Vacances pour tous: une maison d’hôtes pensée pour les personnes à mobilité réduite
([Société] 2025-07-01 (Het Belang Van Limburg))
- Reference: 2025-07_BB-Het-Doctershoes_12072025_008-255x170
- News link: https://daardaar.be/rubriques/societe/vacances-pour-tous-une-maison-dhotes-pensee-pour-les-personnes-a-mobilite-reduite/
- Source link: https://www.hbvl.be/regio/limburg/kinrooi/in-deze-bb-vieren-mindervaliden-zorgeloos-vakantie-zelfs-het-zwembad-is-nergens-diep/77410673.html
Avec sa majestueuse façade blanche et ses chambres modernes, la maison d’hôte « Het Doctershoes », à Kinrooi, dans le Limbourg, peut apparaître de prime abord comme un lieu de vacances certes splendide, mais pas forcément accessible aux personnes à mobilité réduite. Et pourtant : la maîtresse des lieux, Sabine Snijkers, a réalisé d’importants travaux dans cinq chambres, en plus de faire réaménager la piscine.
Pour elle et sa famille (recomposée, qui compte cinq enfants), l’organisation des vacances n’a jamais été chose aisée. Toute la difficulté consistait à trouver un endroit où chacun puisse se rendre et se sente à l’aise. « Les occasions où nous avons réussi à partir tous ensemble étaient d’autant plus précieuses qu’elles étaient rares », explique-t-elle. « Tellement précieuses qu’on a voulu partager ce sentiment. »
C’est ainsi qu’est née l’idée de transformer leur ancienne maison de médecin en bed & breakfast . Situé au calme, à Kessenich, près de la frontière néerlandaise et non loin de Thorn et de Maaseik, l’endroit est idéal pour s’évader sans avoir à voyager loin. « Il fallait surtout de grandes chambres, suffisamment spacieuses pour accueillir des familles comme la nôtre. Mais j’ai su dès le départ qu’il fallait en faire plus qu’un simple lieu d’hébergement. »
Sabine a été infirmière pendant des années et ses patients lui ont souvent parlé d’excursions avortées ou de lieux de séjour où ils ne se sentaient pas vraiment les bienvenus. Elle n’oubliera jamais une histoire en particulier, celle d’un homme qu’elle a accompagné pendant de longs mois et qui avait fini par devenir un ami. Il souhaitait plus que tout revoir une dernière fois l’Autriche, les montagnes qui lui avaient toujours procuré un sentiment de liberté. Un rêve qui s’est réalisé, puisque des amis lui ont permis de retourner dans cette région du Zillertal chère à son cœur. Sur le chemin du retour, quelque part sur l’autoroute allemande, il s’est éteint paisiblement dans la voiture.
« C’est une histoire qui m’a beaucoup marquée », confie Sabine. « Elle m’a fait prendre conscience que pour certaines personnes, le fait de pouvoir continuer à voyager malgré leur situation a des effets extraordinaires. Et c’est cette possibilité que j’ai voulu leur offrir. »
A relire
[1]SNCB et personnes à mobilité réduite : « Un an après, RIEN n’a changé ! »
C’est dans cette optique que, petit à petit, elle a concrétisé son projet de maison d’hôte. Ces derniers mois, Sabine a fait rénover cinq belles chambres dans un souci de flexibilité et de confort. Chaque chambre du rez-de-chaussée peut être modulée selon les besoins des occupants. « On a vraiment pensé à tout. Toutes les pièces sont accessibles sans difficulté en fauteuil roulant ou avec un déambulateur, y compris la salle de bains. Il y a des douches sans marche et certains lits sont à réglage électrique. La tête ou les pieds peuvent être surélevés en appuyant sur un bouton, comme sur un lit médicalisé. »
Pour les clients gravement malades ou nécessitant des soins palliatifs, le gîte dispose même d’un lit d’hôpital professionnel. « Et ce n’est pas tout », ajoute Sabine. « Nous aimerions aussi installer un brancard de douche : c’est une sorte de lit roulant qui permet de se doucher en position allongée. Pour les personnes qui ne peuvent pas se tenir debout, ça change la vie. »
Ce qui frappe immédiatement, c’est que malgré tous ces équipements, les chambres sont accueillantes et chaleureuses, loin de toute froideur clinique. « La présence de barres d’appui, de tabourets de douche ou de toilettes surélevées gêne souvent les voyageurs sans besoins particuliers », analyse Sabine. « Nous avons donc fait mettre au point un système permettant de les escamoter facilement. Ainsi, les chambres sont toujours agréables, quels que soient les occupants. »
Si le projet fait la part belle aux chambres, la piscine n’est pas en reste. « L’eau est toujours agréablement chaude et jamais vraiment profonde, pour que tout le monde se sente à l’aise, même les personnes qui ont plus de difficultés », poursuit Sabine. « On aide volontiers les gens à entrer dans l’eau. Certains s’installent confortablement sur le banc immergé, tandis que d’autres se contentent de tremper les pieds sur le bord. » Et pour que leur séjour soit vraiment reposant, les clients peuvent également dîner sur place. « En plus du petit déjeuner, nous proposons un repas du soir composé de produits de saison. Ainsi, plus besoin de chercher un restaurant adapté. Après une baignade, il suffit de passer à table ! »
Enfin, l’établissement dispose depuis peu d’un bar d’été. « Il n’est pas réservé à nos clients : les cyclistes et randonneurs qui veulent faire une pause y sont aussi les bienvenus. S’arrêter quelques instants pour prendre un verre dans le jardin, éventuellement accompagné d’une glace, ce sont ces petites choses simples qui font tout le charme des vacances. »
