actuellement de la guerre en Ukraine exigent un changement de modèle. Elles remettent en cause le système néo-libéral. Même le pain a été libéralisé dans notre pays. Aujourd’hui, certains ont du mal à s’en procurer. Cette façon de procéder ne fonctionne plus. Si nous continuons sur cette voie-là, ce sera la fin de la planète et la faim du mois pour les travailleurs pauvres” tente de convaincre Fabrice Eeklaer.
“Incompétence” politique
Les destinataires de son message sont aussi bien le gouvernement fédéral que les patrons: “Jusqu’ici, ils font la sourde oreille”. Il est particulièrement critique vis-à-vis des politiciens: “Leur incompétence est grande. 40 pourcents des Wallons se chauffent encore au mazout. Ils ont inventé un chèque pour leur venir en aide, mais ils ne savent pas comment le mettre en place. Dans n’importe quelle société privée, ils auraient été virés depuis longtemps”.
Soutien
Sa détermination et celle de ses complices semblent sans faille. Elles le sont d’autant plus que les orateurs se sentent soutenus dans leurs démarches. “Nous ressentons une grande mobilisation chez les travailleurs. Lorsque qu’ils distribuent des tracts pour leurs actions et qu’ils ralentissent le trafic automobile, beaucoup de conducteurs leur témoignent de leur adhésion. Ils disent: ‘C’est bien ce que vous faites’, ‘Il est temps que ça bouge, on n’en peut plus’” fait savoir le président de la Fédération des Métallos FGTB Hainaut-Namur, Ivan Del Percio.
“Les petits employeurs se sentent également bernés par la FEB suite à la crise du Covid-19. Nous avons récolté plusieurs témoignages en ce sens” se fait fort Vincent Pestieau.
D’après le secrétaire régional de la Centrale Générale du Service Public Administration et Institutions (CGSP Admi), Philippe Barbion, les membres du personnel de la Ville de Charleroi devraient être fortement représentés vendredi: “Une fête du personnel a été organisée, mais dans le même temps, aucun des problèmes soulevés n’a trouvé de réponse. Plus de 1.000 Accueil Temps Libre sont engagées à mi-temps à la Ville de Charleroi. Les techniciennes de surface ne sont plus embauchées que dans ces conditions. Elles doivent donc se déplacer pour effectuer d’autres missions ailleurs. Les prix de l’énergie pèsent beaucoup sur elles. D’autant plus que le stationnement en centre-ville est payant!”
Autres actions
Il y a quelques semaines d’ici, les employé(e)s de la Sonaca, d’Industeel et d’Aperam dans la région de Charleroi avaient déjà arrêté le travail par mécontentement. “Il y a des milliers de gens qui entreprennent régulièrement des mouvements dans les entreprises. Il y a des piquets de grève tous les jours. Nous avons une bataille sociale à regagner. Vendredi, nous frapperons un grand coup. Et il en appellera d’autres”.
Une manifestation nationale est d’ores et déjà prévue le 20 juin prochain.
Retrouvez, [4]ici , toute l’actualité de Charleroi et de sa région.
LIRE AUSSI
[5]Des perturbations attendues ce vendredi sur les réseaux Stib et Tec
[6]Le personnel de cabine de Ryanair en grève le week-end prochain à Zaventem et Charleroi
[7]Ils sont venus de tout le pays pour manifester à Charleroi: “Les juges ne peuvent enquêter comme ils le souhaiteraient”
[1] https://www.7sur7.be/belgique/ils-sont-venus-de-tout-le-pays-pour-manifester-a-charleroi-les-juges-ne-peuvent-enqueter-comme-ils-le-souhaiteraient~a8998459/
[2] https://www.7sur7.be/belgique/preavis-de-greve-pour-ryanair-a-zaventem-et-charleroi-des-actions-possibles-dans-les-prochains-jours~a1d60b38/
[3] https://www.7sur7.be/economie/le-personnel-de-cabine-de-ryanair-en-greve-le-week-end-prochain-a-zaventem-et-charleroi~ab815da8/
[4] https://www.7sur7.be/dossier/charleroi-et-sa-region~d23cc81f8-3447-48ed-9754-94ad6aa3df55/?page=1
[5] https://www.7sur7.be/belgique/des-perturbations-attendues-ce-vendredi-sur-les-reseaux-stib-et-tec~a4be12e1/
[6] https://www.7sur7.be/economie/le-personnel-de-cabine-de-ryanair-en-greve-le-week-end-prochain-a-zaventem-et-charleroi~ab815da8/
[7] https://www.7sur7.be/belgique/ils-sont-venus-de-tout-le-pays-pour-manifester-a-charleroi-les-juges-ne-peuvent-enqueter-comme-ils-le-souhaiteraient~a8998459/