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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

Salah Abdeslam, en larmes, présente ses “condoléances” et ses “excuses à toutes les victimes”

(2022-04-15_10-18-00 (AFP))


Pour son dernier interrogatoire devant la cour d’assises spéciale de Paris, Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, a cherché jeudi à lisser son image sans parvenir à lever toutes les incohérences de son récit des attaques. Puis, ce vendredi, il a présenté, en pleurs, ses condoléances et ses excuses aux familles des victimes.

Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, a présenté vendredi ses “excuses” aux victimes et versé quelques larmes à la fin de son dernier interrogatoire au procès des attentats du 13-Novembre.

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Citation

Je veux présenter mes condoléan­ces et mes excuses à toutes les victimes. Je sais que la haine subsiste (...) je vous demande aujourd’hui de me détester avec modération Salah abdeslam

“Je vous demande de me pardonner”, a-t-il insisté.

L’ultime interrogatoire de Salah Abdeslam avait débuté mercredi en début de soirée devant la cour d’assises spéciale de Paris et s’était poursuivi jeudi. Il s’est achevé vendredi après-midi avec les questions de sa défense.

Pas de regrets



Le principal accusé a maintenu tout au long de ces trois jours qu’il devait se faire exploser dans un bar du XVIIIe arrondissement de Paris, mais avait “renoncé” sur place, à la vue de ces jeunes qui lui ressemblaient et s’amusaient, par “humanité”.

“Est-ce que vous regrettez de ne pas avoir eu le ‘courage’ d’aller jusqu’au bout ?”, lui demande l’une de ses avocats, Me Olivia Ronen.

Citation

Je ne regrette pas, je n’ai pas tué ces personnes et je ne suis pas mort. Je me dis... s’ils savaient à côté de quoi ils sont passés

C’est en évoquant la souffrance de sa mère qu’il se met pleurer.

“Je voudrais dire aujourd’hui que cette histoire du 13-Novembre s’est écrite avec le sang des victimes. C’est leur histoire, et moi j’en ai fait partie. Ils sont liés à moi et je suis lié à eux”, continue Salah Abdeslam, la voix tremblante, avant de présenter ses excuses.

Il demande aussi aux trois accusés jugés pour l’avoir aidé dans sa fuite, après les attentats, de le “pardonner”. “J’ai pas voulu (les) entraîner là-dedans”. L’un d’eux, qui comparaît libre, quittera ensuite la salle les yeux remplis de larmes.

“Je sais que ce ça ne va pas vous guérir”, conclut Salah Abdeslam, collier de barbe noire, sweatshirt gris sur le dos. “Mais si ça peut vous faire du bien, si j’ai pu faire du bien à une seule des victimes, alors pour moi c’est une victoire”.

“C’est tout ce que j’ai à dire”, lance-t-il ensuite à son avocate. Le président Jean-Louis Périès suspend l’audience. Elle reprendra avec l’interrogatoire d’autres accusés.

“Monstre dépourvu d’humanité”



“On a dit tout et n’importe quoi sur moi. On a créé ce personnage que tout le monde veut voir aujourd’hui: ce monstre dépourvu d’humanité”, expliquait jeudi Salah Abdeslam, vêtu d’un polo bleu électrique à manches courtes. “C’est la dernière chance pour moi de m’exprimer”.

Face aux très nombreuses questions de la cour, du parquet antiterroriste et des parties civiles qui pointent les “contradictions” de ses récentes déclarations, Salah Abdeslam reste campé sur “(sa) vérité”... et plutôt vague.

Quand la première assesseure s’étonne qu’il n’ait jamais parlé du projet d’attentat dans un café, il explique qu’il ne voulait “pas tout déballer” devant la juge d’instruction belge, la première à l’interroger après son arrestation en mars 2016.

“Pourquoi je dis pas que je vais dans un bar ? Parce que ça m’aurait incriminé encore plus”, assure le Français de 32 ans.

L’assesseure poursuit sur d’autres “divergences” entre ses déclarations faites il y a six ans - les seules pendant l’enquête - et celles de la veille à l’audience.

Au lendemain de son interpellation, il disait déjà avoir “renoncé”, mais qu’il devait se “faire exploser à l’intérieur du Stade de France” avec ses complices.

Il parle également du “métro” emprunté le soir du 13 novembre 2015 pour “quelques arrêts”, mais le conteste désormais.

Ce même “métro”, évoqué dans un fichier portant le nom “13-Novembre” dans l’ordinateur abandonné par la cellule jihadiste et retrouvé par la police belge trois jours après l’arrestation de Salah Abdeslam.

