Environ 180 000 enseignants et plus de 1,2 million d’élèves ont repris ce lundi le chemin de l’école, dans l’espoir d’entamer une belle année riche en apprentissages. Mais ces dernières semaines, plusieurs signaux ont montré que quelque chose ne va pas dans notre système scolaire. Un élève sur trois dans le secondaire suit des cours particuliers, payants ou non. Ce sont parfois même les enseignants qui recommandent de suivre des cours en dehors de l’école.

En même temps, le nombre de doubleurs n’a jamais été aussi haut dans le secondaire, alors qu’il est établi depuis des années que le redoublement n’améliore pas les performances scolaires. Et malgré ces deux évolutions, le nombre d’élèves qui quittent l’enseignement secondaire sans diplôme a rarement été aussi élevé : 13,2 pour cent. Si nous ajoutons à cela que toutes les enquêtes internationales pointent la régression de nos élèves en termes de connaissances et de compétences, nous ne pouvons plus nier la nécessité de passer à l’action.

Depuis des années, nous sommes emportés dans une spirale négative. De fréquentes analyses ont démontré que les enseignants ont trop de tâches à réaliser et qu’ils ne parviennent presque plus à donner cours. Il y a trop d’élèves à problèmes et trop de parents et d’élèves qui manquent de respect envers les enseignants. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’un professeur débutant sur quatre jette l’éponge avant la fin de sa première année de carrière. La pénurie d’enseignants, qui pousse les autorités à mettre devant les classes des personnes qui ne disposent ni des compétences ni des titres nécessaires, aggrave encore cette spirale.

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Mais comment renverser cette spirale ? Le défi va s’avérer difficile à relever pour la ministre de l’Enseignement Zuhal Demir (N-VA), qui peut d’ores et déjà compter sur un allié : la Scholierenkoepel, la plateforme qui représente tous les élèves de Flandre. Les élèves veulent des enseignants mieux formés et dont les cours constituent le cœur du métier. Demir doit se réjouir d’entendre ceci. Les enseignants et les parents aussi. Mais comment obtenir les meilleurs enseignants ? Il faut attirer les meilleurs candidats. Et ce n’est certainement pas qu’une question de salaire, car celui-ci n’est pas beaucoup plus bas que dans le privé.

« Il y a trop d’élèves à problèmes et trop de parents et d’élèves qui manquent de respect envers les enseignants. »

Cette année, la ministre entend débattre prioritairement des missions centrales des enseignants. Ce débat va plus loin que la simple question des cours. Il convient de définir ce que les enseignants doivent faire ou non, et surtout du nombre d’heures qu’ils doivent prester. La réussite du pacte carrière, qui ne fonctionne pas depuis quatorze ans, dépendra aussi de l’attitude des syndicats. Sortiront-ils de leurs tranchées pour renverser de nouveau la spirale ?

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