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  ARM Give a man a fire and he's warm for a day, but set fire to him and he's warm for the rest of his life (Terry Pratchett, Jingo)

À Boutcha, des civils témoignent: “Ils ne pouvaient pas vaincre notre armée, alors ils ont tué des gens ordinaires”

(2022-04-12_14-55-00)


Durant près d'un mois, une campagne de terreur a eu lieu contre les civils des environs de Boutcha, en Ukraine. Après le retrait des troupes russes, des journalistes du New York Times ont échangé avec des dizaines de témoins et ont suivi des enquêteurs locaux pour y découvrir l’horreur de la guerre.

Pendant un mois, les Russes ont mené une campagne de terreur à Boutcha. Lorsqu’ils se sont finalement retirés, ils ont laissé derrière eux une ville dévastée, dont les rues étaient jonchées de cadavres de civils. Mais l’horreur ne s’est pas limitée aux espaces publics. Des corps ont également été retrouvés dans des maisons et des arrière-cours. Beaucoup avaient été abattus d’une balle dans la tête, certains avec les mains liées.

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Des journalistes et des photographes du New York Times ont passé plus d’une semaine dans la ville désormais abandonnée par les Russes. Après ces meurtres irresponsables, et parfois sadiques, ils se sont entretenus avec des témoins oculaires, des fonctionnaires et des médecins légistes.

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Le corps d'un homme dans la cage d'escalier d'un immeuble d'habitation. © AP

Citation

Ils ne pouvaient pas vaincre notre armée, alors ils ont tué des gens ordinaires. Nazar, Un habitant de Boutcha

Une enseignante à la retraite a été abattue le 5 mars lorsqu’elle a ouvert sa porte d’entrée. Un mois plus tard, son corps gisait toujours dans l’embrasure de la porte. Sa sœur, qui souffrait d’un handicap mental, a, elle aussi, été retrouvée morte à l’intérieur de la maison. On ignore comment elle a perdu la vie.

Nazar Havryliuk, un adolescent de 17 ans, a quant à lui raconté que son père Roman et son frère étaient restés pour s’occuper de la maison et des chiens, tandis que le reste de la famille s’est enfui. Les deux hommes ont été retrouvés morts dans leur jardin. Leurs deux chiens avaient également été criblés de balles. “Ils ne pouvaient pas vaincre notre armée, alors ils ont tué des gens ordinaires”, a déclaré Nazar.

(la suite ci-dessous)

Le corps d'un homme dans un jardin à Boutcha. © AP

Lorsque l’armée ukrainienne a réussi à mettre le feu à une vingtaine de chars et de véhicules blindés ennemis, les Russes sont devenus encore plus agressifs. Posté dans un immeuble d’habitation, un sniper a tiré sur tous les civils qu'il avait en ligne de mire. Les troupes russes ont fouillé les maisons et ont forcé les résidents à rester à l’intérieur. “Ils allaient de jardin en jardin”, a témoigné Valerii Yurchenko, 42 ans. Un commandant russe l’a averti de ne pas sortir dans la rue. “Nous avons l’ordre de tirer”, lui aurait-il dit.

L’armée de Poutine se méfiait particulièrement des hommes assez âgés pour prendre les armes. Ils étaient souvent accusés d’être des membres des forces de défense ukrainiennes, avant d’être emmenés pour être interrogés.

Lorsque des troupes supplémentaires sont arrivées, elles ont conduit leurs véhicules blindés à travers les jardins. Des clôtures et des barrières métalliques ont été détruites. Les véhicules se sont garés avec leurs armes pointées vers la rue.

Un chien observe un autre chien qui a été abattu. © AP

Plusieurs témoins oculaires ont raconté au New York Times comment les soldats russes les ont chassés de chez eux et pillé leur maison avant de les utiliser comme bases. Après le retrait russe, M. Shepitko, un ingénieur à la retraite, a découvert que les soldats russes avaient complètement saccagé son domicile, qu'il a retrouvé rempli de détritus et de bouteilles de bières. Son neveu a également découvert le corps d'une femme dans une cave située sous un cabanon dans son jardin. Elle ne portait qu’un manteau de fourrure sur son corps nu et avait reçu une balle dans la tête. La police a ensuite trouvé des emballages de préservatifs déchirés et un préservatif usagé dans la maison.

Selon la commissaire ukrainienne aux droits de l’homme, Lyudmila Denisova, il existe de nombreux cas d’abus sexuels commis par des soldats russes. Plusieurs cas ont déjà été révélés, tant à Boutcha qu’ailleurs. Mme Denisova affirme que les Russes ont également retenu en otage un groupe de femmes et de jeunes filles dans une cave pendant 25 jours et les ont violées. Neuf d’entre elles sont maintenant enceintes.

Le New York Times s’est entretenu avec de nombreux autres témoins, qui ont tous évoqué les horribles brutalités perpétrées par l’armée russe. “Les premiers étaient pacifiques”, dit une femme dont la mère a reçu une balle dans la tête dans la rue. “Le deuxième groupe était bien pire.”

Des corps découverts dans une fosse commune à Boutcha. © Photo News

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[4]Plus de 1.200 corps découverts dans la région de Kiev

[5]Plus de 130 civils ont été tués et placés dans des fosses communes à Makariv

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[1] https://www.7sur7.be/monde/plus-de-1-200-corps-decouverts-dans-la-region-de-kiev~a7604dd9/

[2] https://www.7sur7.be/monde/voici-le-bourreau-de-boutcha-avec-la-benediction-du-tout-puissant-nous-esperons-realiser-la-meme-chose-que-nos-ancetres~a7983123/

[3] https://www.7sur7.be/monde/le-temoignage-poignant-du-maire-de-kiev-sur-les-massacres-des-troupes-russes-cest-pire-quun-film-dhorreur~a22a59e6/

[4] https://www.7sur7.be/monde/plus-de-1-200-corps-decouverts-dans-la-region-de-kiev~a7604dd9/

[5] https://www.7sur7.be/monde/plus-de-130-civils-ont-ete-tues-et-places-dans-des-fosses-communes-a-makariv~a5fe6ba7/

[6] https://www.7sur7.be/monde/la-situation-a-borodianka-pres-de-kiev-est-bien-plus-horrible-qu-a-boutcha-selon-zelensky~aa8cd0c1/



Actually, typing random strings in the Finder does the equivalent of
filename completion.
-- Discussion on file completion vs. the Mac Finder