Le tribunal correctionnel de Bruxelles a poursuivi son interrogatoire des prévenus, mardi, dans le dossier "Paris bis", en questionnant Ibrahim Abrini, le petit frère de Mohamed Abrini. Le prévenu a notamment déclaré qu'il n'avait pas suspecté le projet de départ en Syrie de Mohamed en juin 2015. Or, selon l'enquête de téléphonie, leur sœur était, elle, bien au courant de ce départ.

Ibrahim Abrini est apparu détendu à la barre et a répondu aux questions des juges sur, tout d'abord le départ de son frère Soulaiman en Syrie, ensuite sur le départ de son frère Mohamed vers la même destination. Mohamed Abrini avait renoncé à se faire exploser à l'aéroport de Bruxelles-National à Zaventem, le 22 mars 2016. Il avait été identifié sur les images des caméras de vidéo-surveillance comme "l'homme au chapeau" et interpellé quelques mois plus tard.

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"Toute la famille avait des contacts avec Soulaiman lorsqu'il était en Syrie. Puis un jour, on a été surpris d'apprendre son décès", a-t-il dit. "Oui, je lui ai envoyé de l'argent à une reprise, par Western Union, via une autre personne au Liban", a répondu Ibrahim. Concernant Mohamed, le jeune homme a déclaré qu'il en était proche, mais qu'il n'était pas au courant de son projet de départ. Les juges ont soulevé divers témoignages qui prétendent le contraire, ainsi que Mohamed Abrini lui-même, dans une audition le 5 septembre 2018. Les magistrats ont également porté à l'attention du prévenu que sa sœur, dans une conversation téléphonique le lendemain du départ de Mohamed le 23 juin 2015, avait déclaré que ce dernier s'était envolé vers la Syrie.



[1] https://www.7sur7.be/belgique/smail-farisi-et-sa-defense-decident-d-appliquer-le-droit-au-silence~a60913a0/