Comeback de K3 : le grand retour sur scène des Spice Girls flamandes
([Culture et Médias] 2025-10-01 (De Standaard))
- Reference: 2025-10_Belgaimage-136017739-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/comeback-de-k3-le-grand-retour-sur-scene-des-spice-girls-flamandes/
- Source link: https://www.standaard.be/media-en-cultuur/originele-k3-maakt-meisjesdroom-waar-in-de-afas-dome-alsof-de-spice-girls-weer-samen-waren/94820810.html
Seize ans après sa dernière apparition, le trio à l’origine des K3 s’est reformé sur scène vendredi. Non pas devant une foule d’enfants déchainés, mais face à des adultes en liesse cette fois.
Les trois chanteuses originelles de K3 ont voulu clore le premier de leurs 41 concerts de retrouvailles par « là où tout a commencé » : avec « Heyah mama », leur premier mégatube en Flandre. En 1999, le groupe, formé par le manager Niels William, rêvait d’un destin à la Spice Girls. Vingt-six ans plus tard, ce rêve d’adolescente se réalise enfin avec une série de concerts presque tous complets à l’Afas Dome (le nouveau nom du Sportpaleis à Anvers). Et pour les fans devenus adultes, c’est aussi un vieux rêve qui s’exauce : voir Karen Damen (50 ans), Kristel Verbeke (49 ans) et Kathleen Aerts (47 ans) s’enlacer après près de deux heures de spectacle et la reprise de vingt-quatre tubes. Un peu comme si des parents divorcés se réconciliaient comme par miracle.
« On a tellement attendu ce moment », exulte Lien Baert, 20 ans, à l’entrée de la salle, bondée. Elle est venue avec sept amies, poussées par la nostalgie, même si elles expliquent n’avoir jamais cessé d’écouter le groupe. Pour cette génération, K3, ce n’est pas de la musique pour enfants : c’est de la pop.
[1]Come-back 25 ans après : quand K3 rime avec nostalgie
Brian Logie, 26 ans, qui fait la file avec son partenaire et un ami au stand de merchandising, a souvent droit à des regards surpris lorsqu’il avoue écouter les K3 à son âge. Il n’en démord pas : « Karen l’a bien résumé : K3 ce n’est pas de la musique pour enfants. C’est de la pop aimée par les enfants. »
Studio 100 lance cette tournée de retrouvailles à un moment où les concerts sont devenus de véritables événements, préparés des mois en amont. À l’intérieur comme à l’extérieur de la salle, les stands de produits dérivés pullulent : t-shirts en édition limitée, pulls, casquettes, vinyles et souvenirs en tout genre. Le design du t-shirt officiel trahit ses influences. Sa mosaïque de photos d’archives colorées ressemble étrangement à celle de Taylor Swift de The Eras Tour , la tournée la plus lucrative de l’histoire avec ses 149 dates à travers le monde. K3 n’est pas en reste : avec 24 concerts à l’Afas Dome, le groupe détient le record absolu de la salle. Plus de 600 000 billets, vendus entre 38 et 72 euros, se sont envolés en quelques heures. Après la Belgique, 17 dates sont encore prévues à l’Ahoy de Rotterdam.
Le revers de la médaille, ce sont les attentes du public, à la hauteur de l’engouement suscité par les trois chanteuses. Taylor Swift tient aisément trois heures sur scène ; les K3 en ont promis deux. Après un compte à rebours et un montage d’images télévisées, les artistes font enfin leur entrée, soutenues par un orchestre de huit musiciens, qu’emmène le compositeur Miguel Wiels. Il ne leur reste plus qu’à donner un nouveau souffle à chaque morceau.
La plus convaincante des trois artistes, c’est Kathleen : elle chante comme si le temps s’était arrêté, même si elle fut la première à quitter le groupe, en 2009. Les aigus jouent des tours à Kristel dans les solos, tandis que Karen a la voix enrouée. Heureusement, la magie opère lorsqu’elles chantent ensemble, épaulées par trois choristes et un régiment de danseurs pour faire grimper le show d’un cran.
Des tubes comme « Ya ya yippee » et « De 3 biggetjes » (interprété avec des danseurs costumés en peluches) mettent la salle en ébullition. « Alle kleuren » tient ses promesses, déclenchant une liesse digne d’un rassemblement scout de 18 000 personnes. Et lorsque Kristel Verbeke brandit le drapeau arc-en-ciel tendu par un fan au premier rang, l’appel à la tolérance est encore plus vibrant.
[2]Expédition PopNord : K3 prend la défense des homosexuels
Allier nostalgie, pop et divertissement pour enfants reste toutefois un exercice délicat. Quand, à l’annonce de « Leonardo », les chanteuses plaisantent sur le fait que deux d’entre elles sont tombées amoureuses du même homme, le groupe fait un clin d’œil amusé aux frasques de Gert Verhulst, fondateur de Studio 100 et co-metteur en scène du show. Plus tard, les dessins d’enfants d’une spectatrice présente dans le public s’afficheront comme un rappel à l’inexorable fuite du temps.
Mais lorsque, Kathleen, d’une voix de maîtresse d’école, lance au public : « Vous avez super bien chanté, mais je crois que vous pouvez faire encore mieux ! », on a quand même envie de lui souffler qu’on n’a plus dix ans depuis longtemps.
