La Flandre a entamé une grande réforme de son système d’enseignement pour adultes. Les frais d’inscription vont dans ce cadre quasiment tripler pour certaines formations, dont les cours de langue. Une situation qui fâche de nombreux acteurs du secteur.

C’est l’un des sujets qui agite le nord du pays depuis fin mai. Dès septembre prochain, les formations pour adultes considérées comme des loisirs vont devenir bien plus chères. Cela concerne par exemple les cours de cuisine mais aussi les cours de français ou d’espagnol. Parallèlement, les cursus qui mènent à exercer des métiers en pénurie vont, eux, devenir moins chers. On pense notamment aux formations liées aux soins de santé ou au secteur technique.

Concrètement, pour suivre par exemple un cours d’allemand, les citoyens adultes payaient jusqu’ici 1,5 euros de l’heure, soit 180 euros le module. Dès la rentrée prochaine, ils devront débourser 4 euros de l’heure, soit 480 euros en tout. Une différence qui n’est donc pas des moindres…

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De leur côté, les formations qui mènent à une profession en pénurie passeront de 1,5 à 1 euro de l’heure. Les formations de promotion sociale qui mènent à un autre job, dans l’horeca par exemple, coûteront entre 1 et 2,5 euros de l’heure, selon votre profil.

Au total, la mesure menée par la ministre Zuhal Demir (N-VA) doit permettre au gouvernement flamand d’économiser 33 millions d’euros par an.

Une mesure « logique et juste »

Selon la ministre de l’Enseignement, il est logique que le gouvernement flamand se concentre sur les formations qui mènent les gens vers le marché du travail, alors que la région compte actuellement 210.000 chercheurs d’emploi. Pour la nationaliste flamande, il s’agit là d’une question de justice à l’égard des contribuables qui financent ces formations.

Zuhal Demir rappelle que tout le monde est libre d’avoir un hobby durant son temps libre, mais qu’il revient aux participants de payer ces cours par leurs propres moyens. Elle précise d’ailleurs qu’après cette première vague d’ajustement des frais d’inscription, une deuxième vague pourrait carrément mener à la suppression de certaines formations dites de loisir. Des formations qui devront dès lors être intégralement organisées par le secteur privé.

Levée de boucliers

Les annonces de la ministre ont suscité une levée de boucliers dans le secteur, mais aussi une mise en garde provenant du Conseil flamand de l’Enseignement. Selon lui, la mesure constitue une menace pour le caractère démocratique et abordable de l’enseignement pour adultes.

►►► La suite de la chronique de Joyce Azar sur le site Auvio de la RTBF :

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[2]Les cours de néerlandais ont-ils toujours été facultatifs en Wallonie ?



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[2] https://daardaar.be/rubriques/societe/les-cours-de-neerlandais-ont-ils-toujours-ete-facultatifs-en-wallonie/