“Incongru”



Dans ce fichier, cinq groupes ou cibles dont un “groupe métro”, avec “à chaque fois des groupes de deux ou trois personnes”, pointe l’avocate générale Camille Hennetier.

N’est-ce pas “incongru” que Salah Abdeslam ait pour cible un café du XVIIIe arrondissement, “un endroit qui n’est pas mentionné” dans ce fichier et qu’il opère “tout seul”, interroge-t-elle.

“Je vois pas quelle difficulté je peux avoir à dire que je vais me faire exploser dans un métro ou dans un café”, balaie l’accusé, d’un ton toujours aussi calme.

Et ce café, insistent les avocats de parties civiles, s’il avait été “capable de le retrouver” le soir du 13-Novembre après des “repérages” avec son frère Brahim Abdeslam, qui se fera exploser au Comptoir Voltaire, pourquoi ne peut-il préciser aujourd’hui où il est ?

Plus les questions sont pressantes, plus Salah Abdeslam hésite dans ses réponses. Le café qu’il devait frapper était plutôt situé dans le “coin bobo” ou “populaire” du XVIIIe arrondissement ? “Bobo”, répond l’accusé.

“On a du mal à vous croire car toutes les autres opérations, elles sont faites à plusieurs”, tonne Me Didier Seban.

Salah Abdeslam perd patience: “si cette vérité ne vous convient pas, je m’en fiche”.

Citation

J’ai essayé de faire attention à tout le monde et je n’ai reçu en retour que mépris. Maintenant je vais être un peu égoïste et penser à moi-même Salah Abdeslam

Il continue pourtant à répondre à chacune des questions posées par les avocats de parties civiles, qui admettent “profiter” du fait qu’il parle après s’être tu pendant six ans.

“Aujourd’hui, je ne regrette pas de m’exprimer. Hier (mercredi), je me suis senti écouté”, justifie Salah Abdeslam.

Après plus de trois heures d’interrogatoire, il demandait déjà le pardon des familles, et de lui “donner la possibilité de retrouver (sa) famille”. “Jamais, jamais”, crie un homme dans la salle.

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[5]Procès du 13-Novembre: “l’erreur” d’une vie de ceux qui ont “exfiltré” Abdeslam

[6]Au procès du 13-Novembre, une juge belge démonte les arguments des accusés

[7]Mohamed Abrini explique comment il a refusé de faire partie du “commando des terrasses” lors du 13-Novembre



[1] https://www.7sur7.be/monde/salah-abdeslam-affirme-etre-rentre-dans-un-cafe-et-avoir-renonce-a-se-faire-exploser~a0bab897/

[2] https://www.7sur7.be/monde/au-proces-du-13-novembre-une-juge-belge-demonte-les-arguments-des-accuses~a2333e61/

[3] https://www.7sur7.be/monde/proces-du-13-novembre-l-erreur-d-une-vie-de-ceux-qui-ont-exfiltre-abdeslam~aede6e90/

[4] https://www.7sur7.be/monde/mohamed-abrini-explique-comment-il-a-refuse-de-faire-partie-du-commando-des-terrasses-lors-du-13-novembre~a1ad0d05/

[5] https://www.7sur7.be/monde/proces-du-13-novembre-l-erreur-d-une-vie-de-ceux-qui-ont-exfiltre-abdeslam~aede6e90/

[6] https://www.7sur7.be/monde/au-proces-du-13-novembre-une-juge-belge-demonte-les-arguments-des-accuses~a2333e61/

[7] https://www.7sur7.be/monde/mohamed-abrini-explique-comment-il-a-refuse-de-faire-partie-du-commando-des-terrasses-lors-du-13-novembre~a1ad0d05/



What is involved in such [close] relationships is a form of emotional
chemistry, so far unexplained by any school of psychiatry I am aware of, that
conditions nothing so simple as a choice between the poles of attraction and
repulsion. You can meet some people thirty, forty times down the years, and
they remain amiable bystanders, like the shore lights of towns that a sailor
passes at stated times but never calls at on the regular run. Conversely,
all considerations of sex aside, you can meet some other people once or twice
and they remain permanent influences on your life.
Everyone is aware of this discrepancy between the acquaintance seen
as familiar wallpaper or instant friend. The chemical action it entails is
less worth analyzing than enjoying. At any rate, these six pieces are about
men with whom I felt an immediate sympat - to use a coining of Max Beerbohm's
more satisfactory to me than the opaque vogue word "empathy".
-- Alistair Cooke, "Six Men"