[1] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/come-back-25-ans-apres-quand-k3-rime-avec-nostalgie/
[2] https://daardaar.be/rubriques/expedition-popnord-k3-prend-la-defense-des-homosexuelles/
Les trois chanteuses originelles de K3 ont voulu clore le premier de leurs 41 concerts de retrouvailles par « là où tout a commencé » : avec « Heyah mama », leur premier mégatube en Flandre. En 1999, le groupe, formé par le manager Niels William, rêvait d’un destin à la Spice Girls. Vingt-six ans plus tard, ce rêve d’adolescente se réalise enfin avec une série de concerts presque tous complets à l’Afas Dome (le nouveau nom du Sportpaleis à Anvers). Et pour les fans devenus adultes, c’est aussi un vieux rêve qui s’exauce : voir Karen Damen (50 ans), Kristel Verbeke (49 ans) et Kathleen Aerts (47 ans) s’enlacer après près de deux heures de spectacle et la reprise de vingt-quatre tubes. Un peu comme si des parents divorcés se réconciliaient comme par miracle.
« On a tellement attendu ce moment », exulte Lien Baert, 20 ans, à l’entrée de la salle, bondée. Elle est venue avec sept amies, poussées par la nostalgie, même si elles expliquent n’avoir jamais cessé d’écouter le groupe. Pour cette génération, K3, ce n’est pas de la musique pour enfants : c’est de la pop.
[1]Come-back 25 ans après : quand K3 rime avec nostalgie
Brian Logie, 26 ans, qui fait la file avec son partenaire et un ami au stand de merchandising, a souvent droit à des regards surpris lorsqu’il avoue écouter les K3 à son âge. Il n’en démord pas : « Karen l’a bien résumé : K3 ce n’est pas de la musique pour enfants. C’est de la pop aimée par les enfants. »
Un véritable événement
Studio 100 lance cette tournée de retrouvailles à un moment où les concerts sont devenus de véritables événements, préparés des mois en amont. À l’intérieur comme à l’extérieur de la salle, les stands de produits dérivés pullulent : t-shirts en édition limitée, pulls, casquettes, vinyles et souvenirs en tout genre. Le design du t-shirt officiel trahit ses influences. Sa mosaïque de photos d’archives colorées ressemble étrangement à celle de Taylor Swift de The Eras Tour , la tournée la plus lucrative de l’histoire avec ses 149 dates à travers le monde. K3 n’est pas en reste : avec 24 concerts à l’Afas Dome, le groupe détient le record absolu de la salle. Plus de 600 000 billets, vendus entre 38 et 72 euros, se sont envolés en quelques heures. Après la Belgique, 17 dates sont encore prévues à l’Ahoy de Rotterdam.
Le revers de la médaille, ce sont les attentes du public, à la hauteur de l’engouement suscité par les trois chanteuses. Taylor Swift tient aisément trois heures sur scène ; les K3 en ont promis deux. Après un compte à rebours et un montage d’images télévisées, les artistes font enfin leur entrée, soutenues par un orchestre de huit musiciens, qu’emmène le compositeur Miguel Wiels. Il ne leur reste plus qu’à donner un nouveau souffle à chaque morceau.
Drapeau arc-en-ciel
La plus convaincante des trois artistes, c’est Kathleen : elle chante comme si le temps s’était arrêté, même si elle fut la première à quitter le groupe, en 2009. Les aigus jouent des tours à Kristel dans les solos, tandis que Karen a la voix enrouée. Heureusement, la magie opère lorsqu’elles chantent ensemble, épaulées par trois choristes et un régiment de danseurs pour faire grimper le show d’un cran.
Des tubes comme « Ya ya yippee » et « De 3 biggetjes » (interprété avec des danseurs costumés en peluches) mettent la salle en ébullition. « Alle kleuren » tient ses promesses, déclenchant une liesse digne d’un rassemblement scout de 18 000 personnes. Et lorsque Kristel Verbeke brandit le drapeau arc-en-ciel tendu par un fan au premier rang, l’appel à la tolérance est encore plus vibrant.
[2]Expédition PopNord : K3 prend la défense des homosexuels
Allier nostalgie, pop et divertissement pour enfants reste toutefois un exercice délicat. Quand, à l’annonce de « Leonardo », les chanteuses plaisantent sur le fait que deux d’entre elles sont tombées amoureuses du même homme, le groupe fait un clin d’œil amusé aux frasques de Gert Verhulst, fondateur de Studio 100 et co-metteur en scène du show. Plus tard, les dessins d’enfants d’une spectatrice présente dans le public s’afficheront comme un rappel à l’inexorable fuite du temps.
Mais lorsque, Kathleen, d’une voix de maîtresse d’école, lance au public : « Vous avez super bien chanté, mais je crois que vous pouvez faire encore mieux ! », on a quand même envie de lui souffler qu’on n’a plus dix ans depuis longtemps.
[1] https://daardaar.be/rubriques/culture-et-medias/come-back-25-ans-apres-quand-k3-rime-avec-nostalgie/
[2] https://daardaar.be/rubriques/expedition-popnord-k3-prend-la-defense-des-homosexuelles/