Dave Sinardet: « Ce serait génial que DaarDaar soit aussi disponible en néerlandais! »
([DaarDaar] 2025-09-01 (DaarDaar))
- Reference: 2025-09_vlcsnap-2025-09-04-10h36m47s793-255x170
- News link: https://daardaar.be/daardaar/dave-sinardet-ce-serait-genial-que-daardaar-soit-aussi-disponible-en-neerlandais/
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Parrain du [1]Fonds des Amis de DaarDaar , Dave Sinardet est l’un des rares intellectuels belges à naviguer avec aisance entre les deux grandes communautés du pays. Originaire d’Anvers, ce spécialiste du fédéralisme revient avec humour sur les mots intraduisibles, les stéréotypes médiatiques… et pourquoi vous devriez, vous aussi, soutenir DaarDaar.
Dave Sinardet : « C’est là où j’habite, tout simplement. Anvers, plus précisément. Mais si je devais donner une définition plus académique, désolé, c’est mon côté professeur. En plus, je travaille sur le fédéralisme. Je dirais donc que la Flandre est à la fois une région et une communauté, l’une des entités fédérées de la Belgique. »
D.S. : « ‘De kat krabt de krullen van de trap.’ C’est un ‘tongbreker’, comme on dit. Je ne sais même pas comment on traduit « tongbreker »* en français ! En anglais, on dit « tongtwister ». Et parfois, quand on parle plusieurs langues, on pense à un mot dans la mauvaise langue… ça arrive souvent ! »
* virelangue en français
D.S. : « Parce qu’on vit dans le même pays, qu’on le veuille ou non. Ce qui se passe d’un côté de la frontière linguistique a clairement un grand impact sur l’autre côté, surtout qu’on est quand-même un tout petit pays. Certains disent ‘On va transférer beaucoup de compétences aux Régions et Communautés, et on ne doit donc plus s’intéresser à ce qui se passe de l’autre côté », c’est totalement faux: on reste très imbriqués. Beaucoup de Flamands et de Wallons travaillent à Bruxelles, par exemple. C’est donc très important de savoir ce qui se passe dans votre propre pays. »
D.S. : « Ce serait génial si DaarDaar pouvait avoir un petit frère ou une petite sœur qui ferait justement l’inverse on aurait donc un site DaarDaar en néerlandais qui traduirait des articles de la presse francophone belge, on aurait ainsi un vrai dialogue intra-communautaire. Ce serait un beau projet. »
« J’ai fait ma thèse de doctorat sur l’image que les médias flamands donnent de la Belgique francophone, et inversement. Une de mes conclusions, c’est que les informations sur l’autre communauté sont peu nombreuses, et souvent biaisées. Il y a des stéréotypes, des filtres.
C’est pour ça que j’essaie de soutenir DaarDaar depuis le début. J’invite d’ailleurs tout le monde à soutenir DaarDaar. C’est un projet citoyen et indispensable pour mieux comprendre notre pays. DaarDaar permet de lire des articles flamands en français, dans leur version originale. »
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Aubry Touriel : Pour toi, la Flandre, c’est quoi ?
Dave Sinardet : « C’est là où j’habite, tout simplement. Anvers, plus précisément. Mais si je devais donner une définition plus académique, désolé, c’est mon côté professeur. En plus, je travaille sur le fédéralisme. Je dirais donc que la Flandre est à la fois une région et une communauté, l’une des entités fédérées de la Belgique. »
A.T. : Quelle expression néerlandaise t’amuse ?
D.S. : « ‘De kat krabt de krullen van de trap.’ C’est un ‘tongbreker’, comme on dit. Je ne sais même pas comment on traduit « tongbreker »* en français ! En anglais, on dit « tongtwister ». Et parfois, quand on parle plusieurs langues, on pense à un mot dans la mauvaise langue… ça arrive souvent ! »
* virelangue en français
A.T. : Pourquoi est-ce important de s’intéresser à ce qui se passe de l’autre côté de la frontière linguistique ?
D.S. : « Parce qu’on vit dans le même pays, qu’on le veuille ou non. Ce qui se passe d’un côté de la frontière linguistique a clairement un grand impact sur l’autre côté, surtout qu’on est quand-même un tout petit pays. Certains disent ‘On va transférer beaucoup de compétences aux Régions et Communautés, et on ne doit donc plus s’intéresser à ce qui se passe de l’autre côté », c’est totalement faux: on reste très imbriqués. Beaucoup de Flamands et de Wallons travaillent à Bruxelles, par exemple. C’est donc très important de savoir ce qui se passe dans votre propre pays. »
A.T. : Quel projet DaarDaar devrait-il réaliser dans les 10 prochaines années ?
D.S. : « Ce serait génial si DaarDaar pouvait avoir un petit frère ou une petite sœur qui ferait justement l’inverse on aurait donc un site DaarDaar en néerlandais qui traduirait des articles de la presse francophone belge, on aurait ainsi un vrai dialogue intra-communautaire. Ce serait un beau projet. »
A.T. : Pourquoi soutenir DaarDaar ?
« J’ai fait ma thèse de doctorat sur l’image que les médias flamands donnent de la Belgique francophone, et inversement. Une de mes conclusions, c’est que les informations sur l’autre communauté sont peu nombreuses, et souvent biaisées. Il y a des stéréotypes, des filtres.
C’est pour ça que j’essaie de soutenir DaarDaar depuis le début. J’invite d’ailleurs tout le monde à soutenir DaarDaar. C’est un projet citoyen et indispensable pour mieux comprendre notre pays. DaarDaar permet de lire des articles flamands en français, dans leur version originale. »