A relire
[2]D4E1, le design au service des personnes handicapées
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/sncb-et-personnes-a-mobilite-reduite-un-an-apres-rien-na-change/
[2] https://daardaar.be/rubriques/d4e1-design-service-personnes-handicapees/
Pour elle et sa famille (recomposée, qui compte cinq enfants), l’organisation des vacances n’a jamais été chose aisée. Toute la difficulté consistait à trouver un endroit où chacun puisse se rendre et se sente à l’aise. « Les occasions où nous avons réussi à partir tous ensemble étaient d’autant plus précieuses qu’elles étaient rares », explique-t-elle. « Tellement précieuses qu’on a voulu partager ce sentiment. »
C’est ainsi qu’est née l’idée de transformer leur ancienne maison de médecin en bed & breakfast . Situé au calme, à Kessenich, près de la frontière néerlandaise et non loin de Thorn et de Maaseik, l’endroit est idéal pour s’évader sans avoir à voyager loin. « Il fallait surtout de grandes chambres, suffisamment spacieuses pour accueillir des familles comme la nôtre. Mais j’ai su dès le départ qu’il fallait en faire plus qu’un simple lieu d’hébergement. »
Sabine a été infirmière pendant des années et ses patients lui ont souvent parlé d’excursions avortées ou de lieux de séjour où ils ne se sentaient pas vraiment les bienvenus. Elle n’oubliera jamais une histoire en particulier, celle d’un homme qu’elle a accompagné pendant de longs mois et qui avait fini par devenir un ami. Il souhaitait plus que tout revoir une dernière fois l’Autriche, les montagnes qui lui avaient toujours procuré un sentiment de liberté. Un rêve qui s’est réalisé, puisque des amis lui ont permis de retourner dans cette région du Zillertal chère à son cœur. Sur le chemin du retour, quelque part sur l’autoroute allemande, il s’est éteint paisiblement dans la voiture.
« C’est une histoire qui m’a beaucoup marquée », confie Sabine. « Elle m’a fait prendre conscience que pour certaines personnes, le fait de pouvoir continuer à voyager malgré leur situation a des effets extraordinaires. Et c’est cette possibilité que j’ai voulu leur offrir. »
A relire
[1]SNCB et personnes à mobilité réduite : « Un an après, RIEN n’a changé ! »
« Ça change la vie »
C’est dans cette optique que, petit à petit, elle a concrétisé son projet de maison d’hôte. Ces derniers mois, Sabine a fait rénover cinq belles chambres dans un souci de flexibilité et de confort. Chaque chambre du rez-de-chaussée peut être modulée selon les besoins des occupants. « On a vraiment pensé à tout. Toutes les pièces sont accessibles sans difficulté en fauteuil roulant ou avec un déambulateur, y compris la salle de bains. Il y a des douches sans marche et certains lits sont à réglage électrique. La tête ou les pieds peuvent être surélevés en appuyant sur un bouton, comme sur un lit médicalisé. »
Pour les clients gravement malades ou nécessitant des soins palliatifs, le gîte dispose même d’un lit d’hôpital professionnel. « Et ce n’est pas tout », ajoute Sabine. « Nous aimerions aussi installer un brancard de douche : c’est une sorte de lit roulant qui permet de se doucher en position allongée. Pour les personnes qui ne peuvent pas se tenir debout, ça change la vie. »
Ce qui frappe immédiatement, c’est que malgré tous ces équipements, les chambres sont accueillantes et chaleureuses, loin de toute froideur clinique. « La présence de barres d’appui, de tabourets de douche ou de toilettes surélevées gêne souvent les voyageurs sans besoins particuliers », analyse Sabine. « Nous avons donc fait mettre au point un système permettant de les escamoter facilement. Ainsi, les chambres sont toujours agréables, quels que soient les occupants. »
Baignade pour tous
Si le projet fait la part belle aux chambres, la piscine n’est pas en reste. « L’eau est toujours agréablement chaude et jamais vraiment profonde, pour que tout le monde se sente à l’aise, même les personnes qui ont plus de difficultés », poursuit Sabine. « On aide volontiers les gens à entrer dans l’eau. Certains s’installent confortablement sur le banc immergé, tandis que d’autres se contentent de tremper les pieds sur le bord. » Et pour que leur séjour soit vraiment reposant, les clients peuvent également dîner sur place. « En plus du petit déjeuner, nous proposons un repas du soir composé de produits de saison. Ainsi, plus besoin de chercher un restaurant adapté. Après une baignade, il suffit de passer à table ! »
Enfin, l’établissement dispose depuis peu d’un bar d’été. « Il n’est pas réservé à nos clients : les cyclistes et randonneurs qui veulent faire une pause y sont aussi les bienvenus. S’arrêter quelques instants pour prendre un verre dans le jardin, éventuellement accompagné d’une glace, ce sont ces petites choses simples qui font tout le charme des vacances. »
A relire
[2]D4E1, le design au service des personnes handicapées
[1] https://daardaar.be/rubriques/societe/sncb-et-personnes-a-mobilite-reduite-un-an-apres-rien-na-change/
[2] https://daardaar.be/rubriques/d4e1-design-service-personnes-handicapees/